Un titre de championne du monde, un Monument, un podium sur un Grand Tour. Et si la star du cyclisme belge cette année, c’était Lotte Kopecky ? La coureuse cycliste a multiplié les trophées de renom au cours d’une très belle saison dans le cyclisme féminin.
25 podiums en 40 jours de course. L’article pourrait s’arrêter ici. Voici une des statistiques qui en dit long sur l’œuvre de Lotte Kopecky en 2023. À 28 ans, la Belge semble être arrivée à la plénitude de ses capacités. Mieux encore, on la découvre sur certains terrains que l’on pensait trop difficiles pour elle, comme un Grand Tour.. Bien avant ça, l’Anversoise avait parfaitement lancé sa saison.
Deux trophées avant le Tour des Flandres
Kopecky avait lancé sa saison au Nieuwsblad. Avec la manière. Dans le mur de Grammont, la coureuse de chez SD-Worx accélère. Elle revient sur la tête de course avant de se lancer dans une échappée en solitaire. Jamais revue, elle frappe fort d’entrée sur un parcours qui lui convient plutôt bien. Quelques jours plus tard, le tracé des Strade Bianche correspond peut-être moins à la puissante Belge.
Et pourtant, elle rejoint Demi Vollering à l’avant de la course, résiste dans les rues pentues de Sienne avant de s’incliner au sprint. Frustrant mais révélateur d’une forme déjà très bonne. Elle s’impose ensuite à Nokere en hommage à son frère décédé quelques jours plus tôt. Malgré un Gand-Wevelgem discret, Kopecky arrive au Tour des Flandres avec une fameuse pancarte dans le dos. Pas de quoi lui mettre la pression. Elle s’envole dans le Vieux Quaremont pour signer un doublé retentissant. Elle est la première à y conserver son titre depuis 2006.
Un printemps fructueux avant un été riche pour la coureuse cycliste
Après une petite déception à Paris-Roubaix qu’elle termine 7e, Kopecky accroche la deuxième place à l’Amstel. Elle s’impose ensuite à la Veenendaal Classic avant de remporter le Tour de Thuringe en Allemagne. À un peu moins de deux mois du départ de la Grande Boucle, la coureuse rentre au pays. Elle va y disputer la bagatelle de huit courses et en remporter trois. Parmi ce trio de victoires, les deux championnats nationaux. En ligne et contre-la-montre.
Lorsqu’elle arrive sur le Tour de France, son rôle au sein de l’armada SD-Worx semble clair. Tenter sa chance sur les premières étapes avant de se mettre au service de ses leaders pour le général. Ce que ses directeurs sportifs et la concurrence n’avaient sans doute pas vu venir, c’est son récital le premier jour de course. Kopecky s’impose en solitaire et s’empare du maillot de jaune. Elle signe ensuite trois podiums qui lui permettent d’aborder le week-end décisif avec la précieuse tunique sur les épaules. Héroïque sur les pentes du Tourmalet, elle termine 6e et limite la casse. C’est donc au pied du podium du général qu’elle s’élance pour l’ultime contre-la-montre. Troisième dans les rues de Pau, elle parvient à remonter deux places pour s’offrir la position de dauphine de Demi Vollering.
Lotte Kopecky, Madame Mondiaux
Pour l’échéance mondiale à Glasgow, Lotte Kopecky se veut ambitieuse. La route c’est bien mais la piste aussi. Sur l’anneau, elle s’impose dans la course aux points et celle à l’élimination. Deux titres accompagnés d’une breloque bronzée sur l’Omnium. Son escapade écossaise est déjà une réussite mais il lui manque encore ce petit quelque chose : le sacre sur la route. Et comme souvent cette année, la Belge ne va pas se manquer.
Elle gère parfaitement sa course pour s’imposer devant une certaine Vollering. Une victoire chez les femmes aux championnats du monde, la Belgique attendait ça depuis 1973. Une éternité à laquelle Kopecky met donc fin. Sa saison ne s’arrête néanmoins pas là. Après une victoire sur le Simac Tour. Elle décroche le bronze aux championnats d’Europe où la force collective néerlandaise la dépasse. Qu’importe, la saison de l’Anversoise dépasse déjà largement les attentes. Puisse 2024 tenir la dragée haute à 2023. Avec une médaille olympique en ligne de mire ?
