Le 31 mai prochain, le Stade Puskas de Budapest accueillera la finale de la Ligue Europa, la deuxième compétition européenne par ordre d’importance après la « coupe aux grandes oreilles » et avant la Conference League, la dernière-née.
Cette finale verra le FC Séville, de loin l’équipe la plus titrée dans cette compétition – six finales, toutes remportées ! (2006, 2007, 2014, 2015, 2016 et 2020) – affronter L’AS Roma du mage portugais Jose Mourinho. Pour les Romains, il s’agira de la seconde finale d’affilée ; la saison dernière, ils avaient en effet atteint la finale de la Conference League, mettant fin à une période de 31 ans sans finale européenne, ayant été finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1991. La saison dernière, les Transalpins s’imposaient face aux Néerlandais de Feyenoord Rotterdam, permettant ainsi à Mourinho de décrocher un cinquième trophée continental dans chacune des ligues (Ligue des champions en 2004 avec Porto et en 2010 avec l’Inter Milan, Ligue Europa avec le FC Porto (2003) et Manchester United (2017)).
Sur le plan national, la saison des hommes du Special One aura été plus compliquée, avec une élimination sans gloire face au Cremonese de Cyril Dessers en quart de finale de coupe d’Italie et une 6e place au classement général du Calcio à deux journées de la fin de la compétition, avec notamment un bilan particulièrement mauvais ces dernières semaines. Il faut en effet remonter au 16 avril pour trouver trace d’une dernière victoire des Romains, face à l’Udinese.
Heureusement, l’Europe leur a bien mieux souri, avec un succès 4-1 dans le quart de finale retour face à Feyenoord, encore lui, après une courte défaite à Rotterdam à l’aller ; puis un succès étriqué face aux Allemands du Bayer Leverkusen (1-0 à Rome et un 0-0 suffisant au retour chez le tombeur de l’Union Saint-Gilloise).
Pour le FC Séville aussi, un petit but d’écart sur l’ensemble des deux manches aura suffi pour envoyer les Andalous en finale (un match nul 1-1 à Turin contre la Juventus et 2-1 dans leurs installations au terme des prolongations au cours desquelles Acuña a pris une carte rouge. Pour le club espagnol, c’était le deuxième gros morceau d’affilée qu’il envoyait aux pâquerettes, après Manchester United au tour précédent. Bel exploit pour un club qui avait changé d’entraîneur à la fin du mois de mars, José Luis Mendilibar ayant été appelé à remplacer Jorge Sampaoli. À deux journées de la fin du championnat, les Sévillans occupent la 9e place du général, après un nul blanc sur leur terrain face au voisin du Betis. En Coupe du Roi, le parcours de Rakitic et sa bande s’est arrêté en quart de finale face à Osasuna.
Tant pour les Italiens que pour les Espagnols la saison aura donc été mitigée et cette finale d’Europa League sera un peu comme une bouée de sauvetage et l’assurance, en tout cas, d’un meilleur ticket européen pour la saison prochaine.
Côté sévillan, on peut s’appuyer sur l’expérience du Croate Ivan Rakitic, déjà cité, qui évolua six saisons au Barça avant de revenir en 2020 dans la maison andalouse. où il avait déjà brillé entre 2011 et 2014, mais aussi sur le poison argentin Lucas Ocampos, revenu en janvier d’un prêt raté à l’Ajax Amsterdam. En pointe, l’international marocain Youssef En-Nesyri, auteur de trois buts lors de la Coupe du monde 2022, sera le principal atout offensif. Autre héros de l’épopée des Lions de l’Atlas au Qatar, Bono est le gardien indiscutable des filets du FC Séville.
En face, Mourinho peut aussi compter sur quelques pointures, comme le Portugais Rui Patricio au but, Gianluca Mancini, Ibañez ou Bryan Cristante en défense, Lorenzo Pellegrini en milieu de terrain ou encore les deux atouts offensifs que sont Tammy Abraham et Andrea Belotti.
Cette finale opposera donc deux équipes expérimentées, l’une habituée de l’Europa League mais entraînée par un coach novice à ce niveau, l’autre ayant retrouvé l’avant de la scène voici une saison avec The Special One pour la mener vers le succès.
