Pour le hockey belge, les Jeux ne sont pas encore un fait 

Les Red Lions et les Red Panthers sont désormais au pied du mur. Dès ce samedi, à Valence, nos deux équipes nationales de hockey sur gazon vont entamer leur tournoi qualificatif olympique. Avec une seule ambition, celle d’obtenir leur ticket pour les prochains Jeux Olympiques de Paris, cet été. Un ticket qu’elles espèrent pouvoir dorer au mois d’août, mais cela, ce sera une autre histoire. A vrai dire, on comprendrait mal, vu leurs qualités et leur expérience, que nos représentants passent à côté de leur sujet. C’est bien simple : pour être éligibles, ils et elles devront terminer à l’une des trois premières places (sur 8 !) de ce tournoi qualificatif organisé sous le soleil espagnol. Inutile de préciser que l’objectif est largement à leur portée. Et qu’un échec serait particulièrement mal vécu, tant chez les hommes que chez les femmes pour le hockey belge. 

Les Red Panthers pour une première depuis 2012 

A tout seigneur tout honneur, évoquons d’abord les Red Panthers. Vice-championnes d’Europe à Mönchengladbach, l’été dernier, les filles entraînées par Raoul Ehren savent qu’elles jouent gros. Qu’elles auront « davantage de pression, mais une pression qu’on espère positive », comme l’a récemment affirmé l’attaquante Ambre Ballenghien. Par rapport aux Red Lions, elles n’ont qu’une expérience limitée des Jeux. Leur palmarès, qui commence à s’étoffer, ne renseigne en effet qu’une seule participation olympique, à Londres en 2012. Venues y découvrir les valeurs et la grandeur de l’olympisme, elles avaient terminé à une anecdotique 11e place dont elles n’avaient pas à rougir. Après avoir raté les éditions de 2016 à Rio et, surtout, de 2021 à Tokyo, la donne est aujourd’hui différente. Troisièmes puis deuxièmes lors des deux derniers Championnats d’Europe, les Red Panthers ont bien progressé. A tous les niveaux. 

Plus de la simple figuration dans les grandes compétitions 

Sixièmes du dernier Mondial et désormais quatrièmes au ranking mondial, elles ne se contentent plus de faire la figuration dans les grandes compétitions. Au contraire, elles affirment haut et fort leurs ambitions, celles de décrocher une médaille lors des Jeux de Paris. Même si elles ne perdent pas de vue qu’elles devront d’abord assurer leur qualification. « Si on joue à notre niveau, avec nos valeurs, on ne doit craindre personne », poursuit Ballenghien. Versées dans le groupe A aux côtés de la Corée du Sud (FIH 12), de l’Irlande (13) et de l’Ukraine (28), les Red Panthers ont donc toutes les cartes en main pour rallier Paris 2024. En plus de la fougue d’une jeunesse sûre d’elle, elles pourront également sur l’expérience des aînées. Quatre d’entre elles – D’Hooghe, Gerniers, Nelen et Vandermeiren -étaient déjà de l’aventure londonienne en 2012. 

Le programme des Red Panthers 

  • Samedi 13/01 : Belgique – Irlande (18h30) 
  • Lundi 15/01 : Belgique – Corée du Sud (14h30) 
  • Mardi 16/01 : Belgique – Ukraine (17h) 

Les Red Lions archi-favoris 

Et chez les hommes ? Objectivement, une non-qualification pour les Jeux de Paris s’assimilerait à un terrible camouflet. Car même s’ils ont dû se contenter du bronze lors du dernier Euro et de l’argent lors du dernier Mondial, les joueurs de Michel van den Heuvel continuent à impressionner. Désormais 2es au classement mondial, ils demeurent les archis-favoris du tournoi à Valence. Et les champions olympiques en titre après leur triomphe de Tokyo. A l’époque, après avoir déjà décroché l’argent en 2016, ils l’avaient emporté dans un contexte délicat, sans supporters.  

Valence, une étape nécessaire sur la voie d’un doublé espéré 

Ayant focalisé leur attention sur ce rendez-vous précis depuis des mois, ils rêvent de prolonger leur titre à Paris. Et de le fêter avec leurs supporters et leurs proches, de manière ‘normale’. Pour pouvoir y parvenir, ils savent aussi que Valence est une étape nécessaire, qu’ils ne snoberont pas. Privés d’Antoine Kina (ischios) mais avec le concours de Tom Boon, revenu en grâce, ils sont les grands favoris de ce tournoi. « Un tournoi que l’on veut gagner, bien sûr, mais où il faudra surtout assurer cette qualification, précise avec sa sagesse habituelle le vétéran John-John Dohmen du haut de ses… 458 sélections (!). Dans leur poule, ils seront opposés au Japon (FIH 15), à l’Irlande (13) ainsi qu’à l’Ukraine (29). 

Le programme des Red Lions 

  • Dimanche 14/01 : Belgique – Japon (18h30) 
  • Lundi 15/01 Belgique – Irlande (19h15) 
  • Mercredi 17/01 : Belgique – Ukraine (17h)