La CAN 2024 s’est clôturée ce week-end sur une victoire à domicile de la Côte d’Ivoire. Cette édition a été pleines de surprises et hautes en couleurs. Retour sur ce mois de folie du foot africain.
Organisée en Côte d’Ivoire, la Coupe d’Afrique des Nations a vu le sacre du pays organisateur après une victoire 1-2 sur le Nigéria. Une fin en forme d’apothéose tant le parcours des Eléphants a relevé du miracle permanent. Poussé par son public, la Côte d’Ivoire a su grandir au fil du tournoi et gagné en confiance jusqu’à gagner le tournoi qu’elle organisait.
Débuts compliqués
Dire que les choses avaient mal débuté est un euphémisme quand on parle des Ivoiriens. Après la victoire inaugurale contre la Guinée-Bissau, ils ont chuté deux fois contre le Nigéria et la Guinée équatoriale. C’est finalement grâce à la première place du Maroc dans son groupe que les Eléphants sont parvenus à se hisser en huitièmes en figurant parmi les meilleurs troisièmes. Ce qui n’a pas empêché la fédération de licencier avec effet immédiat (en pleine compétition!) Jean-Louis Gasset, le coach.
La suite du parcours, c’est une résilience impressionnante : qualification aux tirs au but contre le Sénégal, contre la Mali au bout du suspens avec un but à la 90e puis un autre dans le temps additionnel des prolongations, avant un match mieux maîtrisé contre le Congo. En finale face au Nigéria, les Ivoiriens ont ensuite pris leur revanche après avoir perdu 1-0 lors de la phase de groupe.
En parlant de revanche, comment ne pas parler de Sébastien Haller. L’attaquant du Borussia Dortmund, victime d’un cancer des testicules en juillet 2022, a inscrit le but victorieux en finale, passant au rang de héros national.
Broos sur le podium
Derrière le Nigéria, deuxième, c’est l’Afrique du Sud qui vient compléter le podium. Les Bafana Bafana sont entraînés par un certain Hugo Broos. Le Belge a lui aussi réalisé des miracles à la tête de la sélection sud-africaine qui n’était absolument pas attendue là.
Après une phase de poule assez moyenne, l’Afrique du Sud a réussi le bel exploit de sortir le Maroc en huitièmes, l’un des grands favoris de la compétition. C’est ensuite au terme d’une séance de tirs au but stressante face au Cap Vert que l’équipe a rejoint les demies où elle a été battue sur le même mode par le Nigéria.
Dans le match pour la troisième place, Broos a mené ses hommes vers la victoire sur la République Démocratique du Congo au terme, là encore, des tirs au but. De quoi être porté en triomphe par son groupe.
De belles surprises
La RD Congo, justement, fut l’une des équipes qui a étonné et enjolivé cette CAN 2024. Les Leopards ne figuraient pas parmi par les favoris, à peine chez les outsiders, et pourtant. La sélection congolaise a su faire corps, dans un contexte national difficile, pour se hisser jusqu’en demi-finale.
C’est d’autant plus fort que l’équipe n’a finalement remporté qu’un seul match, en quarts de finale, face à la Guinée. Mais, dans l’autre sens, elle n’en aura perdu qu’un également, en demies contre la Côte d’Ivoire. Pour le reste, des partages, des partages et encore des partages. Trois en phases de poule, un autre en huitièmes pour sortir l’Egypte et enfin, une dernière fois contre l’Afrique du Sud.
Au rang des belles épopées, on épinglera aussi le parcours du Cap Vert, quart de finaliste, ou de la Namibie et de la Mauritanie, arrivées jusqu’en huitièmes.
Des échecs cuisants
A côté, il y a forcément eu de grandes déceptions. L’Algérie et la Tunisie n’ont pas passé les poules tandis que l’Egypte, le Sénégal et le Maroc ont été mis dehors en huitièmes. Ces deux dernières nations étaient probablement les plus grands favoris de cette CAN 2024.
Un arrière-droit meilleur buteur
Pour terminer, passage par les statistiques, car cette Coupe d’Afrique des Nations fut riche en spectacle. 117 buts ont été inscrits, soit une moyenne de 2,38 buts par match. Emilio Nsue a terminé meilleur buteur de la compétition alors qu’il évoluait comme arrière-droit et vient d’un club de D3 espagnole.
Les stars auront globalement été effacées durant cette CAN 2024, les Osimhen, Mané, Salah, Ziyech, ou Hakimi ne se montrant guère à leur avantage.
