Cette semaine, place à la Croky Cup avec l’entrée en lice des équipes de Jupiler Pro League. Mais à côté de ces grosses équipes, on retrouve le RFC Meux. Les Namurois se déplaceront à l’Union Saint-Gilloise avec l’étiquette de petit poucet de la compétition.
La Croky Cup, c’est l’occasion rêvée pour de nombreux clubs amateurs de se frotter aux équipes de l’élite et découvrir, le temps d’un match, ce que c’est de jouer contre des professionnels. Pour beaucoup de ces petits clubs dans l’histoire, le parcours en Coupe de Belgique reste l’un des moments forts de leur histoire et ils s’en rappellent souvent avec émotion, quand bien même ils n’ont pas été particulièrement loin.
Le format belge favorisant les équipes de Jupiler Pro League, les premiers tours sont réservés aux clubs des divisions inférieures et l’écrémage se fait donc assez rapidement. Mais au moment d’arriver aux seizièmes de finale, il en reste parfois quelques-uns, au milieu des formations de Challenger Pro League et de Nationale 1.
Cette année, il reste trois équipes issues des séries « purement » amateurs : Harelbeke (D2 amateur) et l’Eendracht Elene-Grotenberg (D3 amateur) côté flamand et le RFC Meux (D2 amateur) côté francophone. Même si Elene-Grotenberg est une division en-dessous, les Meutois peuvent largement être considéré comme le petit poucet quand on observe le club de plus près.
Au milieu des champs
Pour comprendre qui est le RFC Meux, il faut d’abord s’intéresser à la commune qui l’abrite, Meux. Section de La Bruyère, cette petite bourgade se situe au cœur du Namurois, à une douzaine de kilomètres au nord de la capitale wallonne. Autour de Meux, des champs, des champs et encore des champs. Le RFC Meux, c’est d’abord un club campagnard fier de son terroir, de ses racines et dont la couleur verte rappelle celle des prés environnants.
Avec une population dépassant à peine les 1500 âmes, Meux n’est pas ce qu’on pourrait appeler un gros vivier de forces vives pour amener une équipe jusqu’en D2 amateur. Et pourtant, le club namurois a su s’extirper des séries provinciales et devenir une valeur-sûre au quatrième échelon national, d’abord en Promotions puis en D2 amateur. Le fonctionnement de l’équipe traduit bien aussi ce côté champêtre et très amateur qui n’empêche toutefois pas l’équipe d’obtenir des résultats : des joueurs qui travaillent ou étudient sur le côté et deux entrainements en semaine seulement.
Ambitions revues à la hausse ?
Présent depuis plus de 10 ans en Promotions/D2 Amateur, le RFC Meux joue régulièrement les premiers rôles mais ne peut pas espérer aller vraiment plus haut pour le moment. Meux n’a jamais fait la demande pour la licence de la Nationale 1 car les conditions à remplir sont bien trop contraignantes pour un club de cette stature. En Wallonie, elles sont nombreuses les équipes à s’être cassé les dents sur cette licence et n’avoir pas pu continuer sur leur lancée.
Mais les choses devraient changer dans le futur avec la scission de la N1 en deux séries, l’une francophone et l’autre néerlandophone. Les règles pour obtenir la licence vont s’assouplir et devraient permettre à Meux d’envisager cette montée avec sérieux lors de la saison 2024-2025. Avec des déplacements moins longs, envisager un entrainement de plus par semaine serait possible. Tout comme construire une tribune de 150 places assises le long du terrain.
L’Union beaucoup trop forte ?
Les Meutois ont eu un parcours en Croky Cup assez long puisqu’ils l’ont entamé au troisième tour, en plein mois d’août, et ont enchainé les matchs pour en arriver, cette semaine, à affronter l’Union Saint-Gilloise en seizièmes de finale. Hoger Op Kalken, Achel VV, Marloie Sport et Habay-la-Neuve n’ont pas su bloquer la route des Namurois mais les Unionistes risquent bien d’être un cran au-dessus, sans surprise. Jusqu’à présent, Meux n’a affronté que des équipes de D3 amateur ou de première provinciale et il est donc difficile de les jauger face à une formation d’un niveau supérieur.
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