Arne Engels : l’ex-Brugeois devenu Diable Rouge
Quand il est monté au jeu contre Israël dans le cadre du match de Ligue des nations le 6 septembre dernier pour fêter sa première cap en tant que Diable Rouge, Arne Engels s’est probablement dit qu’il avait bien fait en janvier 2023 de quitter le Club Bruges pour Augsbourg en Bundesliga. Parce qu’Arne Engels fait partie de cette race de joueurs qui, impatients, préfèrent tenter leur chance ailleurs plutôt que rester dans leur club formateur en attendant enfin du temps de jeu. « On m’a en effet dit que j’étais un garçon impatient », déclarait, amusé, Arne Engels dans Het Laatste Nieuws. « Mais j’avais tellement d’objectifs en tête et tout cela m’a pris trop de temps au Club Bruges. »
D’Opwijk à Bruges
Né le 8 septembre 2003 à Termonde et originaire d’Opwijk, Arne Engels a commencé au KSK Opwijk, avant de poursuivre sa formation, successivement, à l’Eendracht Alost, à La Gantoise avant d’atterrir au Club Bruges en 2015 en U13. En août 2020, il signe ses débuts professionnels au Club NXT en Proximus League, l’actuelle Challenger Pro League. Durant cette saison 2020-2021, il dispute 20 des 28 matchs de championnat dans la peau d’un titulaire à part entière.
Des touches avec l’équipe première mais…
Parallèlement, il goûte également à l’équipe première. En juillet 2020, notamment, ce milieu de terrain, droitier, participe à un match d’entraînement contre le MSK Deinze. Ce n’était que la suite logique car en février 2020, il s’était rendu à Kiev pour accompagner l’équipe première pour le match d’Europa League contre le Dynamo, mais il est resté sur le banc, tout comme au match retour une semaine plus tard. C’est encore le cas en 2021-2022, avant d’à nouveau s’illustrer avec le Club NXT en 2022-2023 pour le retour du club en Challenger Pro League, non sans avoir à nouveau goûté à l’équipe première durant la préparation.
Dans la première partie de saison, Arne Engels marque deux buts, signe six passes décisives et porte également le brassard de capitaine à quelques reprises. Des gars comme Lenn De Smet, Cisse Sandra, Lynnt Audoor ou encore Jorne Spileers ont joué avec l’équipe première mais « pas moi, alors que j’estimais que je le méritais. Comme je voulais absolument m’entraîner avec une équipe A et que ce n’était pas possible au Club, j’ai fait le pas de partir en Allemagne ».
Départ à FC Augsbourg
À Augsbourg, Arne Engels obtient d’emblée une place de titulaire lors du match de championnat contre Dortmund, signant une première passe décisive. L’ex-Brugeois était lancé. Au cours de cette moitié de saison, il participe à dix-huit des dix-neuf matches restants et signe au total 4 passes décisives, Augsbourg se maintenant de justesse en Bundesliga. « J’ai appris par la suite que Vincent Mannaert ne pouvait pas rire de ma réussite à Augsbourg. Il ne comprenait pas pourquoi le Club m’avait laissé partir. »
Direction l’Écosse
La saison suivante, qu’il disputera dans son entièreté, Arne Engels prend part à 32 des 34 journées (3 buts et 5 passes décisives), devenant une valeur sûre de sa formation mais cela ne l’empêche pas, après avoir disputé un match de Bundesliga, de prendre la direction, le 30 août dernier, de la D1 écossaise du Celtic FC. Au centre de l’entrejeu, Arne Engels multiplie les titularisations (6 en 8 journées de compétition) et les bonnes prestations au sein d’une équipe invaincue jusqu’ici, ce qui lui vaut d’être appelé par Domenico Tedesco en équipe nationale.
Première cap contre Israël
Présent sur la liste élargie en vue de l’Euro 2024, Arne Engels débutera effectivement sa carrière chez les Diables Rouges le 6 septembre 2024 lors de la visite d’Israël. Il jouera un peu plus d’un quart d’heure. Il manquera le déplacement en France pour abus de cartes jaunes et restera sur le banc en Italie. Domenico Tedesco le fera jouer 9 minutes lors de la venue de la France, mais Arne Engels prendra une nouvelle dimension contre l’Italie et en Hongrie pour y affronter Israël dans la peau d’un titulaire. Ce milieu à l’aise dans toutes les positions dans l’entrejeu est promis à un bel avenir. Ce que le Club Bruges n’avait pas cru manifestement…