Belgique – Israël : un match d’échauffement idéal avant la France ?

Ce vendredi, la Belgique affronte Israël pour son entrée en lice en Ligue des Nations 2024-2025. Un match dans un contexte particulier à bien des égards. Tout d’abord parce que cette rencontre « à domicile »… ne se déroulera pas en Belgique. La Ville de Bruxelles, et toutes ses homologues belges, ont estimé ne pas pouvoir assurer la sécurité de cette rencontre dans le contexte actuel, à savoir la guerre à Gaza, qui attire énormément d’animosité à l’encontre d’Israël.

C’était déjà pour ces raisons que le match de Conference League entre La Gantoise et le Maccabi Haïfa, la saison passée, avait dû se dérouler à huis-clos. Mais si Israël ne joue plus ses matchs à domicile (club et sélection) depuis la saison passée, c’est la première fois qu’un match censé se dérouler dans un autre pays est délocalisé.

Les retrouvailles entre les Diables Rouges et leur public après ce qu’on peut appeler un Euro 2024 raté sont donc remises à plus tard. Est-ce une mauvaise chose ? Au vu de la façon dont les choses se sont passées en Allemagne et les critiques dirigées à l’encontre de Domenico Tedesco, peut-être pas. Le sélectionneur pourra travailler dans le calme le plus complet, et revenir – potentiellement – la tête haute le 14 octobre prochain pour un Belgique-France qu’on imagine très chaud.

Pas le droit à l’erreur pour Domenico Tedesco

Bien sûr, public ou pas, les attentes seront là pour ce retour aux affaires des Diables Rouges. Les choix de Tedesco seront scrutés, les supporters espéreront voir une équipe bien différente – dans la composition et dans les intentions – de celle qui s’est attiré des huées à Stuttgart après sa qualification pénible face à l’Ukraine.

Bref : Domenico Tedesco n’aura droit à l’erreur sur aucun plan. Il devra prendre des décisions au moment de coucher son onze, devra exiger du jeu offensif de son équipe… et, si possible, écraser une modeste Israël. De cette manière, le déplacement en France, difficile et symbolique, se fera l’esprit libéré.

Une sélection un peu rajeunie

Domenico Tedesco a écarté quelques cadres de son noyau : Yannick Carrasco et Leandro Trossard ne sont pas de la partie. Pas plus que Michy Batshuayi, qui n’était déjà pas là pour l’Euro, ou que les vétérans Jan Vertonghen (qui a pris sa retraite internationale) et Axel Witsel.

Pour autant, dans l’autre sens, deux nouvelles têtes seulement débarquent : Arne Engels, fraîchement transféré au Celtic Glasgow, et Julien Duranville, sensation du Borussia Dortmund. Ce ne sera donc pas une vraie révolution de palais. C’est plutôt l’occasion pour des joueurs ayant dû ronger leur frein à l’Euro d’obtenir du temps de jeu : De Ketelaere, Openda, De Cuyper, Debast, ou Saelemaekers qui n’était pas repris.

Quel onze pour les Diables Rouges ?

Au poste de gardien de but, deux possibilités : soit Domenico Tedesco aligne le n°1 lors des deux matchs (après tout, Belgique-Israël n’est pas un amical sans enjeu), auquel cas Koen Casteels sera titulaire ce vendredi. Soit il alterne, et Matz Sels débutera contre Israël.

Tedesco a rarement aligné le même onze deux fois d’affilée, et il devrait donc encore faire tourner entre Israël et le déplacement en France. En défense, on s’attend à voir Arthur Theate et Wout Faes être alignés ensemble dans l’axe, Theate servant de remplaçant naturel à Vertonghen. Maxim De Cuyper serait titulaire à gauche, profitant d’un adversaire plus faible pour faire ses preuves, enfin.Castagne manquant de rythme, on imagine bien Tedesco essayer Alexis Saelemaekers à droite, Meunier étant conservé pour le match face à une France qu’il connaît bien. 

Il y a du choix dans l’entrejeu. Le duo Onana-De Bruyne pourrait être gardé pour lundi, à Lyon. Cela laisse du choix, et un trio Orel Mangala – Youri Tielemans – Charles De Ketelaere pourrait offrir énormément de vista et d’ouvertures offensives, tout en laissant enfin à CDK sa chance d’entrée de jeu.

Devant, il y a peu de choix : Loïs Openda sera titulaire en pointe, sauf grosse surprise (comme De Ketelaere en 9). Reste à voir si le sélectionneur alignerait Jérémy Doku d’emblée mais on sait qu’il préfère souvent le préserver pour les gros matchs. Des flancs Johan Bakayoko-Dodi Lukebakio semblent envisageables, avec les flèches Doku-Duranville en réserve.

Les pronos de Ladbrokes 

Pas la peine d’essayer d’être original à tout prix : à nos yeux, même une équipe belge bis et à huis clos doit dominer une Israël qui manque de grands noms.  Il faudra aller chercher les cotes particulières pour ce match.

Le but de Loïs Openda est à 2,05 et dans le rôle de Lukaku, il obtiendra des occasions. On croit en sa capacité à, enfin, trouver le chemin des filets sous Tedesco. Le but de Kevin De Bruyne est à 2,8 et cela semble aussi être une valeur intéressante. Et si vous pensez que la Belgique va prendre Israël à la gorge, le but dans le premier quart d’heure pour KDB est à 13,50, celui d’Openda à 9,20 : là, ça devient solide ! Alors, allez-vous placer un pari sur Belgique-Israël avec Ladbrokes ?

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