Les plus gros salaires de Pro League : des (anciens) Diables Rouges parmi les premiers

Sujet parfois clivant en société, le salaire des footballeurs n’en finit plus d’augmenter ces dernières années. Pas aidée par l’émergence des pays du Golfe, l’Europe s’adapte. Évidemment, la Pro League aussi comme à Anderlecht, Bruges et l’Antwerp. Et les mieux payés ne sont pas toujours ceux qui performent le plus. Tour d’horizon des différents salaires JPL.

Secrets voire mystérieux, dirigeants et joueurs ne dévoilent pas toujours les chiffres exacts de leurs rémunérations. Outre les bonus, la somme perçue peut parfois évoluer au fil du contrat selon les performances. La base de données Salary sport compile au mieux ces différents chiffres. De quoi observer des tendances. Naïvement, bon nombre de suiveurs pensent sans doute que les joueurs les plus efficaces sont ceux qui perçoivent le mieux.

Et pourtant. Les incohérences sont nombreuses à la lecture des différentes fiches de salaire. Un remplaçant qui gagne mieux que le titulaire à son poste. Un joueur sur le déclin qui touche cinq fois plus qu’un élément talentueux. Les exemples sont nombreux. Heureusement, certains assument l’argent qu’ils perçoivent.

Hans Vanaken et Simon Mignolet : un duo de Bruges aux premiers rangs

Ce sont deux Belges qui occuperaient les deux premières places. À l’arrivée de Toby Alderwereild à l’Antwerp, Het Nieuwsblad avait annoncé que le défenseur percevrait le plus gros salaire brut. Il n’en serait pourtant rien. Avec près de 355 000€ par mois, Mignolet gagne un peu plus que son coéquipier Vanaken (ndlr : 350 000€). De beaux montants qui s’expliquent par l’expérience du premier et certainement la fidélité du second nommé. Derrière eux, Thomas Delaney, premier Mauve, occuperait la troisième position avec 315 000€ chaque mois. Viendraient ensuite Isaac Hayden (256 000€) du Standard de Liège et Dedryck Boyata (246 000€) troisième représentant brugeois dans le quinté de tête. La présence du défenseur, loin d’être titulaire indiscutable dans son club est une des nombreuses incohérences existantes.

Perica, Raman, Depoitre et Trebel parmi les meilleurs salaires JPL de leurs clubs

Ils sont ainsi nombreux à profiter de leur relative notoriété pour gonfler les chiffres de leur contrat. Souvent moqué à Sclessin et pas toujours dans le noyau des Rouches, Stipe Perica est ainsi le cinquième plus gros salaire de son club avec 90 000€. Incapable de confirmer son potentiel à Anderlecht, Benito Raman gagne à peine moins chez les Mauves. Autre attaquant mais histoire différente pour Laurent Depoitre. Plus gros salaire chez les Buffalos avec 120 000€, le Belge s’est blessé début de saison et n’a joué que quelques minutes. Avec 70 000€ par mois, Adrien Trebel est quant à lui le joueur le mieux payé à Charleroi. Peu utilisé en début de saison, l’ancien Anderlechtois s’est ensuite blessé.

Schmeichel, Noubi, Spileers : ces titulaires en Pro League qui gagnent « peu »

Ils sont aussi nombreux à connaître le processus inverse. Souvent parmi les onze joueurs qui entament le match, ils ne pouvaient négocier un gros contrat à leur signature à cause de leur âge. En attendant une revalorisation, certains se contentent donc « des miettes » de leur équipe première. Grand talent brugeois en défense centrale, Jorne Spileers perçoit ainsi 5500€ par mois. Cela reste néanmoins près du double de son homologue liégeois, Lucas Noubi (3100€). Arrivé à Anderlecht sur la pointe des pieds, Kasper Schmeichel a rapidement récupéré un poste de titulaire entre les perches. A contrario, le grand Danois évite de justesse le top 5 des Anderlechtois les moins bien payés avec 20 000€ par mois.

L’exemple de l’Union Saint-Gilloise pour les salaires JPL

Premiers au championnat, les Unionistes n’ont pas encore été cités dans cet article. Une absence qui s’explique en grande partie par la politique salariale bien étudiée. Avec 37 000€, Cameron Puertas est le mieux payé devant Anthony Moris et Christian Burgess. 20e dans ce classement atypique, Ross Sykes gagne 13 500€. Les disparités sont donc maigres et expliquent peut-être la cohésion chez les Bruxellois. L’argent ne fait donc pas toujours le bonheur ni le vainqueur.