Rallye WRC : enfin le titre mondial pour Thierry Neuville ?

Souvent placé, jamais sacré, le pilote belge de Saint-Vith Thierry Neuville, fidèle à Hyundai, semble ne jamais avoir été aussi proche de la victoire finale.

Quinze ans après son apparition dans un rallye mondial WRC pour le compte de l’équipe nationale RACB à bord d’une Citroën C2 R2 Max, Thierry Neuville semble toucher au but. Succédera-t-il au Finlandais Kalle Rovanpera d’ici trois épreuves ?

En 2009, sa première expérience s’était soldée par un abandon. Thierry disputera ensuite cinq rallyes en 2010 pour l’équipe au double chevron. Puis une saison complète en 2012, avant de monter à bord de la Ford Fiesta RS WRC développée par M-Sport en 2013. Changement payant puisqu’il achèvera la saison sur la deuxième place du podium, loin derrière Sébastien Ogier.

Hyundai 2014-2024

En 2014, quand Hyundai lui propose la place de premier pilote et de venir développer la i20 WRC, Thierry n’hésite pas longtemps. Après un abandon à Monte-Carlo et une anecdotique 28e place en Suède, ce sera un premier podium au Mexique (3e). Le premier succès viendra en Allemagne. En 2014 et 2015, il achèvera la saison en 6e position.

Les développements de la Coréenne lui permettront de progresser dès 2016. À quatre reprises d’affilée, il obtiendra le titre honorifique de vice-champion du monde, une fois sur l’i20, et trois fois à bord de la Coupe i20. Il se retrouvera ainsi à trois reprises derrière Sébastien Ogier (Volkswagen en 2016, Ford M-Sport en 2017 et 2018). En 2019, c’est l’Estonien Ott Tänak, sur Toyota, qui le privera du titre mondial. Le Saint-Vithois signera pourtant cette saison-là un record de points (227), malgré un Rallye d’Australie annulé (et plus au calendrier depuis).

En 2020, la pandémie mettra un terme prématuré à la saison. Thierry était alors 4e. Les trois dernières saisons le voit sur la troisième marche du podium final, non sans un succès au rallye d’Ypres en 2021, inscrit pour la première fois au calendrier. Ce sera encore le cas en 2022 mais le germanophone s’y classera 20e.

Wydaeghe succède à Gilsoul à ses côtés

En 2021, Ogier (Toyota) et Elfyn Evans le devancent. Les deux années suivantes voient le Finlandais Kalle Rovanpera, à bord de la Yaris, décrocher les lauriers, devant Ott Tänak, alors pilote Hyundai, en 2022 et Elfyn Evans ensuite.

À l’aube de la saison 2021, Nicolas Gilsoul, copilote de Neuville depuis 10 ans, cédait sa place à Martijn Wydaeghe. Le germanophone et le Flamand se parlent en français.

Départ de rêve en 2024

L’année 2024 aura commencé sur les chapeaux de roue pour Neuville, avec un succès complet au prestigieux Monte-Carlo. Complet parce qu’il totalisait l’ensemble des points en jeu le samedi (18), le dimanche (7) et lors du Power Stage (5). Il signait sur le Rocher une deuxième victoire, après celle de 2020. Depuis, hormis un rallye de Sardaigne loupé, il aura enchaîné les bons résultats, avec encore deux troisièmes places (Croatie et Portugal), une deuxième (aux 1000 lacs finlandais) avant de renouer avec le succès, début septembre, à l’Acropole, où Sébastien Ogier, qu’on a connu plus fair-play au terme de la première étape, a sans doute vu ses espoirs de neuvième titre mondial s’envoler. Et ce d’autant plus que l’octuple champion du monde ne disputera pas les deux dernières manches du championnat du monde.

Avec 192 points, Thierry Neuville possède actuellement un avantage conséquent sur son équipier Ott Tänak (158) et sur le Français (154). Quatrième, le Britannique Evans ne possède que 140 points.

Les trois dernières manches de la saison se dérouleront au Chili, en Allemagne (Rallye d’Europe centrale) et au Japon. Le premier se courra sur la terre, du 26 au 29 septembre, les deux autres sur asphalte, respectivement du 31 octobre au 3 novembre et du 21 au 24 novembre. À 36 ans, Thierry Neuville pourrait bien enfin offrir le titre pilote à Hyundai Shell Mobis WRT avec cette i20 Rally 1 développée depuis 2022. Une belle façon de fêter ces 10 années de fidélité à la marque coréenne.

Articles similaires

Centimètre par centimètre, Armand Duplantis dompte la hauteur. Mais jusqu’où peut­-il aller ?

Les Jeux olympiques cherchent à se renouveler sans arrêt : quels critères pour être sport olympique ?

Que rapporte une médaille olympique ?

NOS RÉSEAUX

;