Victor Wembanyama, premier choix de la dernière draft NBA, était attendu comme l’une des principales attractions de la saison. Rarement un rookie aura autant attiré la lumière des projecteurs sur lui avant même de faire ses premiers pas dans la Grande Ligue américaine. Si son équipe des San Antonio Spurs occupe les profondeurs du classement, son bilan individuel reste impressionnant pour un joueur de première année. Du haut de ses 2,23m, le phénomène français affole les records de précocité et fait évidemment figure de favori pour le titre de rookie de l’année.
Phénomène de précocité et roi du double-double
Victor Wembanyama n’aura pas attendu très longtemps pour entrer dans les livres d’histoire de la NBA. Le joueur originaire des Yvelines, âgé de 19 ans, détient déjà un record à son actif. En enchaînant huit double-double consécutifs, il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire a réalisé une telle série. Il a ainsi battu Dwight Howard qui en avait aligné sept en 2005, lors de sa première saison NBA sous le maillot du Magic Orlando.
Malgré l’accumulation des défaites, le talent du Français ne laisse pas indifférent. Victor Wembanyama a d’ailleurs été encensé par LeBron James, la star des Lakers. « Rien n’a changé par rapport à ce que j’ai dit il y a quelque temps déjà, c’est vraiment un talent spécial. » Les experts n’ont d’ailleurs pas hésité à comparer les débuts de Wembanyama à ceux de LeBron à l’époque. Avec 19 points et 11 rebonds de moyenne après 24 matchs, le Français fait mieux que le « King ».
Un duel entre Wembanyama et Holmgren pour le titre de meilleur rookie
Actuellement, Victor Wembanyama trône en tête de plusieurs classements individuels parmi les rookie. Notamment dans les secteurs des points, des rebonds et des contres (2e de toute la NBA). Malgré cette domination, le chemin vers le titre de meilleur rookie de la saison ne sera pas si simple. La raison ? La concurrence de Chet Holmgren.
L’ailier amériain d’Oklahoma City fait lui aussi très forte impression depuis le début de saison. En termes statistiques, il se tient dans le sillage de Wembanyama. Il a d’ailleurs été élu meilleur rookie du mois de novembre, devant « Wemby ».
Un critère a notamment joué en faveur d’Holmgren : la réussite aux tirs. Avec 52% de moyenne (dont 37% derrière la ligne des 3 points), l’Américain se montre plus efficace que le Français qui tire à 43% (et seulement 28% à 3 points).
Classement NBA : Wembanyama défavorisé par les résultats collectifs
La distinction octroyée à Holmgren peut aussi s’expliquer par le meilleur bilan collectif de son équipe. Alors que les Spurs sont scotchés à la dernière place de la Conférence Ouest, le Thunder occupe actuellement la deuxième place et joue les premiers rôles.
Un engouement incroyable s’était installé chez les fans des Spurs et les abonnements pour la saison s’étaient vendu comme des petits pains après l’annonce de l’arrivée de Victor Wembanyama. Si « Wemby » offre du spectacle sur le terrain, cet enthousiasme s’est néanmoins atténué au vu des résultats. « Je veux pouvoir jouer les playoffs le plus vite possible », avait-il déclaré après avoir été drafté. Mais ce ne sera sans doute pas pour cette saison. Une situation qui pourrait peser dans la balance au moment d’octroyer les récompenses individuelles en fin de campagne.
