Ce mercredi 7 février marquait le coup d’envoi des Mondiaux de biathlon. Après le sacre de la France sur le relais mixte place au début des épreuves individuelles ce vendredi 9. Alors qui peut s’avancer confiant sur le stand de tir et la piste de Nove Mesto ?
Si vous êtes amateurs de biathlon, il fait bon être norvégien cette saison. Du moins chez les hommes, les compatriotes des frères Boe n’ont quasi rien laissé à leurs adversaires et arrivent avec de grosses ambitions en République Tchèque. C’est simple, les « Norge » peuvent prétendre au triplé sur chaque course individuelle masculine. Le tout pour les suiveurs est désormais de deviner lequel sera le plus à même de bouscule l’intouchable Johannes Boe.
Johannes Dale, principal rival de son compatriote Boe ?
Sur la piste, le seul qui a rivalisé (et même dépassé) Johannes Boe de manière régulière, c’est Johannes Dale. Avec un temps de ski inférieur de 5,7% à la moyenne des athlètes, le cadet des deux fait mieux que son ainé et ses 5,3%. L’équation est donc simple. S’il tire aussi bien que Boe, Dale peut espérer vaincre le leader incontesté du circuit mondial. Et c’est sans doute là que se fera la différence. Un brin meilleur devant les cibles, Johannes Boe partira avec un avantage surtout lors des épreuves à quatre tirs. Autres bon fondeurs, les Suédois Samuelsson et Ponsiluoma semblent être les seuls à pouvoir rivaliser à tir égal avec le duo norvégien.
Les as de la gâchette sur les épreuves à quatre tirs ?
Évidemment, le biathlon ne se résume pas à la réalité de la piste. Certains pourraient bénéficier de leurs aptitudes face aux cibles. Avec respectivement 93, 90 et 89% face aux cibles. Strelow, Eder et Tarjei Boe pourraient embêter les meilleurs fondeurs sur les épreuves à quatre tirs. Dans un bon jour, le dernier nommé peut également viser la victoire sur un sprint à condition que ses rivaux partent à la faute. Enfin, les Français seront à tenir à l’œil. Relativement discrets jusqu’ici, chaque membre de la délégation a des atouts. De la régularité de Fillon Maillet à la fougue de Perrot en passant par l’imprévisibilité de Jacquelin. Meilleur temps des relais masculins sur le mixte de mercredi, Perrot pourrait bien éclore au grand jour à Nove Mesto.
Lutte à 5 chez les dames entre Vittozzi, Braisaz, Tandrevold, Simon et Elvira Oeberg ?
À l’inverse des compétitions masculines, c’est pour les Tricolores qu’il faut tenir chez les femmes. La jeune et efficace Jeanmonnot a crevé l’écran en début de saison tandis que Justine Braisaz a rarement semblé aussi forte sur les skis. Enfin, un peu lente à l’allumage, Julia Simon semble avoir retrouvé la confiance ces dernières semaines. Vu son récital de mercredi dans le relais mixte, Simon s’avance même avec plus de certitudes que ses concurrentes. Capable de dégainer rapidement sur le pas de tir, c’est sans doute elle qui aura les clés des courses en confrontations.
Les Françaises devront néanmoins prêter attention à la Norvégienne Tandrevold, actuellement en tête du général de la Coupe du Monde. Autre habituée des podiums, Lisa Vittozzi vise très juste cette saison (91% de précision). Enfin, sur les skis, Elvira Oeberg est certainement celle qui peut le plus accrocher Braisaz.
Lotte Lie et Florent Claude : quid des Belges ?
Après leur 8e place historique sur le relais mixte, nos représentants vont aborder cette quinzaine libérés d’un poids. En individuel, Lotte Lie ne devrait pouvoir viser au mieux qu’un top 20. De moins en moins efficace carabine à mains (ndlr : 89% en 2022, 88% en 2023 et 85% cette année), la biathlète est à la peine sur la piste.
Chez les hommes, Florent Claude pourrait en revanche viser un top 10. Il lui faudra en revanche une course parfaite. Aussi bien sur la piste que pour blanchir les cibles. Trois fois parmi les quinze premiers cette saison, l’objectif sera donc logiquement de profiter des Mondiaux pour franchir un palier.
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