La blessure grave, hantise des footballeurs
La fracture tibia-péroné et les ligaments croisés du genou sont parmi les pires blessures que peut connaître un footballeur.
Ames sensibles s’abstenir. Si le football est sans doute loin des sports les plus violents, il n’en reste pas moins un sport de contact. Avec tous les dangers et les traumatismes que cela peut entraîner. Certaines images nous restent en mémoire, parfois au terme d’une véritable agression parfois à cause d’une réception a priori anodine, d’un pied qui reste coincé dans la l’herbe au moment de se retourner ou de se relancer.
Certaines des victimes ne s’en sont jamais remises, comme Juan Lozano après l’agression d’Ivan De Sloover dans les années 80. D’autres, comme Marcin Wasilewski, victime des crampons d’Axel Witsel, ont pu reprendre le fil d’une belle carrière – le Polonais envisageait, en 2020 à 40 ans, d’entamer une carrière en MMA. Les coups, cela ne lui faisait pas peur.
Il n’empêche, les opérations n’ont pas manqué après cette double fracture tibia-péroné. Le Français Djibril Cissé, à son arrivée à Liverpool, subit lui aussi cette double peine, à la jambe gauche. Il mettra du temps à se remettre. Mais deux ans après ce coup du sort, cette fois en équipe de France face à la Chine, il connaîtra le même drame, à la jambe droite cette fois !
Répétition de mouvements
Si la fracture tibia-péroné est due à un contact violent avec un adversaire, suite à un tacle violent, une autre blessure handicapante est la pubalgie. Cette inflammation de la région du pubis est due cette fois à la répétition des frappes qui entraîne un déséquilibre entre les abdominaux et les adducteurs. Cette pathologie est souvent très longue à soigner.
Longue à soigner et résultant souvent d’un entraînement insuffisant, la rupture du tendon d’Achille voit souvent la victime comme abattu en pleine course. Une rupture totale entraînera au moins 9 semaines de remise en forme, dont six semaines le pied bloqué dans une botte orthopédique.
Le plus souvent, malheureusement, une intervention chirurgicale lourde est nécessaire pour réparer une telle rupture. Certes, les techniques chirurgicales ont évolué et les experts du pied et de la cheville préfèrent désormais une intervention plus sûre et plus efficace, la chirurgie mini-invasive à ancrage osseux. Mais c’est quand même 8 mois hors des terrains, au moins, qui attendent le footballeur blessé.
L’entorse du ligament externe de la cheville, elle arrive soit parce qu’un adversaire vient vous placer une semelle, soit lors d’un faux-pas. Cette torsion brutale de l’articulation vous forcera à un repos de six semaines en général : glacer, comprimer et surélever la cheville (méthode RICE), d’une part, et utiliser une attelle ou un bandage d’autre part suffisent en général. La chirurgie n’est pas toujours indispensable pour cette blessure.
La rupture du ligament croisé antérieur du genou
Très courante chez les footballeurs, la rupture du LCA (pour les intimes) est une blessure aussi très paralysante. Le rôle du ligament croisé antérieur du genou est double : il s’oppose à un déplacement trop important du tibia par rapport au fémur et il empêche le tibia d’effectuer une rotation excessive par rapport au fémur. Qui dit antérieur dit postérieur, l’autre ligament du genou.
Réception d’un saut, changement de direction violent ou simple mouvement de pivot peuvent provoquer une telle rupture. Malheureusement, celle-ci s’accompagne souvent d’autres lésions, le genou étant un point ô combien sensible. L’opération seule permettra de réparer le genou, ligamentoplastie du croisé antérieur sous arthroscopie.
On revient à la cheville pour, cette fois, la fracture, due à une torsion vers l’intérieur ou l’extérieur, avec un ou plusieurs os qui composent l’articulation qui se cassent. Chirurgie, attelle et plâtre chirurgical permettront de s’en remettre, en espérant d’éviter les complications, pas rares dans une zone aussi complexe.