des coureurs au Tour de Suisse

Tour de Suisse : un parcours idéal pour van Aert et Evenepoel ?

Des chronos, des arrivés au sommet, des côtes,… Le Tour de Suisse propose un tracé favorable à tous les styles du peloton. De quoi offrir un terrain de jeu idéal à des coureurs polyvalents.

Peu de sprinteurs au départ du Tour de Suisse

En Suisse, c’est assez simple. Soit ça monte, soit ça descend. C’est en tout cas rarement plat. Le parcours de ce Tour de Suisse 2023 ne déroge d’ailleurs pas à la règle. Même l’unique étape (ndlr : la deuxième) dite de plaine est entravée de plusieurs côtes. Pas étonnant dès lors de voir si peu de sprinteurs sur la ligne de départ. Seuls Tim Merlier, Jordi Meeus et Arnaud Démare seront présents en Suisse. À l’heure des pronostics, difficile de savoir sur lequel parier en ligne sur cette deuxième étape.

Avant ça, les spécialistes de l’exercice chronométré auront eu l’occasion d’en découdre sur le chrono inaugural. Une chance qui sera d’ailleurs doublée puisque le Tour de Suisse se terminera également par un chrono, certes légèrement plus vallonné. Et la lutte risque d’être intense face à la montre. Le gratin du chrono mondial sera en effet présent. Outre les deux Belges Wout van Aert et Remco Evenepoel, on retrouvera Filippo Ganna, Stefan Kung ou encore le local Stefan Bisseger certainement motivé à l’idée de décrocher le premier maillot de leader.

Un duel Evenepoel-Ayuso arbitré par Tom Pidcock ?

Depuis l’annonce de son retour à la compétition, un seul nom est sur toutes les lèvres : Evenepoel. Contraint à l’abandon sur le Giro alors qu’il semblait armé pour jouer la victoire finale, le Belge sera probablement revanchard. Supérieur à ses concurrents directs dans les deux exercices chronométrés, il devra néanmoins résister à Juan Ayuso dans la montagne. Le leader de chez UAE pourra compter sur une équipe sans doute plus forte lorsque la pente s’élèvera. Pour arbitrer ce duel, les prétendants seront nombreux. Higuita, Bardet, Kelderman, Powless, sans oublier Tom Pidcock. C’est d’ailleurs le Britannique qui semble le mieux armé pour embêter les deux favoris annoncés. Il devra néanmoins faire preuve de consistance sur une semaine. Chose qu’il n’a que très (ou trop) rarement fait. Autre coureur à suivre, Cian Uijtdebroeks. Le jeune Belge a répondu aux attentes sur chaque course à étapes cette saison en signant plusieurs top 10. Face à une concurrence qui semble plus homogène et surtout à sa portée, les espoirs de top 5 semblent permis.

van Aert, chasseur d’étapes sur le Tour de Suisse avant la France

Il l’a dit et redit, Wout van Aert n’ira pas sur le Tour de France pour jouer le maillot vert. Du moins, dans un premier temps. Trop souvent placé faute d’être vainqueur selon certains, le Belge veut lever les bras. Sa préparation commencera donc sur le Tour de Suisse. Plusieurs étapes semblent lui convenir parfaitement. Outre les chronos et les deux étapes pour puncheurs (ndlr : 6e et 7e), le coureur de chez Jumbo-Visma pourrait même tenter sa chance sur celle promise aux sprinteurs. Comme toujours, difficile de parier sur le cyclisme et donc de savoir si van Aert voudra prendre les risques qu’un sprint massif peut imposer si proche du départ de la Grande Boucle.

Par opposition calendaire, le Tour de Suisse est souvent mis en confrontation avec le Dauphiné. Un peu comme Paris-Nice et Tirreno-Adriatico plus tôt dans la saison. Force est néanmoins de constater que le plateau en Suisse sera un peu moins dense que sur le Dauphiné par exemple. Il n’en reste pas moins qu’avec plus de 18 000 mètres de dénivelé répartis sur huit étapes, les coureurs présents trouveront un terrain de jeu idéal pour se disputer la victoire. Mais surtout se préparer pour un été chargé entre Tour de France et Mondiaux à Glasgow.