Alamy

Le point sur la Copa America 2024 avant la phase à élimination directe

Disputée en même temps que l’Euro 2024, la Copa America occupe les esprits en Amérique. Réunissant les dix nations du Sud et six du Nord, la compétition va entrer dans sa phase décisive.

C’est une édition un peu spéciale de la Copa America à laquelle nous avons droit cette année. Car outre les dix nations d’Amérique du Sud, six équipes de la CONCACAF ont été invitées. États-Unis (qui accueillent l’épreuve, en outre), Mexique, Canada, Costa-Rica, Jamaïque et Panama cherchent à montrer que le Nord peut rivaliser avec le Sud.

Répartis en quatre groupes, les seize nations ont terminé cette première phase et vont désormais entamer celle à élimination directe. Mais avant cela, revenons justement sur cette première partie de la compétition et ce qu’on peut en retenir.

Messi et l’Argentine au rendez-vous

Dans un groupe A plus qu’abordable avec le Canada, le Chili et le Pérou, l’Argentine a répondu présente. Lionel Messi et les siens ont signé trois victoires en autant de matchs avec un jeu efficace à défaut d’être spectaculaire. En inscrivant 5 buts et en n’en encaissant aucun, l’Albiceleste a facilement terminé première de sa poule devant le Canada et jouera l’Équateur en quarts.

En revanche, celui qui attire la lumière sur lui dans cette Copa America 2024 n’est pas la Pulga, mais bien Lautaro Martinez. Alors que l’attaquant de Miami n’a pas encore inscrit le moindre but, celui de l’Inter (Milan) en est déjà à 4.

Dans cette poule, c’est le Chili qui a déçu avec à peine deux partages et, déjà, un retour à la maison. En revanche, le Canada continue de montrer qu’il monte en puissance au fil des années.

Le Mexique se plante, le Venezuela étonne

Dans le groupe B de cette Copa America 2024, on attendait beaucoup du Mexique. Le futur coorganisateur de la Coupe du Monde 2026 était dans une poule pas trop compliquée sur le papier avec le Venezuela, l’Equateur et la Jamaïque. La victoire inaugural contre les Caribéens (0-1) laissait penser que les Aztèques allaient dérouler mais c’est le contraire qui s’est produit. Battu par le Venezuela (1-0) puis incapable de venir à bout de l’Equateur (0-0), le Mexique a terminé avec seulement quatre petits points au compteur. Autant que les Equatoriens qui ont pour eux une meilleure différence de but. Résultat, retour à Mexico pour les membres de la CONCACAF.

Le Venezuela, petit poucet du football américain avec un meilleur résultat de demi-finale en 2011, a réalisé de belles performances en obtenant un 9 sur 9. En quarts de finale, il affrontera le Canada, contre qui il a une belle carte à jouer.

Bielsa et l’Uruguay impressionnent

Si on veut trouver la meilleure équipe de ce début de tournoi, c’est du côté du groupe C qu’il faut regarder. Avec son 9 sur 9 et un bilan de 9 buts inscrits pour un seul encaissé, l’Uruguay est au-dessus du lot dans cette Copa 2024. L’architecte de cette grande forme, c’est Marcelo Bielsa. L’ancien coach de Leeds ou de Marseille a donné corps à la nation qui n’avait probablement plus été aussi forte depuis 2010. Avec un jeu cohérent et spectaculaire, La Céleste est facilement venue à bout du Panama, de la Bolivie et des Etats-Unis.

Les États-Unis ont été très décevants, terminant troisième de leur groupe à domicile et ne battant que la Bolivie. En revanche, le Panama a surpris en se qualifiant pour les quarts de finale où ils affronteront la Colombie.

Le Brésil en mode mineur

Car les Colombiens ont terminé en tête de leur poule D sans jamais connaître la peur. Vainqueur du Paraguay et du Costa-Rica après deux journées, leur place au prochain tour était déjà assurée. Le troisième match contre le Brésil devait surtout leur assurer la première place, ce qu’ils ont fait grâce à un partage.

Le Brésil, lui, n’a pour le moment pas vraiment impressionné, que du contraire. Avec un 0-0 contre le Costa Rica et un partage contre la Colombie, ce n’est pas la victoire face au faible Paraguay qui rassure. D’autant qu’en quarts, ce sera l’Uruguay… Les Auriverdes doivent absolument élever leur niveau de jeu s’ils ne veulent pas rentrer trop vite à la maison.