Bolaji Oki, Patrick Habirora : le MMA belge a la cote en 2024 !

Mais où en est le MMA belge ? Alors que la France a enfin légalisé les arts martiaux mixtes en janvier 2020, on s’attendait à un effet positif sur la scène MMA belge. Car si les compétitions de MMA sont légales en Belgique depuis longtemps, et que certains événements tels que le Cage Warriors ou le European Beatdown s’y tiennent régulièrement, voir débarquer des organisations telles que Bellator, le PFL et bien sûr l’UFC chez nos voisins hexagonaux ne pouvait que booster notre scène nationale. Restait à placer des combattants parmi les plus grandes ligues mondiales de MMA. Bonne nouvelle : en 2024, il y en aura (au moins) deux ! 

Patrick Habirora, champion du monde amateur et désormais au PFL !

La Belgique compte en réalité déjà un champion du monde de MMA. Plus précisément : un champion du monde amateur. Patrick Habirora n’a que 22 ans, et sa trajectoire est météoritique. Champion d’Europe junior en welterweight, médaillé de bronze au Mondial junior et d’argent aux championnats d’Europe en 2022, le Namurois ponctue sa carrière amateur par un titre au championnat du monde IMMAF, le 25 novembre dernier.

Un combattant de MMA complet

Habirora a alors annoncé mettre un terme à sa carrière amateur, pour passer professionnel. Son bilan en amateur : 21 victoires dont 15 par finish. Et si Patrick Habirora est un spécialiste du jiu-jitsu brésilien, dont il est médaillé de bronze aux Mondiaux amateur 2022, il sait aussi gagner par K.O… comme en finale du championnat du monde amateur de MMA.

Un profil spectaculaire, donc, et ce n’est pas rien au moment de « se vendre » dans le monde du MMA. Comme beaucoup d’autres combattants francophones de sa génération, Habirora a réuni une énorme communauté via les réseaux sociaux et l’utilise à bon escient. À l’instar de Morgan Charrière, ancien champion français du Cage Warriors qui a signé à l’UFC, Patrick Habirora se réfère notamment à une imagerie tirée de mangas comme Naruto. « Je vis ça comme dans un shonen (…) Je sais que les gens m’attendent au tournant et je veux tout défoncer en pro », expliquait « Mugiwara » (son surnom) à l’émission Tarmac, qui le suivait pour son premier combat professionnel.

La signature au PFL, une étape vers le sommet

Et le Belge va tenir ses promesses. Tête d’affiche de l’AEF Championship 5 en janvier dernier, il écrase Ognjen Zivanovic, un adversaire plutôt modeste (2-5 en carrière), par T.K.O au premier round. En théorie, avec un seul combat à son actif chez les pros, Habirora aurait continué à se construire dans l’ombre un petit temps.

Mais Patrick décide de prendre son destin en main. Alors que le PFL, organisation concurrente de l’UFC, annonce un événement à l’Accor Arena de Paris avec pour tête d’affiche le combat le plus attendu de l’histoire du MMA français, Doumbè vs Baki, le Belge veut en être.

Deux semaines plus tard, l’annonce : Patrick Habirora signe officiellement au PFL. Il combattra le jeune talent italien Claudio Pacella (3-0) dans une Accor Arena pleine à craquer, le 7 mars prochain. Un coup de projecteur inimaginable il y a quelques mois. Sauf pour « Mugiwara » lui-même, qui a toujours su qu’il était destiné au sommet.

Bolaji Oki, un Belge à l’UFC

La Belgique à l’UFC, ça n’a jusqu’ici pas vraiment été l’histoire d’un grand succès. Tarec Saffiedine, champion du Strikeforce et star du MMA belge, y compte le plus de combats, pour un bilan mitigé (2 victoires, 4 défaites). Il a cependant eu l’occasion d’affronter des grands noms comme Rory McDonald et Rafael dos Anjos. Cindy Dandois, combattante belge au CV le plus fourni, est brièvement passée à l’UFC en 2017 (une défaite). Enfin, Gaetano Pirrello y a reçu sa chance en 2021, pour deux combats et deux défaites.

Mais en 2024, les espoirs belges d’une vraie carrière « made in UFC » sont réels. Ils sont entre les poings solides de Bolaji Oki. Après une défaite en tout début de carrière, Oki a enchaîné les victoires jusqu’à arriver en 2023 aux portes de l’UFC, aux fameux Dana White’s Contender Series. Là, il se retrouve opposé à Dylan Salvador, un nom bien connu du kickboxing mondial. Salvador a notamment battu en 2017 Giga Chikadze, actuellement top 10 à l’UFC en featherweight. Pourtant, le Belge va défier les pronostics et non seulement battre Salvador, mais le battre par T.K.O au premier round, dans son domaine. Une performance qui convainc Dana White, le président de l’UFC, de lui offrir un contrat.

Oki favori pour son premier combat à l’UFC !

Le premier combat du « Zulu Warrior » dans la cour des grands, c’est déjà ce samedi 10 février, à Las Vegas. Il y affrontera un régional de l’étape, lui aussi passé par les Contender Series : Timothy Cuamba. Les deux hommes sont à 8-1 en carrière, mais Bolaji Oki est largement favori, coté à 1,30 contre 3,00 pour son adversaire sur Ladbrokes. Une preuve que le Belge a fait sensation lors de son dernier combat. Interviewé par Fight Mind, Oki se dit « en mission » : « Je sais que j’ai un poids sur les épaules après être arrivé ici et c’est ce que je veux, je suis prêt à ça », clame le Bruxellois. Dans la catégorie la plus relevée de l’UFC (lightweight), il va devoir grimper les échelons petit-à-petit. Ca commence samedi !

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