Quel avenir pour Arnaud Bodart au Standard ?
Annoncé sur le départ tout l’été, Arnaud Bodart n’a finalement pas quitté le Standard. Son avenir en bord de Meuse reste flou tant sa situation s’avère désormais problématique. D’autant qu’Ivan Leko voit désormais en Matthieu Epolo son numéro 1.
À 26 ans, Arnaud Bodart se retrouve dans une « drôle » de situation au Standard de Liège. Après 188 matchs à défendre les cages du club, et 1 but inscrit, le Liégeois se voyait bien tenter une nouvelle aventure, à l’étranger. Pour les Rouches, la vente de leur numéro 1 était l’occasion de remplir les caisses de quelques millions. C’était le plan estival.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Bodart a eu des touches à gauche, à droite et son nom a circulé avec insistance du côté de Rome, où la Roma pensait à lui. À un moment, c’est même l’Union Saint-Gilloise qui aurait aimé le recruter. En attendant, Ivan Leko avait propulsé Matthieu Epolo comme nouveau numéro 1, persuadé qu’Arnaud Bodart allait quitter le club. Mais aucune piste n’a pu se concrétiser, laissant le portier rouche sur le carreau.
Bodart et le club se retrouvent maintenant dans une situation qu’aucun des deux ne voulait. En fin de contrat dans un an, le gardien dispose d’une option de prolongation d’un an qui doit être levée au printemps. Mais celle-ci active également une augmentation salariale qui ne ferait pas les affaires du Standard.
Redevenir titulaire ?
Une rupture de contrat n’étant pas envisagée par les parties, restait deux solutions : soit envoyer le joueur dans le noyau B, soit le réintégrer au groupe. C’est la seconde solution qui a été choisie. Cela veut-il dire que Bodart va retrouver sa place de numéro 1 dans les cages ? Pas forcément. Contre Dender, le week-end dernier, il n’était pas sur la feuille de match.
Même s’il a effectué toute la préparation avec le noyau A, Arnaud Bodart affiche un retard physique qu’il convient de gommer pour envisager de se battre à nouveau pour sa place. « Autant au niveau mental que physique, il va falloir faire preuve de patience avec lui », confiait Ivan Leko à Sudinfo récemment.
D’autant que les prestations de Matthieu Epolo, déjà auteur de 5 cleansheets depuis le début de la saison, rendent compliquée sa mise à l’écart au profit de Bodart. « Nous ferons en sorte de faciliter les choses pour tout le monde, mais ce sera difficile de le voir dans le noyau des matches pour le moment », ajoutait Leko.
Une porte de sortie en janvier ?
Pour Bodart, la solution viendra peut-être lors de la prochaine fenêtre du marché des transferts, en janvier. À six mois de la fin de son contrat, son prix aura encore baissé, ce qui pourrait faciliter un nouveau deal. Certains clubs pourraient même lui proposer un contrat en vue de la saison prochaine, sans débourser le moindre euro.
D’ici-là, Bodart aura peut-être eu l’occasion de rejouer, de se signaler au bon souvenir de certains clubs. Une année blanche serait en tout cas dramatique pour celui qui avait récemment été appelé chez les Diables Rouges.
Un plafond nommé Standard
Si on peut comprendre les envies de changement de la part du gardien, qui défend les cages liégeoises depuis 2019, a-t-il seulement le niveau pour aller plus haut ? Poser la question, c’est peut-être bien y répondre. Depuis 2019, jamais le gardien n’a fait l’objet d’un intérêt insistant et concret de la part d’un club plus réputé. Pour beaucoup, le Standard est ce qu’il peut espérer de mieux, sans que ce soit une insulte à son niveau. Arnaud Bodart est fait pour le Standard et le Standard est fait pour Arnaud Bodart.
À 26 ans, ses meilleures années sont encore devant lui et il peut témoigner d’une belle expérience. Mais pour progresser, il lui faudrait un club d’un meilleur standing et où il puisse jouer. Aller faire banquette en Angleterre, en Allemagne ou en Italie ne lui apportera pas grand-chose de plus que de jouer en Belgique où le niveau augmente. Mais pour cela, il faut parfois en faire l’expérience. Si le sportif n’en sortissait peut-être pas grandi, l’homme en revanche le serait.