Olympic de Charleroi : les Dogues sont-ils parés pour la Challenger Pro League ?
L’Olympic de Charleroi est l’invité surprise de la saison 2025-2026 en Challenger Pro League. Fraîchement promus de D1 ACFF devant Tubize et Mons, les Dogues retrouvent le monde professionnel après seize ans d’absence à ce niveau.
Le deuxième club de la Ville de Charleroi peut-il s’ancrer durablement en Pro League et devenir, à l’instar de son grand frère du Sporting, une valeur sûre du paysage footballistique belge ? Pour l’heure, la tendance est plutôt négative. Car, après avoir réalisé une saison exceptionnelle en troisième division, l’Olympic de Charleroi est retombé dans ses plus sombres travers.
Synotech en renfort du président Lucien Romeo
Au début de l’été, à la surprise générale, le conseil d’administration olympien s’est élargi avec l’intronisation du groupe roumain Synotech. Si le club s’est félicité de ce soutien stratégique, venu en renfort du président carolo Lucien Romeo, le changement de cap a été radical.
Exit Abder Ramdane. L’entraîneur français, qui a mené l’Olympic de Charleroi vers la Challenger Pro League, a été remercié à l’avant-veille de la reprise des entraînements. Ce départ inattendu a engendré des démissions en cascade, tant au sein de l’équipe première que de l’école des jeunes. Certaines recrues potentielles, validées par le coach quelques semaines plus tôt, ont ensuite été recalées par le nouveau mentor des Dogues.
L’inconnu Darko Janackovic pour remplacer Abder Ramdane
Ce dernier est d’ailleurs inconnu en Belgique. De fait, Darko Janackovic n’a jamais officié dans notre Plat Pays. Le Franco-Serbe s’est surtout distingué à l’étranger : en Algérie, en Indonésie, en Suède ou encore en Tchéquie. Sa dernière expérience avant sa découverte de la Challenger Pro League ? Le Real… Sapphire FC, au Nigeria. Cette nomination surprise a aussitôt inquiété les supporters olympiens, au même titre que le départ forcé de Ramdane.
Pour ne rien arranger, la promesse selon laquelle les travaux de la Neuville seraient terminés avant le coup d’envoi de la saison n’a pas été tenue. Les Carolos ont ainsi entamé leur saison, vendredi dernier face à Jong Gent au Mambourg, le temps de finaliser la mise en conformité de leur antre historique. Le duel face à Courtrai sera, lui aussi, délocalisé au Stade du Pays de Charleroi.
Olympic de Charleroi et un mercato contrasté
Sportivement, le recrutement intrigue. D’une part, les Olympiens sont parvenus à boucler les arrivées de valeurs sûres : Mathieu Cachbach (Seraing), Victor Corneillie (La Louvière) ou encore Kevins Kis (Maasmechelen). D’autre part, la nouvelle direction a orienté son recrutement sur des profils méconnus, venus de pays étrangers. Exemple ? L’ailier roumain Luca Florica qui, à peine âgé de 22 ans, a déjà connu… vingt transferts au cours de sa jeune carrière. Dans la liste des départs, citons Simon Paulet (RFC Liège) et Leandro Rousseau (Maasmechelen), ainsi que la non-reconduction de pièces maîtresses de la saison écoulée comme Geoffrey Ghesquière, Aaron Kamardin ou Ayoub Kouri.
En dépit de ce tableau mitigé, les nouveaux pensionnaires de Challenger Pro League ont livré de belles choses durant la préparation. Charleroi s’est ainsi distingué face à l’Olympic de Marseille (1-1), à Emmen (3-1) et contre Roda (3-3). Hélas, pour leur entrée en matière en championnat, les Dogues ont chuté face à Jong Gent, l’autre promu. Résultat ? Une lourde défaite (1-4), laissant entrevoir plusieurs failles dans l’effectif olympien. « Un match raté, une mauvaise entrée en matière », a confirmé le coach, dans les colonnes de Sudinfo. « Il va falloir revoir certaines choses. Il est tout à fait probable qu’il y ait du changement dans l’équipe au prochain match. »
Ambitions d’Olympic de Charleroi ? Le Top 6 en Challenger Pro League
En l’état, il est difficile d’entrevoir d’autres ambitions que le maintien pour l’Olympic de Charleroi. Pourtant, lors de son intronisation, les dirigeants ont affirmé qu’ils visaient le Top 6 en Challenger Pro League. Ils ont également exprimé le souhait de professionnaliser le club à tous les étages. Il faudra, à coup sûr, laisser du temps aux Dogues pour se familiariser avec ce nouvel échelon. Ils devront aussi confirmer sur la pelouse qu’ils peuvent matérialiser les ambitions de la nouvelle direction.
