Felice Mazzu a-t-il perdu sa « patte de lapin » ?
Dans une situation délicate avec Charleroi en Pro League, Felice Mazzu vit les moments les plus difficiles de sa carrière de coach. Il est loin le temps où il jouait le titre avec l’Union Saint-Gilloise.
Si la phase classique du championnat de Pro League se terminait aujourd’hui, Felice Mazzu et Charleroi seraient condamnés à jouer les playdowns. Il est loin le temps du « Felice time » qui faisait sa force lors de son premier passage chez les Zèbres. Revenu dans sa maison en novembre 2022, l’entraîneur carolo a connu une véritable descente. Et dire qu’il a failli être sacré champion de Belgique avec l’Union un an après avoir ramené les Saint-Gillois en Pro League…
Un départ chahuté de l’Union Saint-Gilloise
Felice Mazzu a fait renaître l’Union Saint-Gilloise de ses cendres. Après une aventure de courte durée à Genk, il a trouvé chaussure à son pied à l’Union. En réussissant à ramener les Unionistes en Pro League, il a ensuite vécu une année fantastique. En tête pendant une bonne partie de la saison et au terme de la phase classique, lui et son équipe ont craqué dans les Playoffs 1 en laissant filer le titre à Bruges. Felice Mazzu a réussi à ramener un club mythique au sommet. Avec un peu plus de réussite, il aurait pu être sacré champion de Belgique.
Quatorze matches comme entraîneur à Anderlecht…
Personne ne saura jamais s’il a fait le bon choix en quittant l’Union pour Anderlecht. Le divorce a été difficile avec l’Union. Et Felice Mazzu s’en est souvenu à chaque fois qu’il a croisé les supporters saint-gillois. Il a été remercié à Anderlecht après quatorze journées avec le pire bilan chiffré du club (16 points) depuis les années 30. Élu entraîneur de l’année pour son travail à l’Union, Felice Mazzu a eu du mal à se remettre de sa triste expérience anderlechtoise. Pourquoi ça n’a pas « matché » chez les Mauves ? Personne ne le sait réellement, mais il n’a pas non plus été aidé par la réussite pendant ce court passage en terres anderlechtoises.
Un retour en grâce chez les Zèbres
Un peu plus d’un mois après son éviction à Anderlecht, Felice Mazzu est revenu à Charleroi. Quand il a repris les Zèbres après le limogeage d’Edward Still, ils étaient treizièmes. Celui qu’on appelle « l’enfant de Charleroi » a relancé le Sporting. Il a même redonné de l’espoir aux supporters de participer aux Playoffs 2. Mais Charleroi a échoué à deux points du Cercle de Bruges et a fini sa saison 2022-2023 avec beaucoup d’amertume et de déception. Il fallait donc relancer les Zèbres et en entamant la nouvelle saison, les ambitions étaient de faire mieux. Le début de saison n’a pas été une grande réussite et a fait naître les premières inquiétudes.
Charleroi ne peut pas quitter la Pro League
Incapable de s’exporter avec seulement trois points pris en douze déplacements, le Sporting a fort heureusement pris des points à la maison. Un soir de victoire contre le RWDM, on s’est mis à croire que Felice Mazzu avait retrouvé sa fameuse « patte de lapin ». Des changements payants et un succès dans le « Felice time » ont fait renaître l’espoir. Il n’aura été que de courte durée malheureusement, car Charleroi est vite retombé dans ses travers. Est-ce seulement la faute du coach ? Sans doute pas. Certains cadres sont sans doute arrivés en fin de cycle plus rapidement que leur entraîneur. Et il va falloir tirer les vraies leçons de cette saison.
Remplacer Mazzu n’est pas une solution
L’arrivée d’un nouvel investisseur américain dans le giron du club carolo offre des perspectives. Mehdi Bayat est de plus en plus sous le feu des critiques des supporters qui ne veulent pas voir leur équipe descendre. L’administrateur-délégué du Sporting fait sans doute des cauchemars en espérant que ses Zèbres relèvent la tête. Avant de recevoir Anderlecht, Felice Mazzu rêve lui aussi d’une victoire qui serait bien plus qu’une vengeance personnelle. Car il a tourné la page depuis longtemps et ne rêve que d’une chose : éviter ces playdowns à tout prix. Pour ne pas passer du paradis à l’enfer en quelques mois seulement…