Quelle est la différence entre la F1, F2 et F3 ?

En 2025, la F2 et la F3 coexistent avec la F1. Elles servent parfois de tremplin aux jeunes pilotes.

Avant d’analyser les différences entre la Formule 1, la Formule 2 et la Formule 3 telles qu’elles se présentent en 2025, intéressons-nous d’abord à un nom qui revient dans les trois catégories : Dallara.

Dallara : le lien entre la F1, la F2 et la F3

En F1, la firme italienne fondée à Parme en 1972 par Gian Paolo Dallara fournit les châssis et les pièces à Haas Team F1. En F2, depuis le retour de la discipline en 2017, et en F3 (là, depuis 2019), Dallara, en partenariat avec Mecachrome chargé du groupe moteur, est le manufacturier unique.

Depuis 2024 en F2, la firme met donc à disposition une Dallara F2-24 tandis qu’en F3, en début de saison, la Dallara F3-25 a remplacé la Dallara F3-19 utilisée entre 2019 et 2024.

La marque italienne se retrouve donc dans les trois disciplines mais avec des véhicules différents.

Formule 1 : unique, technologique et ultra-rapide

La principale différence entre la F1 et les catégories F2 et F3 est que chaque écurie de Formule 1 conçoit son propre modèle, avec une évolution constante au fil de la saison. À l’inverse, les voitures utilisées en F2 et F3 sont identiques ou reposent sur un châssis standardisé.

Les voitures de F1 sont donc plus puissantes et rapides et les budgets alloués par les écuries sont bien plus élevés que dans les deux autres formules.

En F1, le rôle des différents constructeurs est crucial. Chacun est invité à développer et concevoir le meilleur châssis et le meilleur moteur possible pour son véhicule de F, tout en restant dans les règles fixées par la Fédération internationale de l’automobile (FIA).

En F2 et F3, c’est le talent du pilote qui fait la différence

La Formule 2, outre son rôle de tremplin vers la F1 pour de nombreux pilotes. La version actuelle de la compétition – qui a connu de nombreuses variantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – se veut plus abordable pour les équipes concurrentes que la F1. Les pilotes de F2 conduisent des voitures aux spécificités identiques et dépendent du même groupe d’ingénieurs et de fournisseurs de pneumatiques. Cela afin d’égaliser les chances de chacun et faire en sorte que, au maximum, les coureurs soient départagés par la qualité de leur technique de pilotage.

F3 : légère, moins puissante et centrée sur le talent pur

Comme pour la F2, la FIA exige que toutes les voitures de F3 soient dérivées de la même marque et du même modèle, et qu’elles emploient les mêmes constructeurs, ingénieurs et personnel d’assistance. Les caractéristiques de ces modèles sont d’être plus légers et moins puissants que des F2 ou F1. Ici, comme en F2, c’est la qualité du pilotage qui est mise en évidence. Il n’y a qu’en F1 où la technologie joue un rôle prépondérant.

Les vitesses de pointe des différentes catégories varient fortement. En Formule 1, le record remonte déjà à 2006, lorsque Valtteri Bottas atteignit 397,36 km/h avec une Honda F1. Du côté de la F2, la vitesse maximale est de 335 km/h, tandis qu’en F3, elle plafonne à 300 km/h.

Les écarts se creusent aussi au niveau de l’accélération : une F1 atteint les 200 km/h départ arrêté en 4,5 secondes, contre 6,6 secondes pour une F2 et 7,8 secondes pour une F3.

Concernant les moteurs :

  • Les voitures de F3 sont équipées d’un V6 atmosphérique de 3,4L Mechachrome, développant 380 chevaux à 8 000 tr/min.
  • Celles de F2 utilisent également un moteur V6 de 3,4L, mais turbo, avec 620 chevaux à 8 750 tr/min.
  • En F1, les monoplaces disposent de groupes motopropulseurs hybrides, combinant moteur thermique et moteur électrique, pour un total d’environ 1000 chevaux à 18 500 tr/min.

Un deuxième point commun aux trois formules est le fournisseur de pneus : Pirelli. Il fournit en F3 un 13 pouces tandis qu’en F2 et F1, il équipe les monoplaces en 18 pouces.

Salaires et budgets : un monde d’écart

La plus grande différence entre la F1, la F2 et la F3 concerne sans doute les salaires et les moyens financiers. Il n’est pas rare qu’en F3 ou en F2, ce soit les pilotes qui paient pour pouvoir conduire. Et quand ils sont rémunérés, ils le sont plutôt mal. Ils doivent compter sur de généreux sponsors pour assurer leurs fins de mois. En F1, on estime qu’un pilote gagne entre 450000 et… 50 millions d’euros par an.

Nombre d’écuries et championnats : de légères différences

Il  existe encore quelques différences moins importantes : les plateaux de F1 et F3 sont composés de 10 équipes, celui de F2 l’étant de 11. Il est à noter que, à peu de chose près, ce sont les mêmes qu’on retrouve en F2 et en F3.

En F2 et en F3, en dehors du championnat du monde régi par la FIA, il existe plusieurs compétitions régionales (Asie, Amérique, Japon, Australie, Europe…).

Enfin, un week-end de F2 et F3 comporte chaque fois deux manches, alors que la F1 propose une seule course : le Grand Prix.

Tableau récapitulatif : différences entre F1, F2 et F3

CaractéristiqueFormule 1 (F1)Formule 2 (F2)Formule 3 (F3)
Vitesse maximaleJusqu’à 397 km/hJusqu’à 335 km/hJusqu’à 300 km/h
Accélération (0–200 km/h)4,5 sec6,6 sec7,8 sec
MoteurUnité hybride (≈1000 ch)V6 3.4L turbo (620 ch)V6 3.4L atmosphérique (380 ch)
ChâssisUnique à chaque écurieDallara F2-24 (identique)Dallara F3-25 (identique)
Nombre d’écuries101110
Budget / salaireJusqu’à 50 M€ par piloteLes pilotes paient souvent eux-mêmesLes pilotes paient souvent eux-mêmes
Courses par week-end1 Grand Prix2 courses2 courses
ObjectifSommet du sport automobileTremplin vers la F1Première étape en compétition mondiale

Articles similaires

Leclerc à nouveau prince lors du Grand Prix Monaco ?

Où en sont les pilotes de F1 avant le GP d’Emilie-Romagne 2025 ?

Lewis Hamilton tarde à faire briller Ferrari

NOS RÉSEAUX

;