Tour de France 2025 : qui gagnerait sans Pogacar et Vingegaard ?

Le Tour de France 2025 s’élance ce samedi de Lille. Cette 112e édition démarre dans le Nord avec une tension palpable et une configuration sportive marquée par la présence de deux géants. En tête de gondole, un nom se détache : Tadej Pogacar. Double vainqueur (2020, 2021) et déjà auteur d’un doublé Giro-Tour en ligne de mire, le Slovène part une fois encore avec l’étiquette de favori. Face à lui, Jonas Vingegaard, double lauréat (2022, 2023), s’annonce comme le seul rival capable de l’inquiéter sur trois semaines. Ces deux coureurs ont dominé les éditions récentes. Mais s’ils venaient à abandonner ou à être absents, une course nouvelle s’ouvrirait. Ladbrokes News s’est posé la question : en l’absence de Pogacar et Vingegaard, à qui reviendraient les lauriers ?

Remco comme une evidence

Parmi les prétendants les plus crédibles, Remco Evenepoel (Soudal–Quick Step) apparaît en première ligne. Troisième en 2024, maillot blanc sur les Champs-Élysées, le champion du monde du contre-la-montre semble prêt à franchir un nouveau palier. Brillant au Critérium du Dauphiné, il s’est imposé sur l’étape chronométrée et affichait une forme ascendante à l’approche du Tour.

Mais dominer un Grand Tour demande plus que du panache : il faudra éviter les pièges de la première semaine, souvent nerveuse. « Ce sera plus stressant que l’an passé. Cela ne m’enchante pas, mais il faut faire avec », confiait Evenepoel mercredi, en conférence de presse. Le contre-la-montre de la 5e étape à Caen, long de 33 kilomètres, pourrait lui permettre de creuser l’écart, comme il l’avait fait un an plus tôt entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin. Rarissime au Tour, un chrono long, plat et sans dénivelé joue clairement en sa faveur. Sans Pogacar ni Vingegaard, le Brabançon pourrait créer un écart décisif.

Roglic, derniere chance

Peut-être pas sur Primož Roglič (Red Bull–Bora–Hansgrohe). Vainqueur du Giro 2023 et de trois éditions de la Vuelta, il vise la dernière marche qui manque à son palmarès : le Tour. Longtemps leader chez Jumbo, il a rejoint la structure allemande pour prendre un nouveau départ. Avec Florian Lipowitz et Alexander Vlasov comme soutiens en montagne, Roglič pourrait profiter d’un Tour plus ouvert pour s’imposer à 35 ans. Tout dépendra de sa capacité à éviter les chutes et à tenir la distance sur trois semaines.

Les coequpiers libérés peuvent surprendre sur le Tour de France 2025

Souvent cantonné à un rôle de soutien dans l’ombre de Pogacar, João Almeida (UAE Team Emirates) s’est construit un palmarès solide cette saison : vainqueur successif du Tour du Pays Basque, du Tour de Romandie et du Tour de Suisse. Coureur complet, solide en chrono comme en montagne, le Portugais pourrait devenir leader par défaut en cas d’absence du Slovène. Sa régularité sur les grands tours (Top 5 à la Vuelta et au Giro) fait de lui un sérieux prétendant au podium.

Matteo Jorgenson (Visma–Lease a Bike), habituel lieutenant de Vingegaard, pourrait lui aussi tirer profit d’un bouleversement. Un changement dans la hiérarchie de l’équipe pourrait jouer en sa faveur. Double vainqueur de Paris–Nice, performant au Critérium du Dauphiné (6e), l’Américain de 25 ans a impressionné. Il a montré qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs coureurs du peloton. Si son statut évolue en cours de course, il pourrait endosser un nouveau rôle. Le 8e du Tour 2024 dispose de l’expérience et des qualités nécessaires pour être leader. Il bénéficierait alors du soutien du vainqueur du Giro, Simon Yates.

Régulier et discret, Carlos Rodríguez (Ineos Grenadiers) s’est classé dans le Top 5 du Tour en 2023. Sa montée en puissance et l’approche collective d’Ineos pourraient le placer dans une position idéale en cas d’absence des favoris. L’Espagnol semble quand même un cran en-dessous en 2025. Avec Thymen Arensman et Geraint Thomas, il dispose de beaux atouts pour l’épauler.

Une bataille ouverte jusqu’à Paris sur le Tour de France 2025

Dans un Tour 2025 où l’incertitude pourrait renaître, la victoire finale ne serait plus une affaire de deux, mais une course plus ouverte, plus stratégique, et sans doute plus incertaine jusqu’au dernier jour à Paris.

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