En ce samedi vibrant d’attentes, le Tour d’Espagne se prépare à prendre son envol depuis les pittoresques terres de Catalogne, amorçant cette 78e édition par un contre-la-montre par équipes tout autour de la magnifique Barcelone, tracé sur une distance de 14,8 kilomètres. Ce n’est pas seulement une course contre le temps, mais aussi une opportunité pour les ténors de la Vuelta de marquer leur territoire, d’établir des différences minimes, mais précieuses, et de s’armer de confiance avant d’entreprendre les ardentes ascensions qui jalonnent les prochaines semaines.
UN CHRONO PAR ÉQUIPE POUR COMMENCER
Pour la troisième fois en cinq éditions, la Vuelta débutera par un chrono par équipes, mais cette fois-ci plus court que l’édition précédente (14,8 kilomètres contre 23.3 km l’an dernier à Utrecht). Bien que technique, ce circuit ne devrait pas marquer de grandes différences de temps entre les meilleures formations. Depuis le Port Olympique, les coureurs passeront par les lieux emblématiques de la ville de Gaudi comme la Sagrada Familia, le Passeig de Gràcia et la place d’Espagne pour se terminer sur l’Avenida de la Reina Maria Cristina à proximité de la fontaine magique de Montjuïc.
Casque à la Star Wars et à la recherche d’un premier maillot rouge, Remco Evenepoel et ses équipiers de la Soudal-Quick Step feront tout leur possible pour éviter de perdre du temps face à l’ogre Jumbo-Visma qui se présente avec une constellation huit étoiles au départ de ce chrono avec Primoz Roglic, Jonas Vingegaard, Dylan Van Baarle, Jan Tratnik, Robert Gesink, Wilco Kelderman, Sepp Kuss et Attila Valter. L’équipe néerlandaise sera la favorite de cette première journée à 1.90.
La formation belge Soudal-Quick Step (côtée à 16) cherchera à limiter la casse et peut y croire. Cette saison, la bande à Patrick Lefevere a quand même remporté le chrono par équipes de l’UAE Tour. Certes, l’équipe alignée sur la Vuelta sera tout à fait différente. Remco Evenepoel est quand même le Champion du monde récent de la discipline. Matteo Cattenao n’est pas un manchot dans cet exercice. Casper Pedersen est une armoire à glace et peut abriter tout un peloton derrière lui. Louis Vervaeke, James Knox, Jan Hirt, Pieter Serry et Andrea Bagioli ont suffisamment d’expérience pour aider Remco Evenepoel à ne pas perdre plus de trente secondes sur cette première journée.
FINIR LE PLUS PRÈS POSSIBLE DES TROIS GROS
Si la victoire néerlandaise semble acquise à la régulière, reste à savoir si d’autres équipes et par conséquent d’autres rivaux parviendront à devancer l’équipe belge. Le Team UAE-Emirates avec sa doublette João Almeida et Juan Ayuso a fière allure avec des rouleurs comme Jay Vine, Marc Soler, Finn Fisher-Black et les frères Oliveira. Deuxième du chrono par équipes l’an dernier, Ineos Grenadiers aura également un bloc impressionnant avec Thymen Arensman, Geraint Thomas, Jonathan Castroviejo et surtout l’immense Filippo Ganna. L’équipe brittannique peut même créer la surprise pour la victoire, tout comme UAE-Team Emirates. La mission principale de Soudal-Quick Step sera de limiter l’écart par rapport à ces trois équipes et de laisser les autres derrière elle, comme la Movistar ou encore la Bora-Hansgrohe.
EF-EDUCATION, LA GROSSE COTE
La grosse côte pour ce chrono par équipes est sans nul doute l’équipe EF Education – Easy Post. L’équipe américaine a terminé à chaque fois deuxième, à une seconde du chrono par équipes à l’UAE Tour (remporté par Soudal-Quick Step) et à Paris-Nice. La structure de Jonathan Vaughters est cotée à 61.
Même s’il est important de bien rentrer dans la compétition et qu’un bon départ est bon pour la confiance, les différences réalisées durant ces 14,8 kilomètres paraitront risibles au regard des écarts à la fin des trois semaines de course et ces dix arrivées au sommet. Le Tourmalet et l’Angliru établiront sans doute la hiérarchie à sa bonne place.
