Pépite de la Challenger Pro League – N°2 : Tristan Degreef

Nous sommes début novembre et donc place au deuxième portrait d’un talent de la Challenger Pro League. Après notre pépite N°1 Konstantinos Karetsas, place à Tristan Degreef du RSCA Futures. S’il n’a pas été décisif ce week-end lors de la victoire contre le RFC Liège, son empreinte sur le terrain est indéniable.

Tristan Degreef a grandi au sein d’une famille de motocross, mais il a rapidement emprunté d’autres chemins. “Mon père Kristof était un motocrossman, mais il n’a pas eu de successeur”, racontait Degreef au Nieuwsblad. “Mon frère Kyan a choisi le cyclisme. Le dimanche, je vais souvent le soutenir.” Mais Tristan a fait le choix du ballon rond, et dès ses premiers pas à OHL, il a suscité l’admiration. Son destin l’a mené aux portes de Neerpede en 2014, où il a intégré les U10. Suivant le prestigieux programme des Purple Talents, qui a propulsé des noms tels que Lukaku, Praet ou Doku au sommet, il a ébloui les observateurs de la RSCA Belfius Academy. En juillet 2021, à l’âge de 16 ans, il appose sa signature sur un contrat professionnel. Il prend ses quartiers chez une famille d’accueil à Schaerbeek, entouré de fervents adeptes d’Anderlecht.

AMAZU ET PRAET EN GUISE D’EXEMPLES

Formé en tant que milieu de terrain, Tristan Degreef fut progressivement repositionné ailier. Une position qui sublime ses qualités de dribbleur et sa capacité à marquer des buts et délivrer des assists. « Je peux faire une action, j’ai une bonne passe dans les pieds et j’essaie toujours de conserver une bonne vue d’ensemble. », souligne-t-il sur le site du RSCA. Il s’inspire beaucoup de Francis Amazu. « Sa vitesse et ses actions sont agréables à regarder pour tous les fans et ses coéquipiers. J’aimais aussi regarder Dennis Praet au RSCA. »

La saison précédente, évoluant au sein des U18, il a conquis le cœur de l’entraîneur du RSCA Futures, Guillaume Gillet, qui le fit entrer au jeu contre Dender. Ses huit apparitions en Challenger Pro League ont été le reflet de son audace et de sa maîtrise technique, des performances qui ont convaincu les dirigeants de prolonger son contrat jusqu’en 2026. « Je savais que je voulais rester ici. Je suis encore jeune et je sais que j’aurai des opportunités ici. Cette année, avec les RSCA Futures, je pourrai continuer à me développer à un niveau professionnel. Le dernier match de la saison avec les Futures, contre le RWDM, a été le premier moment fort de ma carrière. C’était la première fois que je jouais dans un stade plein. Cette expérience a été amusante et j’aimerais la vivre plus souvent. »

FAN DE MANCHESTER UNITED

Cette saison, Tristan Degreef fait partie intégrante du noyau du RSCA Futures où il fut à chaque fois titulaire, hormis à une reprise contre le Lierse. Ce jour-là, il honorait sa première présence sur le banc d’Anderlecht pros contre Eupen. Le coach anderlechtois Brian Riemer croit en lui : « C’est totalement mérité. Comme Mario Stroeykens, il est le futur d’Anderlecht, il fait partie de notre plan. » Il n’est pas monté au jeu et a filé vers le Lotto Park. Ses parents ont joué les taxis pour l’amener le plus tôt possible à Bruxelles. Il est arrivé trop tard pour le coup d’envoi mais il est monté à la pause.

En ce qui concerne ses statistiques, le natif de Louvain possède encore un potentiel inexploré. Un but contre le Jong Genk et deux passes décisives au compteur cette saison, mais “Tri” est bien déterminé à aller encore plus loin. Cependant, il reste encore de nombreux paliers à franchir pour réaliser son rêve ultime : fouler les pelouses de la Premier League. «Je suis un supporter de Manchester United depuis ma tendre enfance. Mon père était également un supporter et j’ai toujours gardé cela en moi. » Pourra-t-il imiter Adnan Januzaj, qui avait quitté Anderlecht pour les Red Devils  à 16 ans ? En attendant, ce mardi, Degreef est repris dans le groupe pro pour le déplacement à La Louvière dans le cadre des 16ème de finale de la Croky Cup. Qui sait, assisterons-nous à ses premières minutes sur la scène des grands dans un Tivoli plein à craquer ?

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