L’équipe du moment en JPL (6) : le KV Malines, candidat aux Champions Playoffs

Question : quel est le point commun entre l’Union Saint-Gilloise, leader incontestable et incontesté de la Pro League, et le KV Malines ? Réponse : depuis la reprise du championnat en janvier, ils présentent tous les deux une moyenne de… champion : 20 points sur 24, fruit de 6 victoires et 2 partages ! La remontada du Club Malinois depuis l’arrivée de Besnik Hasi est déjà à ranger dans les hauts faits de cette saison 2023-2024. Quelle est la recette de l’Albanais ?

Lorsque Besnik Hasi, que les dirigeants malinois ont sorti de sa période d’inactivité depuis mars 2022, a débarqué au FC Malines, le club sang et or était un candidat au maintien. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts derrière les casernes malinoises, au point d’être à deux journées de la fin de la phase classique, un potentiel participant aux Champions Playoffs, rien de moins !

Une moyenne de… champion

Depuis le 19 janvier, date de la reprise de la Pro League, le KV Malines est invaincu sur les huit matches proposés par le programme. C’est aussi bien que l’Union Saint-Gilloise, le leader incontesté. Avec Anderlecht, ce sont les trois seuls clubs qui n’ont donc pas connu de défaite durant ce laps de temps. Et l’on peut pointer des victoires à La Gantoise, à l’Antwerp et au Cercle Bruges sans oublier des partages à domicile contre Anderlecht et le Racing Genk !

Candidats aux Champions Playoffs

Cette moyenne de champion fait que, aujourd’hui, avec encore la venue de Westerlo et un déplacement à Louvain, les Malinois sont de sérieux candidats aux Champions Playoffs. Intégrer le top 6 n’est plus du tout une utopie, perspective qui fait trembler le Cercle Bruges, La Gantoise et le Racing Genk, tous dans un mouchoir de poche entre les 5e et 8e places, qui ne voient pas revenir le KVM d’un bon œil.

Avant et après la trêve hivernale

Et pourtant, au moment de reprendre les rênes de l’équipe dessinée par Steven Defour, le bilan mathématique ne prédestinait pas Malines à une telle perspective à la trêve hivernale : 7 sur 18. Qu’est-ce qui a donc bien pu changer ? En fait, au début, Besnik Hasi s’est contenté de conserver le schéma tactique de son prédécesseur en tentant d’abord de renforcer son secteur défensif, ce qui, pour un ancien défenseur, coule de source. Mais en fonction des blessures (Jordi Vanlerberghe, Norman Bassette, entre autres) qui ont affecté son noyau, l’Albanais a dû faire preuve d’ingéniosité.

Défense à trois

Cela l’a amené à construire une défense à trois éléments seulement. Cela a permis à d’autres joueurs de pouvoir s’exprimer pleinement avec leurs qualités. On pense au Zimbabwéen Bill Antonio, sorti des U23 et qui avait déjà marqué trois buts depuis son incorporation en équipe première, jusqu’au week-end dernier lorsqu’il est sorti au Cercle Bruges avec une rupture des ligaments croisés du genou. Gros coup dur pour Besnik Hasi pour la suite, mais il y a des ressources dans le noyau malinois.

Slimani, l’autre révélation…

L’autre révélation après la trêve hivernale est l’apport de l’attaquant algérien Islam Slimani. Arrivé le 1er février en provenance du club brésilien de Coritiba, l’ancien target man du Sporting d’Anderlecht (9 buts en 16 matchs la saison dernière entre février et juin) n’a pas encore marqué mais il bonifie ses partenaires et les met en évidence, ce qui, pour l’équipe, est également un atout non négligeable.

Tout ce qui vient sera du bonus

Comme à Anderlecht quand il avait succédé à John van den Brom en mars 2014, Besnik Hasi avait certes profité du travail de son prédécesseur mais avait également apporté sa patte au jeu du Sporting pour fêter le titre quelques semaines plus tard. Cette fois, on ne lui demande pas d’être champion mais après avoir assuré le maintien – ce qui était son principal objectif –, ses dirigeants ne seraient pas contre une qualification pour les Champions Playoffs, avec la possibilité d’une qualification européenne à la clef.

Besnik Hasi dans le collimateur

Ses prouesses ont nécessairement attiré les regards sur un coach qui n’est pas un inconnu, mais des contacts auraient déjà eu lieu avec La Gantoise qui, selon toute vraisemblance, ne reconduira pas son emblématique T1, Hein Vanhaezebrouck. Une chose est sûre : Besnik Hasi ne doit pas se faire du mouron pour son avenir…