Belgique : Privés de Courtois et De Bruyne, les Diables Rouges se cherchent de nouveaux leaders 

Si le remplacement de Courtois ne pose pas de problème direct, celui de « KDB » doit être avant tout collectif au sein de l’équipe de Belgique. Carrasco, Trossard, Tielemans voire De Ketelaere ou Mangala sont des options possibles au niveau créatif. 

81 jours après avoir remporté leur dernier match en Estonie (0-3), les Diables rouges sont enfin de retour ! En Azerbaïdjan, samedi, puis face à l’Estonie, mardi prochain à Bruxelles, ils tenteront de grappiller six unités supplémentaires. A priori, la tâche semble abordable face à ces petites nations footballistiques, respectivement 121e et 111e au classement Fifa. Mais pour ce double affrontement, la Belgique ne pourra pas compter sur deux de ses principaux piliers. Ceux qui cimentent l’équipe, leur offrant ce petit supplément d’âme qui fait la différence.

Tant Thibaut Courtois que Kevin de Bruyne sont en effet blessés pour plusieurs mois. Or quand on connait leur importance, il y a lieu de se demander qui pourra prendre leur relais. La Belgique, actuellement 5e au ranking FIFA, a déjà vu Eden Hazard, Toby Alderweireld, Nacer Chadli ou Simon Mignolet partir à la retraite ces derniers mois. De leur côté, Axel Witsel, Dries Mertens voire Thomas Meunier et Thorgan Hazard n’entrent plus en ligne de compte pour apporter leur expérience au sein d’un groupe fortement rajeuni. En tout cas, la tâche du nouveau sélectionneur, Domenico Tedesco, est toujours aussi compliquée. Surtout que 8 des 24 Diables sélectionnés ont changé d’air cet été… 

Courtois, une succession naturelle 

Victime d’une déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche à l’entraînement, Thibaut Courtois ne rejouera pas en 2024. Sportivement, c’est évidemment une mauvaise affaire même si son successeur pour les deux matchs à venir ne devrait en théorie pas avoir trop de boulot à effectuer. Humainement, par contre, ce contretemps va sans doute permettre d’adoucir certaines tensions nées lors du dernier rendez-vous international. A l’époque, le portier du Real avait quitté la sélection sur une bouderie.

La raison ? Il n’avait pas apprécié que le brassard de capitaine ait été offert à Romelu Lukaku face à l’Autriche. Ayant prétexté une blessure alors qu’il aurait dû le récupérer en Estonie, Courtois était parti fâché. Aujourd’hui, même si Mignolet avait laissé entendre qu’il pourrait dépanner en cas de besoin, Tedesco l’a gentiment éconduit. Et il a clairement établi sa hiérarchie des gardiens. Koen Casteels est bien le suppléant attitré de Courtois, suivi par Matz Sels et enfin d’Arnaud Bodart et de Thomas Kaminski. S’il n’a ni le talent ni l’aura de Courtois, Casteels reste une valeur sûre de Bundesliga mais il ne compte que 5 apparitions pour… 60 sélections. Si les tensions entre Courtois et Tedesco ne se règlent pas, Casteels aura un beau coup à jouer… 

De Bruyne, un « irremplaçable » qu’il faut bien remplacer 

Kevin De Bruyne, c’est « le » métronome de cette équipe. Le véritable patron sur le terrain, le leader technique, son joueur à la fois le plus emblématique et talentueux. Ayant subi une nouvelle blessure à la cuisse, il a été opéré et sera absent plusieurs mois. « Kevin est irremplaçable », a ainsi précisé Pep Guardiola, son entraîneur à Manchester City. En attendant, il faut bien le remplacer et Tedesco va devoir se montrer imaginatif. « Kevin est le meilleur milieu de terrain au monde, expliquait récemment le coach allemand. Mais vous n’allez pas m’entendre me plaindre, car nos autres joueurs sont également très bons. Toute l’équipe doit compenser son absence. » 

Face à l’Autriche, en juin, Tedesco n’avait pas davantage pu compter sur Amadou Onana, qui revient dans le coup et dont on connait l’énorme abattage. Pour l’aspect créatif, il pourrait confier les clés du jeu à Yannick Carrasco, qui vient de signer un nouveau contrat particulièrement lucratif à Al Shabab, en Arabie saoudite. L’ancien joueur de l’Atletico Madrid a souvent laissé entrevoir de belles choses sur les flancs mais il n’avait pas forcément convaincu dans ce rôle plus axial face à l’Autriche. Peu utilisé en ce moment à Arsenal, Léandro Trossard semble lui aussi être une solution de rechange intéressante. Mais il doit encore franchir un palier. Un jugement qui vaut également pour Youri Tielemans. Longtemps pressenti pour être le patron du futur, l’ex Anderlechtois stagne méchamment depuis quelques temps. Ne jouant quasiment plus à Aston Villa, il a souvent été décevant en sélection, où son crédit s’est amenuisé. Enfin, il y a aussi les options qui mènent à Charles De Ketelaere, qui vient de signer à Bergame, ou à Orel Mangala (Nottingham)…