Les chiffres de la deuxième semaine du Tour de France
Après quinze jours de compétition, le duel entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar se révèle plus ardent que jamais. Seulement dix secondes séparent les deux protagonistes. Par ailleurs, Jasper Philipsen semble intouchable au sprint. L’Espagne revit. Comment ces tendances se manifestent-elles en termes chiffrés ? Voici les statistiques de la deuxième semaine du Tour de France.
Dix secondes avant la dernière semaine, peut mieux faire
Au terme de la deuxième semaine du Tour de France, Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar ne sont séparés que dix secondes au général. Les deux rivaux se tiennent dans un mouchoir de poche. Mais en remontant l’histoire, on peut encore faire mieux. En 1959, il n’y avait que six secondes entre les Belges Eddy Pauwels et Jos Hoevenaars. Toutefois, l’Espagnol Federico Bahamontes effectuait le forcing dans la dernière semaine. Les deux Belges ont fini dans le Top 11. En 2008, Frank Schleck ne devançait que de huit secondes Cadel Evans. Finalement, le sacre est revenu à Carlos Sastre. Néanmoins, un scénario similaire est difficile à imaginer cette année, étant donné la supériorité indéniable du Danois et du Slovène par rapport à leurs concurrents.
Jasper Philipsen poursuit sa chasse aux records
Même si Wout van Aert est partout, Jasper Philipsen est le Belge de cette édition 2023. En ajoutant une quatrième victoire, Jasper Philipsen est devenu le premier compatriote à s’adjuger quatre arrivées groupées lors d’un même Tour de France. Il aura fallu attendre vingt-cinq ans pour que la Belgique connaisse un tel exploit, depuis la performance de Tom Steels en 1998. Si le coureur de l’équipe Alpecin-Deceuninck venait à gagner à nouveau, il rejoindrait Freddy Maertens, qui avait remporté cinq étapes en 1980, et même huit en 1976. Il est ainsi le treizième Belge à enlever quatre étapes lors d’un même Tour de France.
La renaissance de l’Espagne
L’Espagne est à la fête sur ce Tour de France. Après l’abandon d’Enric Mas le premier jour, on pouvait craindre une Grande Boucle difficile pour les Ibériques. Après une première semaine discrète, la deuxième est teintée de rouge et de jaune, avec trois victoires d’étape (Pello Bilbao, Ion Izaguirre et Carlos Rodriguez). À Issoire, Pello Bilbao a mis fin à une période de disette de 1816 jours et 100 étapes sur la Grande Boucle. Le dernier succès espagnol remontait à 2018 (14e étape – Omar Fraile). De plus, Carlos Rodriguez est devenu le plus jeune Espagnol à remporter une étape du Tour de France à l’âge de 22 ans et 163 jours.
Wout Poels pour l’histoire
Après Pello Bilbao, Bahrain-Victorious a décroché sa deuxième étape sur ce Tour grâce à Wout Poels à Servais-Mont Blanc. Il devient le premier Néerlandais à connaître la gloire lors d’une étape de montagne depuis Tom Dumoulin, qui avait triomphé sous la pluie à Arcalis en 2016. À 35 ans et 289 jours, il est également le vainqueur d’étape le plus âgé des Pays-Bas.
Par ailleurs, il rejoint le groupe restreint des coureurs bataves ayant un monument et une étape du Tour de France à leur palmarès. Avant Poels, seuls Mathieu van der Poel, Bauke Mollema, Servais Knaven, Adri van der Poel, Steven Rooks, Johan Lammerts, Hennie Kuiper, Jan Raas, Jan Janssen, Jo de Roo et Wim van Est avaient réalisé cet exploit. Pour rappel, Wout Poels s’est imposé à Liège-Bastogne-Liège en 2016.
D’autres chiffres à mentionner :
Avec deux victoires d’étape (Victor Lafay et Ion Izagirre), l’équipe Cofidis égale son meilleur résultat réalisé en 2004 et 2008. Une troisième représenterait le meilleur Tour de l’équipe nordiste.
La victoire de Michal Kwiatkowski au Grand Colombier est la sixième de la Pologne dans l’histoire de la Grande Boucle.
Giulio Ciccone et Neilson Powless comptent actuellement le même nombre d’unités au classement de la montagne. En 2014, Joaquim Rodriguez et Rafal Majka étaient également à égalité à l’issue de la quinzième étape. Le duel avait finalement tourné en faveur du Polonais.
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