Beaucoup d’interrogations pour le Beerschot de Dirk Kuyt
L’exemple de l’Union Saint-Gilloise fait un peu exception à la règle. Champion de Challenger Pro League après avoir totalement dominé son sujet lors de la saison 2020-2021, les Bruxellois ont épaté la galerie tout au long de l’exercice 2021-2022 en Pro League, donnant des sueurs froides au Club Bruges jusqu’à deux journées de la fin des playoffs avant que les Blauw en Zwart ne reconduisent leur titre de champion. Quelle sera la destinée du Beerschot qui remonte en D1A, au moment où l’étoile de son voisin de l’Antwerp commence à pâlir…
Score de forfait avant la relégation
Le Beerschot VA a été relégué de Pro League en mai 2022. Tout le monde a encore le souvenir bien frais en mémoire de ce dernier match de phase classique au Parc Duden au cours duquel les supporters anversois avaient envahi la pelouse alors que le marquoir affichait un 0-0 qui ne satisfaisait pas les Unionistes. Quelques jours plus tard, le comité sportif infligeait un score de forfait aux Anversois qui n’en avaient cure, eux qui étaient de toute façon relégués en Challenger Pro League.
Deux saisons de purgatoire
Une Challenger Pro League que les Mauves quittent après deux saisons d’exercice plein, emportant le titre de champion dans ses bagages et succédant au RWDM au palmarès. Quelles sont les chances anversoises de ne pas imiter les Molenbeekois qui n’ont pas réussi à se maintenir en Pro League ? Sportivement et financièrement, ils ne donnent pas tous les gages de sérénité. Et pourtant, ils ont brûlé la politesse à d’autres candidats officiels à la remontée plus lourds financièrement parlant : Beveren, depuis août 2021 (ayant déjà fini 3e et 2e) et Zulte Waregem, relégué en mai 2023.
Deux exemples qui démontrent qu’il n’est pas facile de remonter dans la foulée d’une rétrogradation. Malines, par exemple, est revenu dans l’élite aussitôt après sa relégation. L’équipe a réussi à conserver en grande partie son noyau et a ainsi remporté le titre lors de la saison 2018-2019 en Challenger Pro League. Comme en 2001-2002. Prouesse aussi réalisée par Mons (2005-2006), Saint-Trond (2008-2009), Charleroi (2011-2012) et OHL (2014-2015).
Comme Dender, budget limité
Champion, le Beerschot a validé son sésame pour la Pro League peu de temps avant Dender, autre club au budget limité. Lorsque l’on examine les valeurs marchandes des différents clubs en Challenger Pro League, les mêmes tendances se dégagent. Zulte Waregem a la plus grande valeur marchande avec l’ensemble de son effectif, s’élevant à 12,9 millions d’euros selon Transfermarkt. Lommel est un peu inférieur (12,63 M). Le Beerschot est troisième (10,98 M) et Beveren est à la quatrième place avec une valeur proche de dix millions d’euros. Au moment d’aborder le championnat ce week-end, les Anversois sont toujours à la recherche d’un nouveau repreneur et ont même dû laisser partir quelques joueurs l’été dernier en raison de problèmes financiers.
Victoire contre l’OFI Crète
Le week-end dernier, le Beerschot a bouclé sa phase de préparation en remportant un match de gala contre les Grecs de l’OFI Crète. Pour l’occasion, les travées du Kiel n’étaient pas remplies. De nombreux points d’interrogation subsistent pour le retour des Anversois en JPL. Sous les ordres de Dirk Kuyt (44 ans), arrivé fin décembre 2023, le Beerschot n’a pas démarré son match contre les Grecs avec ce qui aurait dû être son équipe-type en vue de la reprise du championnat : Wright-Phillips et Henderson (qui ont finalement prolongé après des tergiversations mas pas en ordre administrativement parlant), Matthys, Weymans et Kosiah (blessés) manquaient à l’appel.
Sur la piste d’un attaquant ivoirien
Des interrogations se font jour, justement, en se penchant sur le noyau mauve. Offensivement, il manque des alternatives. C’est pourquoi, comme Louvain, son premier adversaire en championnat ce week-end, le Beerschot suit avec intérêt Anicet Oura, un attaquant de couloir ivoirien de 24 ans (FC Stellenbosch/AfS). Le club a déjà fait une première offre, mais celle-ci a été refusée.
Organigramme incomplet
Et par-dessus tous ces problèmes, le départ du directeur général et du directeur technique vers OHL laisse le club anversois comme un navire sans gouvernail. Mais il faudra bien entamer la compétition ce week-end malgré tous ces chantiers…
