Coupe du monde de rugby à XV : une finale en guise d’ouverture

Les Coqs, à domicile, sont bien décidés à briser le brevet d’invincibilité en poule des All Blacks.

La France face aux All Blacks ; dans l’Hexagone, on rêve d’une finale entre ces deux « XV » le 28 octobre prochain au Stade de France. Ce vendredi, cette finale avant la lettre servira de match d’ouverture de la dixième édition de la Coupe du monde de rugby, devenue très rapidement l’un des événements sportifs les plus importants de la planète.

La réforme des règles au fil du temps ont rendu le rugby plus lisible et spectaculaire, et les valeurs générées par ce sport en ont fait l’un des plus respectables qui soient.

Ce « sport de brutes pratiqué par des gentlemen » a par exemple connu en formidable essor en Belgique à la suite de la Coupe du monde 2007 jouée principalement en France, avec des délocalisations au pays de Galles et en Écosse. En 2023, la compétition se déroulera intégralement chez nos voisins du sud et, qui plus est, des rencontres de poule auront lieu à Lille, sans oublier que le Stade de France est à moins de deux heures en train et RER. Nice, Bordeaux, Saint-Étienne, Lyon, Toulouse et Nantes accueilleront aussi les matches de poule, au même titre que Marseille qui sera en outre le théâtre de deux quarts de finale et d’une demi-finale, mais tout cela semble encore bien loin, car cette année, la compétition durera une semaine de plus que les Coupes du monde précédentes, afin de permettre aux joueurs de bénéficier de plus de récupération

Quatre poules de cinq, deux qualifiés : il y aura des victimes de choix

On peut imaginer que ce premier France – Nouvelle-Zélande de vendredi soir est un match de gala entre les deux futurs qualifiés de la poule A, avec comme seul enjeu la première place du groupe, et surtout un brevet d’invincibilité à ce stade à conserver pour les hommes de Ian Foster. Ce serait faire injure à l’Italie (13e mondiale), l’Uruguay (17e) ou la Namibie (21e). L’Italie, invitée permanente du Tournoi des Six Nations, a vu son rugby progresser à vue d’œil, faisant jeu égal avec le pays de Galles lors des dernières éditions du célèbre tournoi. Si les mythiques All Blacks (n°4 mondiaux) ont déjà trois étoiles (1987, 2011 et 2015) et ont terminé troisièmes de la dernière édition, la France de Fabien Galthié (3e) est toujours à la recherche d’un premier Trophée Webb Ellis, barrée à deux reprises par les Néo-Zélandais en 1987 et 2011 et une fois par l’Australie en 1999.

La Poule B pourrait bien receler le futur vainqueur de la compétition. Une chose est sûre, nous serions écossais, et alors que le XV au Chardon est 5e mondial, nous serions inquiets quant à nos chances de passer le cap du groupe tant l’Irlande domine actuellement le rugby de l’hémisphère nord, avec un grand chelem lors du dernier 6 Nations. L’autre ogre du groupe n’est autre que l’Afrique déjà du Sud, le tenant du titre. Les Springboks s’étaient déjà imposés en 1995 et 2007. Irlandais et Sud-Africains dominent le classement mondial actuel. La phase de poule, lors de la Coupe du monde, n’est cependant jamais avare en surprises provenant principalement des « petites » nations d’Océanie qui apportent toujours un vent de fraîcheur et de dynamisme. Tonga (15e mondiale) sera-t-elle celle-là, alors que la Roumanie (19e), vieille nation du rugby, complète cet intéressant groupe B ? Si l’Irlande est n°1 mondiale, elle est un peu comme… nos Diables rouges, incapable de s’imposer en Coupe du monde ; pire même, ne dépassant jamais le cap des quarts de finale.

Les poules C et D très ouvertes

Dans la poule C, si Pays de Galles (4e en 2019) et Australie (deux couronnes en 1991 et 1999) représentent la tradition de l’ovalie, leurs XV sont beaucoup moins dominateurs que par le passé, étant respectivement 10e et 9e mondiaux, devancés même par les Fidjis (7es), qui ont déjà atteint à trois reprises le stade des quarts de finale, tandis que la Géorgie (11e) et le Portugal (16e) ne voyageront pas en France pour faire de la figuration quand bien même les Lusitaniens n’en seront qu’à leur deuxième participation.

Argentine et Angleterre devraient sortir premières de la poule D, mais ici aussi, deux équipes vendront chèrement leur peau face aux Pumas, 6es mondiaux, et à l’équipe à la Rose, 8e. Les Japonais (14e), d’abord, devront gérer leur enthousiasme, ce qu’ils firent parfaitement en 2019 (quarts de finaliste).  Les Samoa (12e), surtout en début de tournoi, aiment briller et surprendre. Enfin, le Chili sera le rookie de l’épreuve. Et si le match d’ouverture, vendredi, est un grand classique, Japon – Chili sera sans doute le premier match de poule le plus original.

Rendez la Coupe du Monde encore plus excitante en plaçant des paris sur vos équipes favorites !