Daan Heymans signe une belle métamorphose à Charleroi
Auteur de six buts au cours des sept premiers matchs du championnat de Pro League, Daan Heymans a été élu meilleur joueur du mois de septembre, couronnant ainsi un début de saison tonitruant de son équipe de Charleroi, même si, actuellement, le Sporting zébré marque un peu le pas en ce mois d’octobre.
De Mil lui donne confiance
Quand on demande à Daan Heymans quel est le secret de sa métamorphose ; le milieu de terrain de 25 ans répond instantanément : « La confiance ! Et cette confiance, c’est notre entraîneur Rik De Mil qui me l’a insufflée. Depuis qu’il est arrivé, il me parle beaucoup et me place dans les meilleures conditions pour que je connaisse la réussite. C’est grisant de se sentir bien dans sa peau et d’être apprécié à sa juste valeur par tout le monde. » Après avoir alterné le satisfaisant et le moins bon depuis son arrivée au Mambourg en janvier 2022, Daan Heymans irradie depuis le 22 mars, date de l’arrivée de Rik De Mil au Mambourg.
Juste derrière le numéro 9
Dès sa première composition, le T1 flandrien a décidé d’installer le milieu de terrain derrière le numéro 9 dans son 4-2-3-1. Un rôle qui convient mieux à son profil de joueur capable d’infiltrer alors que sous Felice Mazzù, il évoluait un cran plus bas. Il peut évoluer comme box-to-box mais sa meilleure qualité, c’est d’infiltrer. Là, il ne doit plus gaspiller son énergie.
Complicité avec Zorgane
Comme Charleroi joue plus haut, il peut aussi toucher plus de ballons et participer au jeu. Il a encore plus de responsabilités. Daan Heymans se procure à présent de nombreuses occasions durant un match. Sa complicité avec Adem Zorgane représente un atout dans le jeu des Zèbres. Si le premier nommé cherche la dernière passe, le second pousse les ailiers à centrer le plus possible pour exploiter ses capacités à infiltrer.
Une préparation sérieuse
C’est peu de dire que Daan Heymans n’a pas toujours connu la réussite tant ses deux premières années à Charleroi n’ont pas été du même tonneau. Loin de là même… L’an dernier, il a été souvent sifflé par les supporters. Ne voulant plus connaître ces tristes moments qui ont failli lui gâcher l’existence et l’envie de continuer à être joueur professionnel, Daan Heymans a mis tous les atouts dans son jeu en soignant notamment sa préparation durant six semaines. Et tous ces sacrifices paient donc d’emblée.
Il a délaissé ses potes
Normalement, « il fait une à deux fois par semaine le trajet entre Waterloo et Anvers pour voir ses potes mais là, il savait qu’il ne devait pas se relâcher. Il n’a plus été vu, a toujours mangé à la maison et n’a pas négligé la qualité de son sommeil. Il savait que c’était un moment charnière. Physiquement, ça se voit sur le terrain qu’il est en super forme », témoigne Tuur Dierckx, son meilleur ami évoluant à Deinze.
Waasland-Beveren mais aussi …Venise
Si, depuis, il a été dépassé d’une longueur par le Genkois Arokodare, Daan Heymans a porté le maillot de meilleur buteur. Et ce n’était pas la première fois. C’était avec Waasland-Beveren lors de la saison 2020-2021. À l’époque, c’était encore un taureau comme signe distinctif. À ce moment-là, il avait aussi inscrit 5 buts en 6 rencontres et la sixième réalisation était signée contre le Beerschot durant la 7e journée. On pourrait dire que l’histoire repasse les plats pour Daan Heymans car cette saison-là suivait deux précédentes difficiles aussi, partagées entre un prêt de six mois à Lommel et un séjour traumatisant dans les tribunes avant l’arrivée de Nicky Hayen qui allait tout changer. En fin de saison, Daan Heymans gagnait un transfert à Venise. « Je quittais un club relégué en D2 pour Venise qui était en Serie B quand j’ai signé mais qui a été promu. Vous imaginez la différence de niveau. En préparation, le coach a été super positif, me prenait en exemple devant le groupe. J’ai commencé les deux premiers matchs et mes stats montrent que j’ai été bon. Je me suis dit alors ‘ça va aller’. Mais on avait une équipe qui jouait pour ne pas descendre et ils ont encore recruté des milieux à 4 ou 6 millions. Et c’est devenu difficile de rester sur le terrain. »
C’est alors Mehdi Bayat qui est allé chercher celui qui avait été formé à Westerlo. La suite, on la connaît…