Depuis qu’il a racheté l’Olympique lyonnais début mai 2023, John Textor ne s’y est pas fait que des amis. L’homme d’affaires américain, qui vaudrait 3 milliards de dollars, n’est pas du genre à faire dans les bons sentiments. Fin octobre 2023, alors que l’OL pointait à la 18e et dernière place en Ligue 1, il avait fait bondir tout le microcosme du foot français. Par son arrogance déplacée. Par le fait qu’il semblait complètement déconnecté d’une certaine réalité pour le moins inquiétante. Et certainement compte tenu des moyens et des ambitions de l’OL. « J’ai des inquiétudes mais il n’y a pas le moindre risque de relégation », expliquait-il, sûr de son fait. A l’époque, pourtant, Lyon n’avait pas encore remporté le moindre match après 9 journées. « On peut avoir une saison médiocre mais le coach fait du très bon travail. »
Lyon a retrouvé du mordant
Face aux bourrasques qui ont ébranlé le navire rhodanien, le coach en question, Fabio Grosso, n’a pourtant pas tenu longtemps. Démis de ses fonctions quelques semaines plus tard par Textor ‘himself’, l’Italien n’était pas – ou plus – l’homme de la situation. Ayant lui-même remplacé Laurent Blanc après 4 journées, son bilan fut aussi catastrophique que son plan de jeu : 1 victoire, 2 nuls et 4 défaites en sept rencontres de Ligue 1. Ce qui, on s’en doute, était clairement insuffisant. Depuis lors, Lyon a toutefois retrouvé des couleurs ainsi que du mordant. Repris en main le 30 novembre par Pierre Sage, l’OL s’est d’emblée montré plus entreprenant. Rapidement, les résultats se sont améliorés.
Mangala, Orban, Matic, Fofana : un recrutement XXL
Aujourd’hui, les partenaires de l’ancien Carolo, Genkois et Brugeois Clinton Mata (23 matchs) ont retrouvé une certaine assise défensive. Plus compacts, ils ont aussi appris à se montrer plus efficaces devant les buts adverses. Et ils ont enchaîné les succès, grâce aussi au recrutement XXL qu’ils ont effectué durant l’hiver. Outre le jeune international espoir belge Malik Fofana et le fantas(ti)que attaquant nigérian Gift Orban, recrutés contre 29 millions à eux d’eux (17+12) à Gand, les dirigeants lyonnais ont aussi recruté 5 autres joueurs. Parmie eux, notre compatriote Orel Mangala (Nottingham Forest) ou l’international serbe Nemanja Matic (Rennes) pour apporter tout leur métier à ce groupe déboussolé.
« Malheureusement pour les ‘haters’ Lyon n’est pas mort »
Du coup, les Lyonnais peuvent même de nouveau rêver ouvertement de disputer la Coupe d’Europe la saison prochaine. « Vu où on était au tiers du championnat, tout le monde nous voyait en Ligue 2, a récemment expliqué le médian Maxence Caqueret dans l’émission Telefoot (TF1). Mais heureusement pour nous, et malheureusement pour les ‘haters’, l’OL peut désormais regarder vers le haut. À nous de faire le nécessaire pour que ce sprint soit magique à la fin de la saison. Lyon n’est pas mort ? Non, Lyon n’est jamais mort ».
Dévorer le PSG pour s’offrir une 6e Coupe
Pour ce faire, les Rhodaniens ont même deux options. La plus courte, mais pas forcément la plus simple, ils essayeront de la saisir le 25 mai prochain à l’occasion de la finale de Coupe de France qui se disputera à Villeneuve d’Ascq. Le problème, et il est de taille, c’est qu’il lui faudra dévorer l’ogre du PSG pour tenter de remporter la 6e Coupe de leur histoire. Compte tenu des forces en présence, le défi semble en tout cas compliqué. Battu 1-4 à domicile par les Parisiens, début septembre, Lyon a de nouveau sombré sur le même score, dimanche soir, au parc des Princes (4-1). Sans même faire illusion.
Un programme guère évident, la 7e place en ligne de mire
La seconde option, elle, passera par le biais du championnat. Avant de subir ce revers à Paris, dimanche, Lyon était l’équipe française qui avait totalisé le plus de points depuis le début de l’année 2024 : 25 sur 39. Ne boxant pas dans la même catégorie que les futurs champions, ils ne doivent craindre personne au sein de l’Hexagone. Leur programme n’est pas forcément facile pour autant. Après avoir accueilli Monaco (2e) puis s’être déplacés à Lille (4e), ils termineront à Clermont (18e) et contre Strasbourg (13e). Actuellement 8es, ils possèdent un retard de 6 unités par rapport à la 5e place de Nice, qualificative pour l’Europa League. Mais en fonction des résultats des clubs français en Coupe d’Europe, la 7e place devrait être qualificative pour la Conference League. Et Lyon n’est qu’à une unité de Rennes, l’actuel 7e…
