Malick Fofana : le « Lyonceau » sort ses griffes
À 19 ans à peine, l’Alostois Malick Fofana, néo-Diable Rouge, connaît un début de saison canon du côté de l’Olympique lyonnais.
Depuis le mois de janvier, Malick Fofana représente le renouveau de l’Olympique lyonnais. Débarqué de La Gantoise en compagnie de son équipier nigérian Gift Orban, le jeune Flandrien de 18 ans ne tardera pas à percer. Il est vrai que la première partie de la saison 2023-2024 des Gones façon avait été catastrophique. John Textor n’était guère plus avisé en bord de Rhône et Saône que du côté du RWDM, par exemple.
Mais l’Américain allait casser sa tirelire pour s’offrir en cadeau Gift et Malick, pour la modique somme de 37 millions d’euros (20 (dont 8 de bonus) pour le premier, 17 (plus 5 de bonus) pour le second). L’arrivée en fin de mercato d’hiver d’Orel Mangala complétait le tableau belgo-belgicain de Lyon.
Après l’Euro, ce dernier est parti en prêt à Stuttgart. Toujours cet été, Lyon voit arriver un enfant de la ville et vieille connaissance du championnat belge : le Géorgien Georges Mikautadze qu’on avait connu à Seraing.
Quant à Orban, son compteur but est moins garni qu’à Gand (3 buts en 16 apparitions de janvier à mai et seulement 3 apparitions depuis le début de la présente saison de Ligue 1, mais avec deux buts à la clef). Tant Orban, peu utilisé, que Mikautadze, peu décisif, n’ont vraiment percé cette saison.
Porte-bonheur de l’OL
Malick Fofana, en revanche, est le véritable porte-bonheur des Gones. Devenu rapidement indispensable dans les plans de Pierre Sage, le joueur né à Alost de père guinéen et de mère belge d’origine philippine n’a quasiment raté aucune rencontre. Il a été l’un des acteurs de le renaissance de l’OL en deuxième partie de saison dernière. La saison allait même être ponctuée avec une finale en Coupe de France perdue 1-2 contre le PSG, Malick remplaçant Saïd Benrahma à la 74e minute.
L’équipe est de nouveau apparue comme un moteur diesel en ce début de saison, plutôt lente au démarrage. Lourde défaite à Rennes, puis à domicile contre Monaco, victoire étriquée contre Strasbourg (avec un doublé d’Orban dont un but sur service de Fofana) et nul à Lens, on a connu plus réjouissant, surtout que l’autre Olympique, de Marseille, s’en allait encore battre les Gones dans leur Groupama Stadium.
Depuis, heureusement, tout semble beaucoup mieux tourner. En Europa League, des succès contre l’Olympiacos 2-0 et aux Rangers, 1-4 avec un doublé de Fofana placent actuellement les Gones en deuxième position du classement.
En Ligue 1 aussi, tout va mieux, avec des succès à Toulouse, contre Nantes et au Havre (0-4) le dernier week-end, avec un but (celui du 0-2) de Malick Fofana. Désigné homme du match, le gamin d’1,69m a mis les supporters lyonnais dans sa poche depuis son arrivée. Rapide, intelligent, technique, se plaçant toujours au bon endroit, l’ailier est un poison pour les défenses adverses.
Première apparition chez les Diables
Cette prestation trois étoiles survient, alors que le jeune joueur vient d’honorer sa première sélection avec les Diables rouges, contre l’Italie en Ligue des Nations. Il remplaçait en effet Jeremy Doku à la 87e minute. Une première apparition sous le maillot des Diables n’était que la suite logique pour lui qui avait déjà joué pour les U17 et les U21. Cette première apparition, surtout, en appellera certainement d’autres, alors qu’on assiste au retrait plus ou moins harmonieux de la vieille garde du navire Belgique.
Ailier, Fofana semble s’épanouir pour le moment à gauche, mais à droite, il tire aussi largement son épingle du jeu. Cette polyvalence peut être un atout pour Tedesco, et n’importe quel entraîneur.
Le joueur a d’ailleurs plaisanté en interview avant le match au Havre sur son côté ambidextre. « Je ne sais même pas vous dire quel est mon bon pied. C’est vrai que je tire plus du pied gauche. Mais quand je dois dribbler, j’utilise plus le pied droit… Et pour les penaltys, c’est pareil à l’entraînement, une fois du pied droit, une autre fois du gauche. »
Cette particularité, il la partage notamment avec Ousmane Dembélé. Avec la même carrière à la clef ?
