Maxim Van Gils et DSTNY c’est fini, mais pour aller où ?
Renouvelé en grande pompe, le 18 mars dernier, par son équipe Lotto-Dstny, pour deux années supplémentaires, Maxim van Gils a rompu son contrat avec la formation Belge. La rupture décidée de manière unilatérale n’en finit pas de faire parler. Quelles sont les raisons de cette fin prématurée ? Qui est derrière cette décision ? Quelles sont les équipes qui ont les faveurs du coureur de Brasschaat ?
Un renouvellement de contrat prématuré
Au printemps dernier, l’équipe managée par Stéphane Heulot annonçait fièrement la prolongation de ses trois joyaux : Lennert van Eetvelt, Arnaud de Lie et Maxim van Gils. Ce dernier s’assurait deux nouvelles années dans le cocon familial, qui la poussé jusqu’au plus haut niveau pendant sept années. Une prolongation de deux années supplémentaires, gratifiées de 600 000 euros par an. C’était sans compter l’année stratosphérique que le coureur originaire de Brasschaat a maintenu de la Ruta del Sol, en février jusqu’aux classiques canadiennes, en septembre.
Sa régularité et ses résultats au cours de sa campagne d’ardennaise n’ont cessé de creuser l’appétit du Maxim Van Gils. Tant et si bien que son nouvel agent, Alex Carera a tout fait pour que le coureur qu’il a sous son aile soit rémunéré à la hauteur de son plein potentiel.
Un changement d’agent décisif
La pratique de la rupture de contrat dans le cyclisme est loin d’être une coutume. Généralement, les coureurs honneur leur contrat jusqu’à leur terme. Mais dans de rares exceptions, comme pour Primoz Roglic, l’hiver dernier, des coureurs rompent leur contrat pour s’engager dans une autre formation. Pour autant, pour que cela se fasse, l’UCI prévoit des conditions strictes dans son article 2.15.123a du Titre II de son Règlement, et notamment un accord tripartite.
Le fondateur de la A&J All Sports, Alex Carera, a compris que les codes du football étaient transposables au cyclisme. C’est pourquoi, l’agent a essayé de chercher une meilleure valorisation du contrat de son coureur, Maxim van Gils. Une justification facilement compréhensible quand on analyse le classement UCI individuel au 20 octobre 2024, où le Belge y pointait à la 14e place.
La piste Astana refroidit
Initialement annoncé en partance pour la Astana Qazaqstan, Maxim Van Gils ne sera pas du projet de l’équipe kazakhe. Il faut dire que malgré un rachat par le sponsor chinois XdS, l’équipe managée par Alexandre Vinokourov n’est probablement séduisante qu’en matière financière. En délicatesse pour l’accession au World Tour en fin d’année prochaine, ses nombreux investissements du côté des têtes d’affiche ne seront sans doute pas récompensés. S’enfermer dans une équipe réduite au rang de ProTeam pourrait amputer le futur calendrier du Belge des meilleures courses de la saison, si l’équipe Kazakhe n’obtient pas d’invitations en 2026. L’inquiétude peut être double lorsque l’on analyse les critiques cinglantes de Murat Abenov au sujet des dotations publiques accordées à l’équipe. Près de 12 millions par an qui ne trouvent grâce auprès des autorités publiques.
La faveur des pronostics pour la RedBull – Bora-Hansgrohe
Désormais la rumeur envoie Maxim Van Gils dans les rangs de l’équipe Allemande RedBull – Bora-hansgrohe plutôt que les équipes Ineos Grenadiers et Movistar. Selon la HLN, l’accord serait déjà acté en coulisse. Ne resterait plus que l’officialisation de ce qui est officieux.
« Il ne s’agit pas de briser des contrats, mais de permettre aux coureurs d’évoluer dans les meilleures conditions possibles », assumait Alex Carera pour expliquer ses choix parfois contestables. Dans l’esprit, l’écurie de Ralf Denk colle parfaitement avec l’esprit de la lettre de l’agent. Sportivement, van Gils trouvera son compte sur des campagnes de classiques où il ne sera pas éclipsé par d’autres leaders. Quand sur les Grands Tours, les coureurs de classements généraux ne lui barreront pas la route. Et financièrement, l’offre devrait s’aligner sur les standards de l’équipe Kazakhe.
