ristiano Ronaldo of Al Nassr celebrates

Ladbrokes Foot : les œufs d’or bien indigestes de la Saudi Pro League

Suivant les traces de Ronaldo, de nombreuses stars se sont laissées tenter à l’été 2023 par les pétrodollars de la monarchie. Six mois plus tard, elles déchantent. Ladbrokes Foot fait le point sur les stars proches d’un retour en Europe.

L’argent n’achète pas tout, visiblement. Et en tout cas, plusieurs joueurs qui s’étaient laissé tenter par les pétrodollars de la Saudi Pro League tentent désormais de se racheter une vertu.

Seul finalement parmi les stars, Cristiano Ronaldo, arrivé au pays de MBS en 2022, a l’air de s’être bien adapté. Par contre surtout pour ceux qui n’ont pas signé pour l’une des trois principales écuries saoudiennes l’été dernier, la pilule passe mal. Hors Al-Ittihad, Al-Hilal ou Al-Nassr, point de salut.

Déjà, pour la plupart de ces héros des temps modernes, le choc a dû être rude de jouer devant des assistances faméliques. On parle de 7800 spectateurs par rencontre. Bien loin des foules de Liverpool ou du Real. Ladbrokes Foot revient maintenant sur ces joueurs prêts à revenir en Europe.

Henderson, premier retour

Jordan Henderson, Roberto Firmino, Luiz Felipe, Roger Ibañez ou Karim Benzema sont les premiers à avoir annoncé qu’ils souhaitaient revenir en Europe, n’importe où et le plus vite possible. Sauf qu’en signant pour le pognon l’été dernier, ils se sont mis à dos les grosses écuries européennes.

Pour Jordan Henderson, 33 ans, le transfert est d’ores et déjà acté. L’ancien de Liverpool quitte donc Al-Ettifaq pour s’engager pour trois ans avec l’Ajax Amsterdam, seulement cinquième en Eredivisie. L’Anglais ouvre ainsi la porte à un exode qui s’annonce massif.

De là à dire que tout sera simple pour ces mercenaires, il y a de la marge. Il est probable qu’ils vont devoir revoir leur prétention – et leur arrogance – sérieusement à la baisse. Karim Benzema a bien tenté un appel du pied en direction du Real mais le Ballon d’Or 2022 a essuyé une fin de non-recevoir. Il s’est déjà attiré les foudres d’Al-Ittihad en ne réapparaissant que le 19 janvier, soit 17 jours après la reprise. Monsieur passait du bon temps à l’île Maurice. En attendant, d’aucuns le voient déjà à Chelsea, d’autres à l’Olympique Lyon. Son club actuel, lui, a annoncé que celui que les supporters du club saoudien surnomment « Ben-Hazima » (« le fils de la défaite ») ne partira pas cet hiver. Bonjour l’ambiance.

Ladbrokes Foot : Ronaldo s’y plaît

Il faut dire que la comparaison avec son ex-équipier du Real Cristiano Ronaldo, qui fait les beaux jours d’Al-Nassr, ne plaide pas en faveur du Français. Sans être absolument catastrophiques, ses statistiques manquent d’éclat. Jusqu’à présent, N’Golo Kanté, lui aussi présent à Al-Ittihad, ne parle pas encore de transfert prématuré. Mais s’il est toujours actif au club saoudien, cela n’a pas empêché le Franco-Malien d’investir dans un club européen, à savoir… l’Excelsior Virton. Appelez-le Monsieur le Président du club gaumais dont il veut développer la structure des jeunes afin d’accueillir et lancer également des joueurs africains.

On allait presque oublier d’évoquer Neymar à Al Hilal. Blessé depuis de nombreux mois, le Brésilien ne devrait plus apparaître sur un terrain de foot avant la fin de la saison. Le club a décidé du coup de l’écarter de l’effectif pour pouvoir transférer le Brésilien de Marseille, Renan Lodi. Le nombre de joueurs étrangers étant limité.

Les raisons de l’exode vers l’Europe

Depuis l’arrivée de Ronaldo en 2022, l’idée du gouvernement saoudien était d’attirer une pléiade de stars grâce à un Fonds d’investissement public (PIF en anglais). Les quatre grands clubs de la monarchie du golfe (Al Hilal, Al Nassr, Al Ittihad et Al Ahli) pouvaient y puiser à foison.

Oui mais voilà, en choisissant de fermer temporairement les robinets, le PIF responsabilise les clubs mais cela entraîne dans la foulée une baisse des ambitions du pays de devenir la nouvelle Mecque du football (sans jeu de mots). En agissant ainsi, le désir était de voir les autres clubs de la SPL parvenir à s’aligner sur les quatre grands. Mais c’est surtout les grands qui verront leurs stars s’en aller. Mais ce n’est pas la seule raison de l’exode annoncé.

Conditions compliquées

Chaleur extrême, désintérêt global de la population à se déplacer dans les stades, droits des femmes inexistants, inadaptation globale à la vie sur place sont autant de raison. Les conjointes des joueurs filent le plus souvent possible à Bahreïn, à Doha ou à Dubaï pour s’évader de leur prison dorée. C’est donc leur vie de famille qui est tout simplement menacée s’ils restent là-bas. Et on sait à quel point, pour l’équilibre d’un sportif de haut niveau, ce genre de critère est primordial.

Et, finalement, la Saudi Pro League vit un peu ce qu’ont connu les Super et Major Leagues américaines par le passé. Au lieu de construire patiemment un véritable championnat pouvant passionner les supporters locaux, les Saoudiens ont voulu réaliser une compétition hors-sol. Ils en sont même venus à attirer des animateurs de kops marocains pour tenter de mettre l’ambiance dans les enceintes des stades. Al-Ahli par exemple, en est venu à recruter Zakaria « Skwadra » Belkadi, capo des ultras du Raja de Casablanca.

Mais il semble bien que le mirage saoudien s’évanouit déjà pour les mercenaires du foot. Suivez toute l’actualité du sport avec Ladbrokes Foot !