Le Standard de Liège accueille un nouveau membre dans la famille 777 Partners : Everton

La récente annonce du rachat d’Everton pour 685 millions de dollars par la société 777 Partners, propriétaire du Standard de Liège, suscite autant d’admiration que d’inquiétudes vis-à-vis d’une société d’investissement qui traîne des rumeurs de difficultés financières et sujet à des poursuites judiciaires. En attendant, la galaxie 777 compte une étoile de plus…

La société américaine 777 Partners continue de tisser sa toile sur le football européen et d’étendre son empire dans le monde. Il y a quinze jours, les propriétaires du Standard depuis avril 2022 ont annoncé qu’ils devenaient actionnaires majoritaires dans le club d’Everton pour un investissement évalué à 685 millions de dollars. L’autre club de Premier League de la ville de Liverpool rejoint ainsi la famille constituée déjà, outre du Standard de Liège, du Red Star, du Hertha Berlin, de la Genoa, de Vasco de Gama, et d’une prise de participation au FC Séville.

Fondée par Josh Wander et Steven Pasko en septembre 2015, cette société d’investissement américaine est entrée dans le monde du football en 2018 en achetant une participation minoritaire dans le club espagnol du FC Séville, évoluant en Liga, qu’elle a portée à 7,5% en 2020.

La Genoa, premier achat important

En septembre 2021, c’est le club italien de la Genoa CFC qui est tombée dans le giron américain pour 150 millions. Le club a été relégué en Serie B en mai 2022, mais a retrouvé l’élite italienne en mai dernier.

En février 2022, 777 Partners a acheté 70 % du club brésilien de Vasco de Gama, jouant en Série A, un club du championnat brésilien de Série A de Rio de Janeiro pour 700 millions de R$.

En mars 2022, 777 Partners a racheté 100 % du Standard de Liège en Pro League pour 55 millions d’euros à et, quelques semaines plus tard, le Red Star FC du Championnat National (3e division française). Le club a été fondé en 1897 par Jules Rimet, qui fut plus tard président de la Fifa.

En octobre 2022, le Melbourne Victory FC de la A-League masculine australienne voyait 777 Partners entrer dans son capital pour 8,7 millions de dollars australiens. En janvier 2023, les actionnaires du club ont voté en faveur de permettre à 777 Partners d’obtenir jusqu’à 70 % au cours des cinq prochaines années, en échange d’un investissement de 30 millions de dollars australiens.

Ensuite, les Américains ont pris une participation de 64,7 % dans le Hertha BSC de la Bundesliga en mars 2023, après sa vente par Lars Windhorst, actionnaire majoritaire depuis 2019.

Enfin, en septembre 2023, 777 Partners a accepté de racheter les 94,1% d’actions détenus par Farhad Moshiri, propriétaire du FC Everton.

Aussi dans le basket-ball…

En dehors du football, on retrouve aussi 777 Partners dans l’organigramme des London Lions, la seule équipe professionnelle masculine de basket-ball de Londres, avant d’investir 7 millions de livres sterling pour 45 % de la British Basketball League (BBL).

49 sociétés, actifs de 3 milliards de dollars

777 Partners emploie 600 personnes, possède un portefeuille de 49 sociétés pour un total d’actifs estimé à plus de trois milliards de dollars répartis dans six secteurs d’activité dont l’aviation, les assurances, les médias ou encore le marketing et les droits d’événements sportifs.

Compagnies aériennes et cinéma

Hors de la sphère sportive, 777 possède la compagnie canadienne Flair Airlines et la société australienne Bonza, toutes deux des compagnies aériennes à bas prix. En 2022, 777 a investi dans STX Entertainment, un studio de cinéma mondial, connu pour produire des films tels que Molly’s Game, The Irishman et Ferrari.

Le Standard de Liège retrouve le sourire

Mis sous les feux de la rampe depuis sa prise de pouvoir au Standard, la société 777 Partners n’a pas encore apporté l’impulsion nécessaire pour redonner le lustre d’antan au club liégeois, et l’on ne peut pas dire que les autres clubs de la galaxie soient en meilleure forme sportive. Au contraire, la saison dernière fut d’ailleurs l’une des pires de l’histoire du matricule 16. Financièrement pas au mieux – l’octroi de la licence a été conditionné notamment à un contrôle mensuel du paiement des salaires des joueurs et du staff –, le club de Sclessin doit clairement faire des économies et les rumeurs de problèmes financiers qui concernent le fond d’investissements américain, aussi sujet à plusieurs poursuites judiciaires, rapportées par le magazine norvégien Josimar durant l’été, n’incitent pas à l’optimisme. Heureusement, après un début de championnat calamiteux, les Liégeois de Carl Hoefkens redressent petit à petit la barre grâce à des transferts effectués en toute fin de mercato. Sera-ce suffisant pour voir l’avenir en rose ?

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