Will Still et Lens : chronique d’une histoire d’amour annoncée

Après s’être fait un nom en France et plus précisément au Stade de Reims, Will Still continue de vivre pleinement son rêve à Lens. La passion caractérisant le club lensois et son incroyable public étaient faits pour le Brabançon wallon.

Will Still et Lens ou la chronique d’une histoire d’amour annoncée. Le Brabançon wallon, tombé amoureux du métier d’entraineur en jouant aux jeux vidéo Football Manager et Championship manager avait connu un véritable coup de foudre pour les Sang et Or avec FIFA 2003. Champion du monde 2010 avec la Suède à ce petit jeu, Still n’oublia surtout jamais le Racing Club de Lens et son fameux maillot « orange ».

Lorsque, le 10 juin dernier, l’ancien mentor du Lierse, du Beerschot et du Standard (adjoint) signa pour trois saisons à Bollaert, c’est un rêve d’enfant qui devint réalité. Quand il fait l’éloge des supporters lensois et de l’incroyable ambiance qu’ils assurent dans leur stade fétiche, l’ex-T1 du Stade de Reims ne joue pas la comédie. Still est vraiment porté par ces fans dans lesquels il retrouve toutes ses valeurs : chaleur, ferveur, authenticité et engagement de la première à la dernière minute.

Mariage parfait ?

L’inverse est vrai également. Les Lensois aiment Will Still qui commença très bien la saison avec deux victoires à Angers (0-1) et contre le Stade Brestois (2-0) avant d’aligner trois partages d’affilée à Monaco (1-1), contre Lyon (0-0) et au Stade Rennais (1-1). Neuf points sur quinze et zéro défaite : celui qui était devenu à Reims le plus jeune entraineur des cinq grands championnats européens a clairement réussi ses débuts. Même si, perfectionniste, Still aurait évidemment voulu faire mieux encore, l’élimination de la Conférence League lors des barrages face au Panathinaikos lui restant en travers de la gorge alors qu’il y avait la place.

“Nous avons perdu sur un manque d’expérience, de savoir-faire et de maîtrise à certains moments du match”, pesta-t-il, soulignant aussi que ses joueurs avaient été “trop naïfs et trop jeunes à certains moments. La dure réalité du foot n’est pas toujours celle qui nous plaît. Nous avions envie de le faire pour le club, pour le public et pour nous-mêmes parce que c’est toujours valorisant de jouer ces matchs de Coupe d’Europe ».

Mais Will Still, qui travaille à Lens avec ses deux frères Edward et Nicolas, va toujours de l’avant. L’ancien gaucher de Saint-Trond, de Mons et Tempo Overijse est déjà tourné vers le rendez-vous de samedi contre Nice. Actuellement quatrièmes de la Ligue 1 derrière le PSG, Marseille et Monaco, les Lensois entendent renouer avec la victoire à l’occasion de cette belle affiche dans leur chaudron des Corons.

Un parcours atypique

Quoi qu’il en soit et quelle que soit l’évolution de sa carrière d’entraineur, Still poursuit son rêve éveillé. Rappelons que c’est en proposant gratuitement ses services d’analyste video au Saint-Trond de Yannick Ferrera, alors qu’il avait à peine 22 ans, que le Limalois fit sa grande entrée dans le football professionnel. Conscient de ses limites en tant que joueur, il s’était rapidement dirigé vers des études footballistiques en Grande-Bretagne. Et plus précisément dans le domaine du marketing sportif et de l’analyse video au Myerscough College.

Contrairement à son frère Edward, Will Still n’est pas un fanatique des datas. Le football, il le vit au feeling, avec ses tripes. C’est cette approche, qu’a toujours adoptée l’ex-T2 d’Oscar Garcia à Reims, qui séduit tellement les Lensois. Still ne triche pas et doit se sentir bien dans son environnement pour offrir le Will Still vit un rêve à Lens, où sa passion et son style authentique ont séduit le public et les joueurs du club.

meilleur de lui-même. Il l’avait déjà fait au Stade de Reims, signant notamment une série de 17 matchs d’affilée sans défaite avant de quitter le club le 2 mai 2024. Lorsque l’amour et la confiance ne sont plus réciproques, Still préfère aller voir ailleurs. C’est encore très loin d’être le cas à Lens.

Malgré le troisième nul d’affilée concédé au Stade Rennais, il affiche toujours la même rage de vaincre tout en s’efforçant de voir le verre à moitié plein.

“De ce nouveau partage, je retiens la résilience et la force de caractère, soulignait-il en quittant Rennes. Même à dix, nous sommes revenus dans le match et nous avons créé du danger. C’est embêtant d’enchaîner un troisième match sans victoire, mais c’était encore un match à haute intensité. On reste invaincu, on égalise à 10 contre 11 et on a fait preuve d’une belle force de caractère”. Cette fameuse force ce caractère qui caractérise tellement bien Lens et son entraineur belge.

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