Sofia Costoulas est-elle la future Justine Henin ?

A seulement 18 ans, Sofia Costoulas incarne l’avenir du tennis féminin belge. Après d’excellents résultats sur le circuit junior, elle vient de boucler sa première année chez les pros. Sera-t-elle la future Justine Henin ?

C’est en 2022 que le grand public a découvert Sofia Costoulas. A 16 ans, la joueuse atteignait la finale de l’Australian Open Junior où elle s’inclinait face à la Croate Petra Marcinko. Forcément, après un tel résultat, les projecteurs se sont braqués sur elle et certains la qualifiaient déjà de future Justine Henin.

Un qualificatif lourd à porter ? C’est que la Namuroise n’est pas n’importe qui dans le tennis féminin avec 7 Grands Chelems à son effectif et de très, très nombreuses semaines en tête du classement WTA. Pour parvenir à égaler son ainée, aujourd’hui retraitée, Sofia Costoulas devra s’armer de patience et développer son talent. Peut-elle y arriver ?

Numéro 1 européenne

Née le 2 avril 2005, Sofia Costoulas a le sport qui coule dans ses veines. Son père, le Liégeois d’origines gréco-congolaises Sotiris Kostoulas fut joueur professionnel à Visé, Saint-Trond ou encore Eupen. Mais c’est pourtant vers le tennis que sa fille s’est tournée, avec un certain succès jusqu’à présent.

Rapidement, elle s’est installée comme l’une des plus grandes espoirs du tennis féminin belge. A 14 ans, elle était numéro 1 européenne et s’est forgé une belle réputation sur le circuit junior. C’est à seulement 16 ans qu’elle a fait son entrée dans le classement WTA (top 1000) en allant chercher ses premiers points sur le circuit ITF.

Une première année pro réussie

En 2023, Sofia Costoulas a vécu sa première année complète sur le circuit professionnel. Et elle peut en être particulièrement fière. Elle a remporté ses deux premiers titres sur le circuit ITF, en mai à Feld am See et en décembre à Limassol. La tenniswoman a terminé l’année à la 248e place du classement WTA et abordera donc 2024 avec confiance.

« J’ai connu des hauts et des bas. J’ai très bien commencé mon année, j’ai gagné mon premier titre en ITF, dans un 25.000. Après, cela a été un petit peu moins bien. Pendant quelques mois, cela n’allait pas trop comme je le voulais. Mais bon, c’est le sport, et cela fait partie du métier. Mais j’ai vraiment beaucoup appris, et j’ai accumulé beaucoup d’expérience. Ce n’était donc vraiment pas mal, pour ma première année complète sur le circuit », expliqua-t-elle récemment à la RTBF.

Si 2023 a été réussie, c’est aussi parce que Sofia Costoulas a passé certaines étapes un peu en avance. Ainsi, cet automne, elle a connu sa première sélection en équipe nationale à l’occasion du duel en Billie Jean King Cup contre la Hongrie.

Trouver la stabilité

A 18 ans, Sofia Costoulas a encore toute sa carrière devant elle mais s’il y a bien quelque chose qu’elle doit régler pour progresser et pouvoir viser les sommets, c’est d’enfin se stabiliser. En quelques années, la joueuse de tennis a déjà connu pas mal d’entraineurs et entraineuses tout en étant passée dans de nombreuses structures, privées comme régionales. On l’a connue chez… Justine Henin, mais aussi chez Kim Clijsters, deux académies où elle ne s’est pas inscrite dans la durée. Pas plus qu’au centre de formation de l’AFT.

Désormais en Flandres, chez Tennis Vlaanderen (Wilrijk), Costoulas a liée sa destinée à Ann Devries. La Limbourgeoise est parfaitement qualifiée pour propulser la Brabançonne vers de nouveaux horizons. Son expertise, façonnée au cours de sa carrière de joueuse professionnelle et enrichie par des années de coaching (Yanina Wickmayer, Greet Minen, Alison Van Uytvanck), constitue un atout indéniable. Sans oublier qu’elle fut la capitaine de l’équipe de Fed Cup entre 2011 et 2016.

Pour devenir un jour l’égal de Justine Henin ou Kim Clijsters, les deux plus grandes joueuses belges de l’histoire, Sofia Costoulas a besoin de se poser. Elle a peut-être enfin trouvé l’environnement nécessaire pour franchir un nouveau cap.