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Diables Rouges – Décryptage de la liste de Tedesco : Witsel et De Cuyper présents, pas Batshuayi

Le sélectionneur national Domenico Tedesco a dévoilé ce mardi 28 mai son groupe de 25 Diables Rouges pour l’Euro 2024. Le coach est resté fidèle à ses principes mais fait quelques déçus comme Batshuayi ou Vanaken.

Avant chaque tournoi, les spéculations vont bon train. Qui sera du voyage et qui loupera le train au dernier moment ? Pour son premier grand tournoi à la tête des Diables, Domenico Tedesco était attendu. Plusieurs secteurs et/ou joueurs inquiétaient. Les possibilités de l’entraîneur n’étaient pas infinies. C’est sans doute pour ça qu’il a fait appel à une tête bien connue dans l’équipe dévoilée.

Axel Witsel de retour chez les Diables Rouges

L’information était dans l’air depuis plusieurs jours mais elle est donc officielle. Le Liégeois sera bien avec les Diables à l’Euro. Tedesco est allé le rencontrer à Madrid pour en discuter. Force est de constater que l’échange s’est révélé fructueux. Un temps évoqué, Toby Alderweireld ne sortira pas de sa retraite. « Witsel peut évoluer comme médian ou comme défenseur central » justifiait Tedesco en conférence de presse.

Si de nombreux suiveurs s’en réjouissent, ce choix reste néanmoins étonnant. Depuis son intronisation, le coach semblait en effet avoir fait le choix de la jeunesse Alignés à cette position, Al-Dakhil et De Winter restent finalement à quai au profit d’un ancien. « C’est un signal que je souhaite envoyer aux plus jeunes. Il y a de la place pour eux mais il faut répondre aux attentes » glissait encore l’ancien coach de Leipzig.

Michy Batshuayi pas repris

Présent à tous les grands tournois depuis l’Euro 2016, Batsman n’ira pas en Allemagne. En se privant de l’attaquant du Fenerbahçe, Tedesco ne comptera donc que sur deux réels attaquants de pointe : Romelu Lukaku et Loïs Openda. Le premier devrait être titulaire tandis que le second sera sa doublure attitrée. Troisième dans la hiérarchie, Batshuayi n’aurait certainement pas bénéficié d’un grand temps de jeu mais aurait eu le mérite d’amener un profil différent et sans doute plus technique que ses deux homologues. « C’est mon choix le plus compliqué » soufflait d’ailleurs Tedesco. « Mais je ne voulais que deux vrais ‘strikers’. Nous avons De Ketelaere, Lukebakio ou encore Trossard qui peuvent aussi jouer dans cette position » a-t-il ajouté.

Vermeeren, l’avenir de la Belgique

Transféré cet hiver à l’Atlético de Madrid, Arthur Vermeeren n’a quasi pas joué dans la capitale espagnole. Il est pourtant sélectionné pour l’Euro. Étonnant lorsqu’on sait que Tedesco a clamé à de nombreuses reprises vouloir s’entourer de joueurs qui ont du rythme.

Avec Aster Vranckx, les Belges partent avec deux médians en manque de temps de jeu. Pas l’idéal. D’autant plus qu’un Amadou Onana a un jeu musclé et souvent jauni. Axel Witsel pourrait ne pas le suppléer s’il est amené à dépanner en défense. Vranckx et Vermeeren auraient donc un rôle clé. « Leur présence s’explique pour des raison différentes. Derrière Onana, Vranckx est le seul réel numéro 6 du groupe. De son côté, Arthur Vermeeren représente l’avenir de la sélection. Nous avons fait le choix de lui offrir cette expérience d’une grande compétition. »

Une sorte de cadeau qui passe sans doute mal aux yeux de certains médians. Ce n’est pas Hans Vanaken qui dira le contraire… Même si le Brugeois évolue le plus souvent un cran plus haut.

Première pour De Cuyper, dernière pour Carrasco ?

Nouveau venu, Maxim De Cuyper offre une réelle alternative à gauche. Sa présence est logique et même un brin tardive. Exilé en Arabie Saoudite, Yannick Carrasco conserve les faveurs du coach. S’il venait à rester dans le Golfe, difficile de l’imaginer dans le groupe après l’Euro. Sur le flanc, il fait sans doute un grand déçu en la personne d’Alexis Saelemaekers.

Dans les cages, pas de trace de Thibaut Courtois. « Il a communiqué assez tôt sur le fait qu’il ne serait pas rétabli à temps pour l’Euro. Nous sommes donc restés sur cette information-là » a botté en touche le mentor des Belges.

Avec 25 joueurs sur 26 sélectionnables, Tedesco se réserve néanmoins le choix d’une ultime surprise d’ici le rendez-vous continental. Mais il s’agira apparemment d’un jeune.