CAN 2024 : les clubs belges fortement impactés 

Deux ans après le triomphe historique du Sénégal, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) va à nouveau dérouler ses fastes dès le 13 janvier. Après le Cameroun, c’est la Côte d’Ivoire qui aura l’honneur d’accueillir les meilleures formations africaines du moment. Pour cette 34e édition de la CAN, cinq villes ont été retenues : Bouaké, Korhogo, San-Pédro, Yamoussoukro et, bien sûr, Abidjan.

C’est au cœur de cette dernière, dans le stade Alassane Ouattara (60.000 places), que se disputeront notamment le match d’ouverture puis la finale, le 11 février. On aurait pu s’attarder en détail sur les chances de succès des 24 équipes engagées, dont aucune n’est néophyte. Mais même si les bookmakers pointent le Sénégal (5.5 contre un sur Ladbrokes), l’Algérie et le Maroc (6 contre 1) comme favoris, une surprise n’est pas à exclure. En tout cas, le spectacle s’annonce grandiose à cette CAN 2024 vu l’évolution permanente du football africain. 

Les clubs européens craignent cette CAN 2024 

Disputée au cœur de l’hiver afin d’éviter les fortes chaleurs, cette CAN 2024 aura un impact non négligeable sur nombre de clubs européens. Qu’ils soient grands ou petits, d’ailleurs. Lors de chaque édition, c’est la même rengaine : les clubs craignent pour leurs joueurs dépêchés sur place. Parce qu’ils vont dépenser beaucoup d’énergie pour tenter d’être sacrés sur leur continent. Parce que la qualité des terrains est souvent éloignée de celle que l’on retrouve sur le Vieux Continent.

Et que, du coup, les blessures peuvent s’accumuler. Puis surtout parce qu’ils peuvent être copieusement déforcés si un ou a fortiori plusieurs joueurs sont mobilisés. De plus, quand on constate que la Coupe d’Asie des Nations se dispute quasi conjointement au Qatar (12/1 – 10/2), on comprend l’ampleur du problème dans un football de plus en plus cosmopolite. Dans certains cas, il n’est pas rare que certaines équipes limitent d’ailleurs leur recrutement de joueurs africains (ou asiatiques) dans leur noyau. 

La Pro League, terre de transit  

Forcément, ce problème touche de plein fouet la Belgique, elle aussi. Parce que la Pro League a toujours eu pour ‘tradition’ de faire venir des joueurs africains en transit. Histoire de leur permettre de se frotter une première fois aux vicissitudes du football européen. Et puis d’éventuellement rêver d’un transfert dans l’un des championnats majeurs. Certains d’eux, nés dans notre pays ou ayant la nationalité belge, optent de plus en plus pour leur pays d’origine. Et ce, certainement quand ils voient que les portes des Diables Rouges se sont refermées. Mais quels sont les clubs le plus impactés, finalement ? A l’heure actuelle, il est difficile de le savoir avec précision. Les championnats continentaux ne sont pas encore en trêve hivernale. Forcément, les sélectionneurs concernés par la Coupe d’Afrique des Nations n’ont pas encore remis leur liste de joueurs sélectionnés.  

Gand, le Standard et Genk, les plus touchés ?  

Pourtant, on peut s’attendre à ce que plusieurs clubs de Jupiler Pro League, et non des moindres, soient déforcés. A des degrés divers, Anderlecht, Bruges, Genk, le Standard, Gand, Charleroi, l’Antwerp ou l’Union Saint-Gilloise pourraient être touchés par la tenue de cette CAN 2024. Seuls Westerlo et le Cercle ne comptent pas dans leurs rangs d’internationaux africains potentiels. Alors que la Pro League reprendra ses droits le 19 janvier (et la Croky Cup dès le 16/1 !), nos principaux clubs vont devoir composer avec ces absences de marque.

Sur papier, Gand pourrait être le plus touché avec potentiellement 8 départs, dont 6 à la CAN (Torunarigha, Kandouss, Nurio, Fadiga, Orban, Tissoudali) et 2 à la Coupe d’Asie (Watanabe, Hong). Suivent le Standard avec 7 joueurs potentiels (Balikwisha, Bokadi, Djenepo, Sowah, Kanga ainsi qu’O’Neill et Kawabe), puis Genk avec 6 titulaires potentiels (Kayembe, El Ouahdi, Ouattara, El Khanouss, Fadera, Paintsil). Au niveau des clubs bruxellois, l’Union pourrait être fort impactée qualitativement si le phénomène Amoura est sélectionné avec l’Algérie en plus de Lazare, Sadiki et Kabangu (+ Machida en Asie). Anderlecht pourrait dépêcher jusqu’à trois joueurs en Côte d’Ivoire : le Sénégalais N’Diaye, le Ghanéen Ashimeru et le Guinéen Diawara, qui sont plus souvent réservistes que titulaires. Quant à Bruges et l’Antwerp, ils ne pourraient respectivement perdre que deux et un joueur(s) : Odoi et Onyedika pour le Club, Ejuke pour le Great Old…