Qui est Enzo Maresca, le nouveau coach de Chelsea ?

Ce n’est pas forcément nouveau mais la vie ne ressemble pas souvent à un long fleuve tranquille du côté de Chelsea. Là, dans ce quartier huppé situé dans l’Ouest de la capitale anglaise où coule la Tamise, on a un peu l’impression que le club londonien navigue en eaux troubles. N’ayant plus remporté le moindre trophée sur la scène nationale depuis sa victoire en FA Cup en 2018, succès qui faisait suite au dernier titre de champion remporté un an plus tôt, Chelsea ne fait plus trop le poids face aux autres mastodontes anglais, Man City et Liverpool en tête.

Tout de même vainqueurs un peu à la surprise générale de la deuxième Ligue des champions de leur histoire en 2021, sous les ordres de Thomas Tuchel, les Londoniens semblent, depuis lors, souffrir d’un gros coup de… blues. Qu’ils entendent chasser au plus vite. Grâce au nouveau coach, Enzo Maresca ?

Le gros coup de blues de Chelsea

Depuis que l’homme d’affaires américain Todd Boehly a pris le contrôle de Chelsea en mai 2022, on a un peu l’impression que plus rien ne va. Et ce, d’autant qu’il n’est pas toujours facile de suivre et comprendre la stratégie sportive du club londonien. Et en particulier de son homme fort. En septembre de la même année, après avoir tout de même atteint une finale de Cup, Tuchel fut viré comme un malpropre. En coulisses, des tensions internes intenses ont opposé les deux hommes, notamment au sujet du management de l’Allemand. Ce qui expliquerait ce choix discutable. Depuis lors, Graham Potter, qui n’a rien eu du magicien espéré, puis Frank Lampard et enfin Mauricio Pochettino se sont succédé sur le banc des Blues. Sans succès, Chelsea ayant terminé la Premier League à de modestes 12e puis 6e places ces deux dernières saisons.

Séville, point d’orgue d’une carrière de bourlingueur

Alors, aujourd’hui, Chelsea tente un nouveau pari, celui d’Enzo Maresca. Ancien médian axial d’excellent niveau, l’Italien âgé de 44 ans avait été formé à l’AC Milan et à Cagliari, mais il était passé par l’Angleterre au début de sa carrière. Après avoir soufflé le chaud et le froid à WBA, il avait ensuite pas mal roulé sa bosse à la Juventus, Bologne, Piacenza, la Fiorentina, l’Olympiacos, Malaga, la Sampdoria, Palerme ou encore l’Hellas Vérone.

Mais c’est surtout au FC Séville qu’il avait connu, entre 2005 et 2009, ses plus belles heures de gloire footballistique. Deux années de suite, il avait notamment remporté la Coupe de l’UEFA avec le club andalou. En 2006, il avait même marqué la première finale face à Middlesbrough de son empreinte en inscrivant deux buts. Sorte de box-to-box ayant une grande intelligence de jeu, il semblait logique qu’il passe de l’autre côté de la barrière pour enseigner sa science et sa vision du jeu.

Disciple de Guardiola, il a fait monter Leicester

Après des débuts en qualité d’adjoint de Manuel Pellegrini à West Ham, Enzo Maresca reçoit une opportunité qui va clairement marquer sa carrière. Qui va également conditionner sa vision du jeu. Intronisé en 2020 à la tête des jeunes de Manchester City, il intègre le staff de Pep Guardiola lors de la saison 2022-23, après un court passage raté à Parme. Durant une saison, il analyse, observe, écoute ce que le maitre tacticien espagnol accepte de lui transmettre.

Et il essaie de le reproduire, certes plus modestement, à la tête de Leicester, qui voit en lui un coach séduisant, capable de ressusciter les Foxes. En bon disciple, il s’appuie sur un jeu de possession (62% sur l’ensemble de la saison) volontiers séduisant. Et cela fonctionne ! Avec Wout Faes et Dennis Praet, il fait remonter Leicester en Premier League grâce à un football audacieux. Son équipe termine d’ailleurs championne avec la meilleure défense et la deuxième meilleure attaque de Championship.

Un défi à la hauteur de ses ambitions

Aujourd’hui, le défi de sa vie s’offre à lui. A la tête de Chelsea, qui a déjà déboursé 189 millions d’euros pour recruter neuf nouveaux joueurs, la pression sera intense. D’autant que le club londonien a déboursé 12 millions supplémentaire pour le libérer de son contrat. Mais le matériel humain est de qualité. De quoi prouver au monde entier toutes ses aptitudes à s’imposer au sommet.

Et le technicien n’aura pas droit à un round d’observation puisqu’il affronte Manchester City lors de la première journée de Premier League…

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