Cavendish, Uran, Geshke… Ces stars du cyclisme vont partir à la retraite en 2024

Comme chaque année, les coureurs se succèdent. Les nouvelles têtes du peloton professionnel émergent, tandis que les plus anciennes choisissent de tourner la page. Certaines têtes d’affiche ont décidé de raccrocher les cale-pieds, et de prendre leur retraite à l’issue de la saison en cours. Qui sont ces grands noms qui vont quitter le paysage cycliste ? Tout du moins le statut de coureurs professionnels, avant de se tourner vers une reconversion éventuelle. Commençons par celui qui manquera probablement le plus au cyclisme l’année prochaine : Mark Cavendish.

Mark Cavendish, un record à aller chercher

Malheureux, l’an passé, sur le Tour de France, l’homme de l’île de Man a repoussé sa retraite d’une année. En prolongeant en 2024, chez Astana Qazaqstan, le « Manx Missile » veut terminer ce qu’il a entrepris. Privé de toutes ses chances sur chute, au lendemain de sa deuxième place à Bordeaux, Mark Cavendish vise une quinzième participation sur la Grande Boucle. Avec comme espoir de battre le record de 34 victoires d’étape sur le Tour de France. Un record que Cavendish partage actuellement avec le grand Eddy Merckx. Sa dix-huitième saison professionnelle sera son ultime et dernière tentative pour briser cette barrière symbolique.

Rigoberto Uran, une page difficile à tourner

A 37 ans, Rigoberto Uran, leader pendant neuf ans chez EF Education-Easy Post, a pris la difficile décision d’« atteindre l’arrivée » d’une carrière. Une peur encrée chez le colombien qu’il a décidé de surmonter dans un entretien publié sur le profil de son équipe. Il faut dire que le vélo lui aura apporté les joies que son enfance lui aura enlevé. Passé professionnel à l’âge de seize ans, ses jeunes jours auront été marqués par l’assassinat de son père quand il avait quatorze ans.  El Torro de Urrao aura réussi à être l’une des figures sud-américaines de l’âge dorée du cyclisme colombien. Deux fois deuxième du Giro d’Italia (2013 et 2014) et du Tour de France (2017), le playboy du peloton tourne la page avec un palmarès élogieux.

Dominico Pozzovivo, l’infatigable italien

A l’âge de 42 ans, Dominico Pozzovivo a trouvé un contrat d’un an dans la Pro Team VF Group – Bardiani CSF – Faizanè. Le vétéran italien entamera sa vingtième saison dans les rangs professionnels. Rare vainqueur (seulement treize victoires à son compteur), mais souvent vainqueur, « Pozzo » écrit la dernière page de sa carrière là où tout a commencé. Professionnel dans la crémerie de la Ceramica Panaria-Navigare de 2005 à 2012, l’année 2024 sera une manière de boucler la boucle pour « Docteur ». Un surnom lui venant de son parcours universitaire. Son diplôme en économique et sa thèse sur les politiques méridionales de l’unité italienne, en font plus qu’un sportif accompli.

Simon Geshke, la barbe la plus célèbre du peloton

Simon Geshke, sociétaire de la Cofidis depuis 2021, mettra un terme à carrière à l’issue de la saison en cours. Le Berlinois parachèvera ses quinze saisons professionnelles avec encore de grandes ambitions. Le grimpeur allemand, vainqueur à Pra-Loup, sur le Tour de France 2015 tentera une nouvelle fois de lever les bras avant d’épingler son dernier dossard. Et pourquoi pas tenter de récupérer le maillot à pois que Jonas Vingegaard lui a ravi sur la dernière étape du Tour 2022 ? Une dépossession qui sonne comme un coup de poignard pour ce baroudeur de luxe, formé chez Skill-Shimano.

Ignatas Konovalovas, un rouage essentiel à remplacer

Le Lituanien, Ignatas Konovalovas, avait annoncé sa prolongation avant la date de sa retraite. Pierre angulaire du train d’Arnaud Demare, le sociétaire de la Groupama-FDJ n’a pas suivi le français à son départ de la crémerie de Marc Madiot. Maitre dans l’art du placement du poisson pilote de son sprinteur, l’année 2024 sera celle du passage de flambeau. Dix-sept saisons professionnelles dont neuf dans l’écurie française pour quelques succès marquants dont une victoire sur le Giro d’Italia 2009. Ainsi que sur les quatre jours de Dunkerque. Il aura été un coéquipier de luxe tout au long de sa carrière.

Robert Gesink, la fidélité avant tout

Arrivé chez la Rabobank en 2006, Robert Gesink n’a jamais quitté l’équipe néerlandaise. Figure iconique des désormais Visma-Lease a Bike, le néerlandais entamera avec émotion sa dernière saison professionnelle après une année 2023 extraordinaire pour son équipe. Récompensé d’un maillot rouge de leader sur la Vuelta 2022 à l’issue du contre-la-montre par équiper. Gesink se sera fait remarquer par la dévotion qu’il aura porté à ses leaders successifs. Une pierre angulaire des guêpes qui assurément manquera en 2025.

Luis-Angel Maté, l’heure des adieux

Figure générationnelle de la Cofidis Solutions Crédit, Luis-Angel Maté voit que comme dans la vie « tout a une fin ». L’espagnol constatant que tous ses copains quittent un par un le peloton professionnel a décidé de faire de même. « Physiquement plus comme avant », comme il le déclarait, le Lynx andalou au tempérament offensif à d’autres envies. Des nombreux projets liés au sport. Assurément une tête qui ne disparaitra pas totalement du peloton professionnel, si on en croit ses dires.

Thomas de Gendt, le redoutable baroudeur

Seize années professionnelles au compteur pour Thomas de Gendt. C’est sur ces chiffres que le belge terminera l’année 2024. Le sociétaire de la Lotto Dstny tentera de briller une dernière fois sur le Tour de Catalogne et sur le Tour d’Espagne. Des courses qui lui ont tant apporté au cours de sa carrière. Gardien de cinq victoires sur la Volta Ciclista a Catalunya 2013, 2016, 2018, 2019 et 2021, sa course référence lui offrira une dernière occasion d’y briller. Porteur du maillot à pois sur le Tour d’Espagne 2018, le Grand Tour espagnol sera sa dernière course par étapes de trois semaines. Le tueur d’échappée continuera d’animer les courses à sa manière, sur les réseaux sociaux, comme il sait s’y bien le faire. Un champion que la Belgique saluera après lui avoir apporté une troisième place sur le Giro d’Italie 2012.

Lequel de ces grands champions vous manquera le plus ? Cavendish, Uran, Geschke, Maté, Gesink Pozzovivo, Konovalovas ?