De la gloire à l’abîme : Comment Manchester United est devenu le fantôme de lui-même

Depuis son dernier titre en 2013, Manchester United peine à remplir son armoire à trophées. À l’exception de deux FA Cup, de deux League Cup, d’une Europa League et d’un Community Shield, la dernière décennie est famélique pour les Red Devils. Pourquoi ? On tente d’y répondre.

Ce samedi, Manchester United accueille Brentford lors de la 8e journée de Premier League. Dans l’imaginaire collectif, il s’agirait d’une rencontre facile pour les Mancuniens. Pourtant, la réalité est bien différente. Au classement, ManU ne pointe qu’à la 14e place avec 8 petits points seulement. Brentford est un peu plus haut (11e), avec 10 unités au compteur. Et même en jouant à domicile, Manchester laisse perplexe quant à la possibilité d’aller chercher les trois points.

Aujourd’hui, Manchester United ne fait plus rêver. Mais comment en est-on arrivé à pareille catastrophe, alors que le club dominait de la tête et des épaules le football anglais ? Une suite d’erreurs structurelles dont le club peine à se défaire.

La valse des entraîneurs

En 2013, Manchester United était sacré champion pour la dernière fois sous les ordres de Sir Alex Ferguson. L’Ecossais tirait par la même occasion sa révérence après 27 ans à la tête du club et un palmarès long comme ses deux bras. Pour prendre sa succession, Fergie avait adoubé David Moyes, auteur de très bons résultats avec Everton. Moyes devait s’inscrire dans la durée… ce qu’il n’a pas fait.

L’arrivée de l’Écossais a, au contraire, mis en marche une lessiveuse à coach comme le club n’en avait plus connue depuis très, très longtemps. Viré en avril, Moyes a vu lui succéder pas moins de six coachs jusqu’à Erik ten Hag, actuellement à la tête de l’équipe. Sept coachs (en comptant les intérimaires) en un peu plus de dix ans, parmi lesquels Louis van Gaal, José Mourinho ou encore Ole Gunnar Solskjaer. Tous ont amené des idées différentes, ce qui a nuit à la stabilité du club dont les résultats n’ont plus jamais décollé. Depuis 2013, Man U n’a été que 4 fois sur le podium…

Un recrutement chaotique

À côté du problème des entraîneurs, il y a aussi celui des joueurs. Sur les dix dernières années, quels sont ceux qui ont réussi à véritablement s’imposer ? Ils sont peu. On peut citer Marcus Rashford, Bruno Fernandes, David De Gea ou Luke Shaw. Un joueur comme Marouane Fellaini, même s’il a beaucoup été critiqué pour son style, a rarement démérité.

Harry Maguire, Scott McTominay ou encore Fred sont ou étaient branchés sur courant alternatif, capables du meilleur comme du pire. Et la liste de joueurs de ce type est longue, très longue. Le problème, c’est que bien souvent, c’est sur ce genre de profil – des joueurs moyens – que ManU met beaucoup d’argent.

La concurrence se réveille

Pendant ses années de gloire, Manchester United n’avait pas une grosse concurrence. Il y avait Liverpool, Arsenal, Chelsea. Mais depuis 2013, les choses ont bien évolué. Manchester City est devenu un ogre, Liverpool est redevenu une machine à gagner, Arsenal est une équipe solide, tandis que d’autres comme Aston Villa, Brighton, Tottenham ou encore Newcastle sont venus titiller le top 4. Man U n’est plus seul sur son île et vit mal l’expansion du voisinage.

À l’heure actuelle, il apparait inimaginable de voir Manchester United concurrencer son rival de City ou même Liverpool. Les moyens financiers, mais surtout la direction sportive, montrent une cohérence bien plus affirmée qu’à Old Trafford où le chaos semble être le moteur depuis des années.

Boire la tasse contre Brentford ?

Ce week-end, Man U serait bien inspiré de se réveiller face à Brentford. Mais pour cela, il faudra marquer. Avec à peine 5 buts marqués depuis l’entame de la Premier League, Man U est la deuxième pire attaque. Tout le contraire de Brentford qui a déjà scoré à 13 reprises. Un nombre qui correspond aussi au nombre de goals encaissés par les Bees.

Notre pronostic pour ce Manchester United – Brentford : vu les difficultés offensives des Mancuniens, combinées aux facilités des Bees, une victoire de Brentford à 4,50 ne serait pas une surprise.

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