Formule 1 : Red Bull et Verstappen ont perdu leurs ailes
Le Néerlandais Max Verstappen garde une certaine avance avant les derniers GP de la saison, mais Ferrari et McLaren ont mis au pas l’écurie autrichienne.
En début de saison, nous avions émis l’espoir de vivre une saison de Formule 1 plus passionnante que les précédentes. Huit mois plus tard, nos vœux sont exaucés. Certes, Red Bull et Max Verstappen ont mis les chapeaux de roues en début de saison. Mais au fil du temps, les adversaires ont trouvé la parade pour compliquer la vie de l’écurie autrichienne.
Dès la troisième sortie, en Australie, Carlos Sainz Jr et Ferrari ont planté une première banderille. Cela n’a pas empêché le taureau ailé de continuer à vaincre par la suite : encore deux victoires pour Verstappen. Mais cette fois, c’est Lando Norris et McLaren Mercedes qui s’imposait en Floride.
Verstappen reprenait le dessus une fois encore Emilie-Romagne, avant que Charles Leclerc (Ferrari) monte sur la première marche, cette fois à Monaco. La bête ailée était blessée et jetais ses dernières forces au Canada et en Espagne.
Mais si la corrida est une spécialité espagnole, c’est bien là que fut portée l’estocade car, depuis, Red Bull et Verstappen sont à l’agonie, largement dépassés par leurs adversaires.
Super Max seul contre tous
La chance du pilote belgo-néerlandais, c’est de constater qu’ils sont nombreux à s’imposer, donc à éparpiller les points « pilotes ». Lui, avec ses sept victoires, peut essayer de gérer jusqu’à la fin de la saison.
Même l’écurie Mercedes a connu une période estivale faste, avec les succès de George Russell (en Autriche) et de Lewis Hamilton (en Grande-Bretagne et à Spa). Tandis qu’Oscar Piastri (McLaren Mercedes) inscrivait à son tour son nom au palmarès du Grand Prix de Hongrie 2024 avant de récidiver en Azerbaïdjan, son équipier Lando Norris s’imposait aux Pays-Bas et à Singapour.
McLaren, puis Ferrari, ont déjà dépassé Red Bull au classement des constructeurs ; depuis, le team anglais et la Scuderia se rendent coup pour coup. Charles Leclerc, en Italie, répondait à Norris, victorieux à Zandvoort, tandis que l’actuelle tournée américaine tournée vire clairement à l’avantage du cheval cabré, avec un succès pour le Monégasque aux États-Unis et de l’Espagnol Sainz au Mexique dimanche dernier.
Bien gérer son avantage
On pourrait penser qu’avant le GP du Brésil, les 47 points d’avance que compte Verstappen sur Lando Norris et les 71 qu’il possède sur Charles Leclerc seraient suffisants. Or cette année, il reste encore quatre Grands Prix : Las Vegas le 23 novembre, Qatar le 1er décembre et Abou Dhabi le 8 décembre. On le répète : la chance du Hasseltois de naissance, c’est qu’ils sont nombreux à pouvoir s’imposer et qu’il parvient chaque fois à limiter les dégâts, comme en témoigne la deuxième place décrochée aux États-Unis.
Sur les quatre dernières courses disputées, Verstappen a marqué 59 points, Lando Norris, 74 et Charles Leclerc, 74 également. Le talent de pilote du champion du monde en titre devrait largement lui suffire pour décrocher un quatrième titre mondial d’affilée.
Par contre, au niveau des constructeurs, les ailes de Red Bull ont été coupées depuis un bon moment. Sergio Perez est à des années-lumière de qualité de pilotage de Mad Max. On constate avec le match McLaren – Ferrari actuel que le deuxième pilote se doit d’être presque aussi bon que son chef de file, pour peu d’ailleurs qu’il soit décidé qui est un et qui est deux.
Une 9e couronne pour McLaren ou une 17e pour Ferrari ?
On pouvait penser que McLaren allait renouer avec son glorieux passé avant cette tournée américaine. Mais Ferrari est bien décidé à priver les « Wokingmen » d’une neuvième couronne et à porter son record de titres constructeurs à 17…
Vingt-neuf points à l’avantage des Anglais, ce n’est pas grand-chose, surtout en regardant là aussi le nombre de points engrangés lors des quatre derniers Grands Prix (Azerbaïdjan, Singapour, États-Unis et Mexique). 128 points pour le duo Norris-Piastri, 130 pour Leclerc et Sainz Jr. Avec ce petit ascendant pris par ce dernier duo lors des deux dernières sorties.
Mais une course n’est pas l’autre, et même si on regarde les types de circuits sur lesquels les uns et les autres se sont imposés, il est très difficile d’estimer qu’une monture est meilleures sur des circuits urbains, techniques ou rapides.
Le suspense reste entier et c’est finalement ça qui fait le sel de la F1.