A quoi va ressembler le Bayern de Vincent Kompany ?

Propulsé, à 38 ans, à la tête du mastodonte allemand, l’ex Diable Rouge Vincent Kompany, est entré dans une autre dimension. Avec de plus gros moyens, peut-il espérer suivre les traces de son mentor, Pep Guardiola ?

Agé de ‘seulement’ 38 ans, Vincent Kompany se trouve déjà confronté au principal défi de sa – jeune – carrière d’entraîneur. Après avoir fait ses armes à Anderlecht puis à Burnley, l’ancien Diable Rouge avait été intronisé T1 du Bayern Munich, fin mai. Le défi, pour cet homme ambitieux, y sera de taille. Parce que le Bayern n’est pas seulement un mastodonte sur la scène allemande, il l’est aussi en Europe. Malgré l’arrivée de Harry Kane contre 100 millions d’euros, l’été dernier, le club bavarois reste sur une saison en demi-teinte. Il n’avait pas réussi à remporter le titre de champion, une première depuis 2012.

Ce titre, il l’avait laissé filer du côté de Leverkusen. Or, quand on connait sa puissance, cet échec est mal passé. Si les Bavarois ont fait bonne figure en Ligue des champions, où il se sont inclinés contre le Real en demi-finale, cette saison est à oublier. Parce que la Supercoupe leur a également échappé et qu’en Coupe d’Allemagne, ils avaient été rapidement éliminés par Sarrebrück, un club de… D3.

Mettre en pratique ses ambitions et son style

Alors, forcément, peu importe que Kompany ait été le troisième, quatrième ou même le sixième choix de la direction. Avant son arrivée, Xabi Alonso, Julian Nagelsmann, Ralf Rangnick, Olivier Glasner ou Roger Schmidt avaient poliment décliné l’offre munichoise. ‘Vince The Prince’ devra rapidement faire ses preuves. On ne lui pardonnera sans doute pas grand-chose. Certains voient en lui un disciple de Pep Guardiola, l’un des mentors de sa carrière de joueur. L’un de ses modèles en termes tactiques et de gestion de groupe, aussi.

Avec le matériel humain qu’il aura à disposition, Kompany pourra en tout cas tenter de mettre en pratique sa vision ambitieuse d’un football qu’il veut à la fois dominant et léché. Son style propre. Concrètement, en tout cas, les attentes sont énormes auprès du public. Sans pour autant préciser de chiffres exacts, le Bayern a fait savoir que jamais la demande d’abonnements et de tickets individuels n’avait été aussi élevée.

Une pression dix fois plus importante qu’à Burnley

Du côté de la direction aussi, on supporterait mal une seconde année sans titre. La pression mise sur les épaules de notre compatriote risque d’être dix fois plus importante que celle qu’il a connue à Anderlecht ou à Burnley. Mais aujourd’hui, on peut se demander à quoi pourrait ressembler le Bayern version Kompany, lui qui vient de concéder un partage étonnant en amical face à une équipe de D4. Même si le mercato est loin d’être terminé, il devrait en quelque sorte être une version améliorée et rajeunie de celui de cette saison.

Peu de départs, beaucoup de rumeurs

A l’heure actuelle, les départs actés ont été peu nombreux et peu importants. Tilman a rallié définitivement le PSV où il avait déjà été prêté la saison dernière, Choupo-Moting (27 m., 2 b. la saison dernière) est arrivé au terme de son contrat et c’est à peu près tout. Pourtant, l’international marocain Noussair Mazraoui est cité du côté de Manchester au même titre que le défenseur central néerlandais Matthijs de Ligt. Des rumeurs de départ entourent également des cadres importants. Leroy Sané serait dans le collimateur d’Arsenal, entre autres, tandis que Jamal Musiala a été cité du côté de Liverpool. Et puis un joueur comme Serge Gnabry a été mis sur la liste des transferts et pourrait donc s’en aller.

Quatre transferts entrants

Dans ce contexte, Vincent Kompany doit rester calme et inventif. Attentif aux remous du marché. Mais les dirigeants lui ont tout de même apporté du sang frais avec déjà quatre transferts entrants : le défenseur central japonais Hiroki Ito (Stuttgart), le milieu défensif João Palhinha (Fulham), le jeune ailier droit Michael Olise (Crystal Palace) ainsi que l’ailier gauche Bryan Zaragoza (Grenade). Reste, pour Kompany, à trouver la meilleure alchimie possible. A faire coïncider ses ambitions personnelles avec celle d’un géant qui ne demande qu’à faire de nouveau peur à la concurrence avec son appétit d’ogre…

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