Trésorerie du RSC Anderlecht : un mercato estival parfaitement amorti ?

S’ils ont connu des années compliquées aussi bien sportivement que financièrement, les Mauves semblent être sur la voie de la rédemption et ce, malgré de nombreux bons transferts. En effet, le Sporting d’Anderlecht a réalisé un superbe mercato.

« D’où ils sortent leur argent eux ? » Nombreuses ont été les interrogations face au beau mercato d’Anderlecht cet été. Difficile de donner tort aux plus sceptiques tant la situation financière du club bruxellois était préoccupante ces dernières années. C’est simple, de 2016 à 2022, le club était en perte chaque saison. S’il n’est pas dans le cœur de tous les supporters, Marc Coucke a eu le mérite d’aider le club à sortir de la zone rouge. En bon homme d’affaires qu’il est, le Gantois a néanmoins intégré certaines clauses qui lui permettront de récupérer son argent une fois qu’Anderlecht repassera en bénéfice.

Chose qui est donc arrivée pour la première fois depuis bien longtemps sur l’exercice comptable 2021-2022. Un maigre réconfort face à une dette qui culmine toujours aux alentours des 90 millions d’euros selon la Banque Nationale de Belgique (ndlr : BNP). Pas le choix donc, il faut parvenir à gagner plus d’argent que ce que le club en dépense. Vous l’aurez compris, c’est un mercato version bonnes affaires et bricolage qu’il fallait mener du côté de la Lotto Arena.

Une politique de transferts bien gérée

Kasper Dolberg, Thorgan Hazard, Thomas Delaney, Kasper Schmeichel ou encore Mats Rits. Plusieurs beaux noms ont débarqué à Neerpede cet été. Évidemment, la logique voudrait que les sommes d’argent pour les attirer soient conséquentes. Et pourtant. C’est peut-être bien là qu’est le tour de force réalisé par les dirigeants mauves. Schmeichel est arrivé libre tandis que Delaney est prêté par Séville. En perte de vitesse par rapport à son potentiel initial, Dolberg n’a coûté « que » cinq millions d’euros. Soit un de plus qu’un Thorgan Hazard qui ne rajeunit pas.

Ajoutez à cela quatre transferts oscillants entre 2 et 4,5 millions (Vazquez, Flips, Patris et Rits) et vous obtenez une enveloppe de 22,5 millions déboursée durant cette fenêtre estivale. Quand on sait que dans l’autre sens la vente de Bart Verbruggen a rapporté 20 millions, on comprend mieux toute l’intelligence de ce mercato. Avec les ventes de Delcroix, Olsson, Murillo, Sadiki, Van Crombrugge et Wellenreuther en plus, les Bruxellois réalisent même un bénéfice de presque 10 millions d’euros. Surprenant pour une équipe qui a l’air plus forte et homogène qu’en mai dernier.

Et maintenant, quels sont les montants de la trésorerie ?

En plein milieu d’un exercice comptable, difficile de savoir où se situe le bilan actuel à Anderlecht. Si les transferts ont été propices à un gain d’une dizaine de millions, rien ne dit que cette marge ne sera pas perdue dans les salaires des différents joueurs recrutés. Mais là aussi, le comité anderlechtois, Jesper Fredberg en tête semble avoir parfaitement négocié les différents montants. À titre d’exemple, Kasper Schmeichel ne percevra « que » 250 000 euros par an. Soit 26 fois moins que ce qu’il percevait à l’époque à Leicester en Premier League. Autre arrivée de renom dans les rangs mauves, Thorgan Hazard. Là aussi le frère d’Eden percevra un montant qui ne défiera pas la concurrence. Soit 1,8 million. Quand on connaît le parcours et surtout le côté bankable pour les publicitaires du joueur, cela semble en tout cas bien judicieux.

À l’heure actuelle, il semble donc compliqué d’avancer qu’Anderlecht va vivre un nouvel exercice dans le vert. Les Bruxellois ont en tout cas eu le mérite de réaliser un mercato XXL pour des prix XS. Et quand on sait que les salaires et les transferts sont souvent la source de dépense numéro 1 des clubs professionnels, le ciel ne peut que continuer de s’éclaircir autour de la Lotto Park.

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