Evenepoel ou une surprise : quels coureurs belges peuvent devenir champions du monde en 2025 ?

Objectif principal de beaucoup de coureurs, les championnats du monde se profilent (enfin) à l’horizon. Quasi l’entièreté des sélections est désormais connue. À commencer par celle de la Belgique. Nos représentants débarqueront aux mondiaux de cyclisme avec des ambitions légitimes. Analyse de leurs chances sur ce parcours au Rwanda.

Remco Evenepoel, l’arbre qui cache la forêt parmi les coureurs belges

Évidemment, lorsqu’on parle de dénivelé en Belgique, un seul nom revient avec insistance : Remco Evenepoel. Le double champion olympique rêve de renouer avec l’arc-en-ciel. Un objectif réaliste pour notre chef de file. Malgré une saison tronquée par une blessure l’hiver, le petit format semble avoir préparé minutieusement sa mission. Après son abandon sur les routes du Tour de France, le leader du Wolfpack a travaillé dans l’ombre. Seul son transfert vers la structure RedBull Bora a tourné les projecteurs vers lui. Qu’importe, c’est un Evenepoel appliqué qui a repris la compétition au Tour de Grande-Bretagne.

Une victoire d’étape et de nombreuses attaques plus tard, le coureur de Soudal – Quick-Step a rassuré. En Afrique, il visera bien évidemment le doublé. Sur le chrono, la pancarte sera grande. Sans doute un peu moins sur la course en ligne. À lui et ses coéquipiers d’en profiter tactiquement.

Cian Ujijtdebroeks, la surprise des championnats du monde ?

Autre pépite de notre cyclisme, Cian Uijtdebroeks retrouve enfin des jambes qui lui permettent de gagner des courses. Après des mois de galère, le Hannutois a enfin levé les bras en carrière sur le Tour de l’Ain. Avec le général également en poche, le coureur longiligne s’est rappelé au  bon souvenir de ses succès chez les jeunes. Seulement battu par Junior Lecerf sur le Tour de République tchèque, il a confirmé sa bonne forme. Bon grimpeur, le parcours au Rwanda lui convient parfaitement. Un seul problème semble néanmoins se pose. Pas très véloce, Uijtdebroeks n’apprécie que très peu les changements de rythme. Difficile d’éviter les accélérations en fin de course. De quoi le voir anticiper pour forcer d’autres nations à travailler ? Le scénario semble en tout cas crédible sur papier.

Des coureurs belges solides comme équipiers aux Mondiaux de cyclisme

Outre ces deux têtes d’affiche, la Belgique disposera d’autres coureurs capables de tirer leur épingle du jeu. Des éléments habitués au rôle d’équipier mais capables de briller également. Pions importants de la garde rapprochée de Jonas Vingegaard, Tiesj Benoot et Victor Campenaerts ont développé de belles aptitudes en montagne. Le deuxième a presque totalement changé de registre. De rouleur infatigable, il est passé au baroudeur puissant dans les bosses. S’il venait à anticiper, Campenaerts serait un prétendant crédible dans un groupe d’outsiders. Très régulier lors de la saison printanière, Tiesj Benoot reste une des valeurs sûres sur une course d’un jour. Enfin, Ilan Van Wilder est capable de surprendre. Habitué à l’ombre d’Evenepoel, il s’était montré à son avantage après l’abandon du Belge sur le Tour. Sauf surprise, il devrait néanmoins être cantonné à un rôle de lieutenant dans la garde rapprochée de son leader habituel. À moins que…

Une stratégie gagnante pour les cotes dans les paris sportifs

Miser sur un second couteau d’une délégation est parfois plus simple. Placé derrière Wout van Aert par les bookmakers aux Mondiaux en Australie et aux JO de Paris, Remco Evenepoel a levé les bras à deux reprises. Si les autres nations venaient à marquer de près le natif de Schepdaal, d’autres compatriotes pourraient en profiter. La chance d’une vie sans doute. Ce n’est pas Remco Evenepoel qui vous dira le contraire.