Calendrier Biathlon 2023-2024 : Avantage aux Scandinaves ?

Produit souvent utilisé pour traiter les skis des biathlètes, le fluor est désormais interdit. C’est donc une véritable course à l’innovation et l’adaptation qui a été lancée l’été dernier. Plutôt que de densifier la concurrence, ce choix pourrait en réalité favoriser les grandes nations lors du calendrier biathlon 2023-2024.

Après près de huit mois d’arrêt, les différentes compétitions de sports d’hiver reprennent leurs droits. Cette semaine (ndlr : depuis samedi), les biathlètes ont posé leurs bagages à Ostersund en Suède. L’occasion d’y voir les premières tendances mais aussi confirmer certaines craintes de la période estivales. Un été où les nations ont dû dire au revoir au fluor et trouver des solutions pour rester compétitives. Les premiers coups de bâtons de la saison semblaient mettre en avant quelques disparités. Pour tenter de comprendre cette nouvelle physionomie, reprenons les choses dans l’ordre

Le fart au fluor, c’est quoi ?

Comme dans bon nombre de sports, le choix du matériel  a toute son importance. En biathlon, il se résume à deux éléments. Les skis et la carabine. Et le premier a sans doute légèrement plus d’importance. Peu importe les conditions et le type de neige, les techniciens doivent parvenir à mieux faire glisser leurs athlètes. Arrivé milieu des années 1980, le fluor était un produit facilitant la tâche des équipes de fartage. Sur les neiges particulièrement humides, ce produit chimique permettait de maintenir une certaine vitesse.

Une capacité qui provenait de son caractère très hydrophobe (ndlr : qui repousse l’eau). Le seul problème c’est qu’il est désormais interdit pour des raisons de santé mais aussi environnementales. Enfin, presque interdit. La limite autorisée est désormais de 1% de fluor sur une paire de skis. Ce qui contraint également les différentes nations à investir dans leur propre matériel de contrôle histoire d’éviter les mauvaises surprises face au jury.

Calendrier biathlon : Les Norvégiens en forme à Susjoen

Fatalement, tous ces changements ont un coût. Une certaine somme que les grandes nations de l’hiver amortissent plus facilement. Certaines semblent avoir surtout mieux anticipé ce changement radical. Les Scandinaves en tête. Ainsi, lors de la traditionnelle grande répétition d’avant-saison à Susjoen, les Norvégiens ont semblé très rapides sur les skis. Si tous les pays n’étaient pas présents, certains ont bien mangé la neige dans le sillage des « Norge ». À l’image d’un Lisa Vittozzi dépassée par les modestes Arnekleiv et Johansen malgré un meilleur bilan devant les cibles. « C’était dur. Dans ma tête, je sais que je peux être plus proche mais j’ai donné tout ce que j’avais » expliquait l’Italienne à un média local.

Cet écart de niveau valait également pour les hommes. « Je serais extrêmement inquiet si j’étais un biathlète étranger. C’est à la limite de l’embarras, il y a de très grande différences » grimaçait ainsi Johannes Dale après la mass start. Un avis que son leader de file, Johannes Boe, appuyait quelque peu. « Ils n’auront aucune chance cet hiver s’ils ne trouvent pas de solution dans les prochains jours. »

Le réveil pour l’Allemagne, l’Italie et la France à Ostersund

Visiblement la mise en garde du multiple champion du monde est bien passée. À Ostersund ce week-end, l’écart semblait diminué voire même totalement résorbé. Si les résultats sur une course de groupe comme les relais mixtes sont difficilement lisibles, ceux de l’individuelle sont révélateurs. Ce format face au temps est le plus long en termes de distance. Chez les femmes, l’Italienne Vittozzi l’a emporté tandis que Roman Rees s’est imposé dans la catégorie masculine. En ne prenant que les temps de ski, on remarque que ce sont les Suédois qui ont été les plus rapides sur la piste. Et si pour Samuelsson chez les hommes cela peut paraître un brin surprenant, Elvira Oeberg était déjà habituée à battre la concurrence l’année dernière. Dans les premières positions, aucun athlète n’a donc semblé bénéficier d’une glisse bien plus favorable que les saisons précédentes.

Gare néanmoins à ne pas crier succès trop vite. Avec des températures négatives depuis plusieurs semaines, le site suédois atténue certainement l’absence de fluor. L’arrivé à Hocfhilzen dans une dizaine de jours sur une neige plus humide pourrait changer la donne.

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