Yannick Ferrera est-il le sauveur du RWDM ?

« Si je n’y croyais pas, je ne serais pas ici. » Il n’y a pas à dire, Yannick Ferrera, le successeur du Français Bruno Irles, a eu le sens de la formule lors de son intronisation au RWDM fin mars lorsqu’il fut présenté à la presse. Les dirigeants molenbeekois devaient réagir pour se donner toutes les chances de leur côté, à quelques jours de débuter les Relegation Playoffs, pour que le RWDM évite de retourner en Challenger Pro League après une phase classique qui s’est terminée en eau de boudin. Le 4e (!) entraîneur de la saison est-il l’homme de la situation ?

Issu d’une famille célèbre dans le football

Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Yannick Ferrera, qui s’était exilé depuis 2018, ce natif d’Uccle de 43 ans est le fils de Francisco Ferrera qui fut très actif par le passé dans les divisions provinciales brabançonnes, mais aussi le neveu de Manu et Emilio Ferrera, qui firent les beaux jours de plusieurs clubs en Pro League.

Record de précocité

Après six ans comme entraineur à la RSCA Youth Academy (2004-20210), vidéo analyste de Francky Dury à La Gantoise (2010-2011) puis assistant de Michel Preud’homme à Al-Shabab Riyad, en Arabie saoudite, Yannick Ferrera a entamé sa carrière professionnelle en Belgique en tant que T1 en juillet 2012. Ce sera un record de précocité à 31 ans, dix mois et quatre jours le plus jeune entraîneur de l’histoire de la Jupiler Pro League. Son parcours à Charleroi sera couronné de succès puisqu’il réussira sa mission en 2012-2013 : maintenir le club. Mais pour un désaccord avec les dirigeants carolos, il démissionnera le 14 février 2013 !

Champion avec Saint-Trond en D2

L’homme séduit. Il ne lui faudra pas trois mois pour retrouver un job : à Saint-Trond, où l’on cherche à retrouver la Pro League, il finit 3e du championnat de D2, mais échoue aussi au terme du tour final. Les dirigeants trudonnaires lui font encore confiance en 2014-2015, et auront raison : champions, les Canaris signent leur retour au sein de l’élite.

Le Standard, son rêve, et la Coupe

Yannick Ferrera réalise son rêve en septembre 2015 en, signant au Standard pour redresser une situation chaotique depuis le début de la saison 2015-2016. Après des débuts difficiles, le club liégeois remonte la pente et termine 7e de la phase classique, synonyme de PO2. Heureusement, il se consolera en remportant la Coupe de Belgique le 20 mars 2016 en battant le Club Bruges (2-1), avec une présence en phase de groupes de la Ligue Europa la saison suivante.

Six jours pour passer à Malines

La saison 2016-2017 débute mal aussi. Après une défaite en Supercoupe contre le Club Bruges, le bilan d’une seule victoire en cinq matchs de championnat lui est fatal. Il est limogé le 6 septembre 2016, un an tout juste après son arrivée. Il rebondit six… jours plus tard en signant au FC Malines où il succède à son successeur au Standard, Aleksandar Jankovic. Le Bruxellois manque de peu les PO1 en finissant septième. Cette place honorable voit le contrat de Ferrera, qui avait initialement signé pour deux ans, être prolongé jusqu’en 2019, mais il est remercié le 23 octobre 2017 après un début de saison manqué avec une seule victoire en onze matchs cette fois.

Waasland-Beveren dernier port belge

Sa carrière le mènera à Waasland-Beveren où il signe le 7 juin 2018 un contrat de deux ans mais le 11 novembre, Ferrera est toutefois limogé à la suite de résultats décevants (14e du championnat avec une seule victoire et deux points d’avance sur le dernier). On le retrouvera ensuite à Al-Fateh SC, en Arabie saoudite (2019-2022), à Omonia Nicosie (Chypre, octobre 2022-février 2023) et à Al-Riyadh FC, toujours en Arabie saoudite, pour quelques matchs.

Le RWDM pour se relancer

L’expérience de Yannick Ferrera est importante et suffisante pour mener le sauvetage du RWDM de John Textor à bien. Le club bruxellois pourra à coup sûr profiter de l’envie du benjamin des Ferrera de relancer sa carrière. Sa motivation, il entend la transmettre à ses joueurs : « On n’est qu’à un point des barrages. Tout est encore possible. Il faudra juste montrer un autre visage. Je pense qu’il y a surtout un travail mental et psychologique à faire. Il y a moyen de retirer plus que ce qui a été retiré jusqu’à présent de ce groupe », concluant en affirmant que « c’est comme une Coupe du monde : on a sept matchs pour aller en finale, ici on en a six ou huit pour se sauver. On va tout faire pour qu’il y ait trois clubs bruxellois en D1A la saison prochaine ».

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