Le championnat belge vient de passer le cap des dix journées jouées. Soit un tiers de la phase classique. De quoi dresser un premier bilan en Jupiler Pro League.
Tout le monde connaît l’expression. « C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. » Nul doute que plusieurs clubs tenteront de se rassurer avec cet adage. Pour d’autres il s’agira de parvenir à jouer encore et encore la même partition. À l’une ou l’autre exception près, membres de la colonne de gauche et de la colonne de droite étaient attendus. En revanche, l’ordre dans lequel ils sont classés est bien différent de celui que les suiveurs imaginaient.
Bruxelles en tête de la Jupiler Pro League
Véritable révélation de ces dernières saisons, l’Union n’en finit plus de surprendre en Jupiler Pro League. Alors qu’ils avaient perdu plusieurs éléments importants et que le mercato ne semblait pas réellement avoir compensé ces départs, les Unionistes se surpassent. Solides derrière et souvent inspirés devant, les gars d’Alexander Blessin ne connaissent que peu de trous d’air. Victorieux à sept reprises ils caracolent en tête. Nous serions tentés de dire qu’ils ne tiendront pas une saison mais nous étions également tentés de ne pas les mettre sur le podium il y a quelques semaines. Gare donc à l’éternelle insouciance saint-gilloise.
Autre club de Bruxelles que l’on n’attendait pas à pareille, du moins pas si vite : Anderlecht. Jamais flamboyants, les Mauves s’en sortent avec leurs armes et des coups d’éclats bien choisis. Vaincus à une seule reprise, il n’est jamais aisé d’affronter les coéquipiers de Theo Léoni. Comble de l’histoire, les protégés de Brian Riemer donnent l’impression qu’ils disposent encore d’une belle marge de manœuvre. Reste à voir si ce sera suffisant face aux retours de plus grosses cylindrées actuellement classées derrière.
La Gantoise, l’Antwerp, Bruges et Genk : des ténors en embuscade
Seule équipe encore invaincue, la Gantoise réalise un beau début de saison. Les Buffalos ont notamment battu Bruges et tenu en échec l’Antwerp. Deux clubs qui sont classés juste derrière eux et qui déçoivent quelque peu en Jupiler Pro League. Pour les champions en titres anversois, c’est surtout l’attaque le problème. Très solides derrière, ils n’ont encaissé que cinq buts. En revanche, devant, ils sont restés muets à quatre reprises dont trois fois lors de partages vierges.
Autre déception, Bruges. Débarqué avec l’étiquette d’un coach à qui presque tout avait réussi du côté de Sclessin, Ronny Deila peine un peu à tirer le meilleur de son groupe. La défaite face à son ancien club laissera peut-être des traces après la trêve internationale.
Cercle, STVV et RWDM au-dessus des attentes
Alors qu’on imaginait surtout ces équipes lutter dans le bas de classement, elles sont occupées à surprendre tout le monde. Malgré un net déclin sur les derniers matchs, le Cercle (6e), STVV (9e) et le RWDM (10e) sont largement hors de danger pour l’instant. Gare néanmoins à l’excès de confiance car les profondeurs du classement ne sont jamais bien loin. Demandez à certains Liégeois qui viennent à peine de sortir la tête de l’eau.
Standard de Liège en mode diesel
Avec seulement deux petites unités en cinq journées, le Standard était bel et bien dans le rouche. Depuis, la bande à Alzate a bien redressé la barre. Trois victoires, deux partages, seul l’Union fait mieux sur la même période. Il faudra certainement un peu attendre avant de voir les pensionnaires de Sclessin trouver un rythme de croisière mais ils ont en tout cas arrêté de se noyer.
Une chance que n’a pas les deux autres clubs wallons. Parmi les bons élèves il y a encore quelques semaines, Eupen vient d’enchaîner cinq revers consécutifs. À égalité avec dix points, Charleroi n’en mène pas plus large. Les Carolos sont bien trop friables dans leur rectangle et manquent d’idées offensivement. Leur victoire face au RWDM dans le Mazzu Time débloquera peut-être la situation.
