Préface du Tour de Belgique

Le Tour de Belgique 2024, plus connu sous l’appellation « Baloise Belgium Tour » se tiendra du 12 au 16 juin. Pour sa 93e édition, l’organisateur Golazo a voulu reproduire le schéma de 2023. L’étape d’ouverture partira du Limbourg, en région flamande, pour faire une escale dans la province du Luxembourg à l’occasion de l’étape reine de Durbuy. Avant de se conclure en région Bruxelloise, le dimanche, au pied de l’Atomium. Qui pour succéder à Mathieu van der Poel, champion du monde en titre, au palmarès de l’épreuve 2.Pro belge ?

Un contre-la-montre en guise d’apéritif autour de Beringen

L’étape d’ouverture de ce Tour de Belgique proposera une épreuve chronométrée dans la ville de Beringen. On a l’habitude de voir des sprinteurs s’y imposer : Fabio Jakobsen en 2022, Mark Cavendish en 2021, Bryan Coquard en 2021. La ville du Limbourg proposera un parcours pour rouleurs. Sur un tracé de 12 kilomètres, comprenant 10 virages et 91 mètres de déclivité, il ne fait guère de doutes qu’un pur spécialiste de la discipline s’imposera. Alec Segaert trouvera une occasion parfaite pour s’illustrer devant les siennes. Le métronome de la Lotto Dstny et champion du monde espoirs du contre-la-montre n’aura pas plus cousu main que ce parcours entièrement plat.

Une occasion franche pour les sprinteurs

La deuxième étape ne comportera que peu de difficultés. Seulement 449 mètres de dénivelé positif sur les 189 kilomètres à parcourir, le jeudi 13 juin. Les 50 derniers kilomètres se feront sur les 2 tours et demi de circuit à parcourir autour de Knokke-Heist. Le même circuit local qui avait vu Fabio Jakobsen s’imposer, en Flandre occidentale, sur la précédente édition et Jasper Philipsen, en 2022. La traditionnelle arrivée sur les bords de mer offre 700 mètres de ligne droite finale qui permettent d’être lancé pour les derniers hectomètres plus pentues. 100 derniers mètres à 5 % qui s’avalent sans l’ombre d’une difficulté.

Et si le vent jouait un rôle ?

A l’image des formules gagnantes de 2023, l’organisateur Golazo a décidé de reprendre la boucle à travers le Hageland. Un circuit avec la montée pavée du Kerstraat (700 mètres à 3.7 %) situé à son dernier passage à 16 kilomètres de l’arrivée. Ce sont surtout les portions exposées au vent qui peuvent faire des dégâts. Si Eole souffle, les coups de bordures ne sont pas à exclure. A date, les prévisions prévoient un vent de sud-ouest d’environ 18 km/h. Insuffisant pour créer des cassures, mais assez pour créer une certaine tension dans le final.

Une étape reine du Tour de Belgique intraitable

Pour remporter ce Tour de Belgique, il faudra se défaire du mur de Durbuy. Mathieu van der Poel, en 2023 y avait consolidé son sacre. Quand Mauro Schmid avait endossé le maillot de leader, sur ce circuit pour puncheurs, en 2022, en terminant juste derrière Quinten Hermans. Il faut dire que l’enchainement des difficultés, réparties sur 11 kilomètres, n’offre que peu de répit. La côte de Hermanne (2.1 kilomètres à 5.7 %), celle de Grand Houmart (1 kilomètre à 6.5 %) et le mur de Durbuy (700 mètres à 10.1 %) siéent parfaitement aux coureurs explosifs. Rien d’étonnant à le voir truster les premières places sur les deux éditions passées. Qui pour succéder à Mathieu van der Poel et être capable d’un raid en solitaire de plus de 36 kilomètres ?

Un sprint de clôture dans la capitale bruxelloise

Après avoir fait la part belle aux régions flamande et wallonne, le Tour de Belgique se clôturera dans sa région capitale. Cinq tours de circuits où le peloton traversera les communes adjacentes : Wemmel, Merchtem et Meise. L’approche du kilomètre final sera la même que celle de l’année précédente. Les sprinteurs sont prévenus, ils devront aborder en tête le dernier virage à 400 mètres pour s’imposer au pied de l’Atomium. Ce Tour de Belgique sera une occasion parfaite de montrer qui est le meilleur sprinteur entre Jasper Philipsen et Tim Merlier. Ce dernier sera le rempart principal pour éviter une véritable razzia des Alpecin Deceuninck.