Quels sont les secrets de la réussite du Stade Brestois ?

Le Stade Brestois est la belle surprise de l’année en Ligue 1. Les Bretons réalisent une saison fantastique et pointent aujourd’hui à la deuxième place, derrière l’intouchable PSG. Mais comment expliquer ce succès ?

Si Paris était attendu en tête de la Ligue 1, mi-mars, on imaginait moins voir le Stade Brestois dans ses pas. Deuxième en championnat, les Bretons sont à dix longueurs des Franciliens et toisent des équipes comme Monaco, Lille ou Lens. Avec 6 points d’avance sur Nice, Brest est bien parti pour aller chercher un ticket européen. Voilà qui serait magnifique pour un club qui avait assuré son maintien l’an dernier dans les dernières journées.

Eric Roy aux manettes

S’il fallait ressortir un nom dans cette réussite, c’est inévitablement celui du coach Eric Roy qu’on citerait en premier. Engagé en janvier 2023, alors que Brest se trouvait dans la zone rouge, il a su décrocher le maintien.

Ce fut d’autant plus beau que Roy n’avait plus entrainé depuis la saison… 2011-2012. Après un peu plus de 11 ans sans club, le Niçois retrouvait donc un banc. Beaucoup trouvaient ce choix irréfléchi. Mais Eric Roy leur a donné tort en proposant un jeu aussi cohérent qu’efficace. Ses années comme consultants TV mais aussi comme dirigeant de club (Nice, Lens, Watford) lui auront permis de se forger un bagage intéressant.

Loin de vouloir tout révolutionner à son arrivée, Eric Roy s’est d’abord appuyé sur ce qui était déjà là. A commencer par ses adjoints, Bruno Grougi et Julien Lachuer, qui ont permis d’assurer une certaine transition. Roy avait également confiance dans son groupe de joueur. « Le terreau est là. Et je pense qu’il faut juste lui redonner du sens, l’envie de jouer et faire les choses ensemble », avait-il déclaré à son arrivée.

Solidarité

Dans un groupe qui ne compte pas de stars, les individualités se sont effacées au service du collectif. En résulte un noyau équilibré où la solidarité est érigée en vertu cardinal. « Nous, on ne peut pas compter sur Kylian Mbappé ou sur un joueur qui va nous mettre 25 buts dans la saison. Donc il faut pouvoir concerner tout le monde. Et si tu as beaucoup de buteurs différents, tant mieux, ça pose plus de problèmes à l’adversaire », expliquait Roy à l’AFP en décembre dernier.

Une attaque efficace

Avec la sixième attaque de Ligue 1 cette année, Brest affiche une belle capacité offensive. Si Paris (56) et Monaco (45) sont loin devant les 35 buts inscrits par Brest, Marseille (40), Rennes (38) et Lille ne sont pas loin.

Mais comme le soulignait Eric Roy, c’est de partout que vient le danger. Avec 11 buteurs différents, les Bretons savent tous – ou presque – se montrer efficace. De quoi rendre la lecture du jeu bien compliquée pour les adversaires. Car que ce soit Del Castillo (5 buts) depuis l’aile droite, Mounié (4) en pointe ou encore Doumbia et Camara (5 chacun) un cran derrière, cela offre une grande variété.

Une défense de fer

Mais si l’attaque brestoise se porte bien, que dire de sa défense ? Avec 19 buts encaissés, Brest a, avec Nice, la défense la plus imperméable de Ligue 1. Depuis la reprise en janvier, sur les huit matchs disputés en championnat, seuls quatre buts ont été pris. De quoi en faire aussi une référence sur le continent !

Sans pression

Même si la série de 13 matchs sans défaite a pris fin contre Lens le week-end dernier, Brest n’en reste pas moins bien placé pour aller chercher l’Europe voire carrément la Champions League. Un objectif qui n’était pas vraiment fixé en début de saison. Et qui peut expliquer, également, la réussite de l’équipe.

En jouant absolument sans pression, le Stade Brestois ne calcule rien, joue libéré. Et quand dans la tête on est l’esprit léger, sur le terrain, cela se ressent forcément. « On est sans pression. C’est que du bonus vu qu’on visait le maintien », expliquait Lees-Melou au micro de RMC cette semaine.

Le Stade Brestois sera-t-il encore capable de déjouer les pronostics ce week-end face à Lille ? Une victoire de Brest est cotée à 2.60 sur Ladbrokes.be.