Aitana Bonmati, l’héroïne du football féminin

La joueuse du FC Barcelone, Aitana Bonmati, a remporté le Ballon d’Or pour la deuxième fois d’affilée.

Le Ballon d’Or féminin est revenu, lundi dernier au Théâtre du Châtelet, à la milieu de terrain du Barça, Aitana Bonmati. À 26 ans, elle recevait de la part de Nathalie Portman, ce trophée, un an après déjà avoir été récompensée par Novak Djokovic. Pour l’actrice, Bonmati est une « héroïne » du football féminin.

Ce trophée récompense une saison en tout point parfaite : victoire en Ligue des Champions avec le FC Barcelone, et en Ligue des Nations pour l’Espagne. La seule petite ombre au tableau de chasse de la joueuse catalane, les Jeux olympiques, où la Roja a été sortie en demi-finale par le Brésil avant de perdre la petite finale contre l’Allemagne.

Arrivée à Paris dans l’anonymat de la forte délégation du Barça homme, Bonmati revenait de la soirée en héroïne des siens, le titre chez les messieurs étant revenu au Madrilène de City, Rodri.

Briller et faire briller

Aitana Bonmati, née le 18 janvier 1998, avait littéralement explosé aux yeux du grand public en 2023, lors de la Coupe du monde dont elle fut désignée meilleure joueuse. L’Espagne venait de décrocher son premier titre suprême grâce à son succès 1-0 en finale contre l’Angleterre. Olga Carmona, la buteuse, avait été désignée femme du match.

Ces récompenses individuelles saluent aussi le travail de la milieu de terrain pour le collectif. Par exemple, en 2023, le succès de la Roja en Coupe du monde avait permis à pas moins de huit joueuses de marquer, signe que quasiment tout le monde avait participé à la fête dans l’équipe.

D’une jeune joueuse à une force dominante au Barça

Aitana Bonmati Conca, de son nom complet, est quasiment née balle au pied. En tout cas, dès ses 7 ans, elle est inscrite au CD Ribes, à 12, au CF Cubelles et à 14 ans, elle est repérée par le FC Barcelone. À 16 ans, elle se retrouve déjà dans l’équipe B, où elle jouera un rôle important dans la conquête du titre en deuxième division du Groupe III.

Cela lui ouvre les portes de l’équipe première du Barça. Depuis, les Blaugrana exercent une domination quasiment sans partage sur le foot espagnol et européen. Les Catalanes ont été sacrées reines d’Espagne sans interruption depuis 2020, soit cinq championnats d’affilée, après avoir dû céder ce titre à quatre reprises auparavant, à l’Athletic Bilbao puis trois fois à l’Atlético Madrid.

Constellation de stars

Le Barça est une véritable constellation de stars. Pas plus tard que ce samedi 2 novembre contre Eibar, l’attaquante Alexia Putellas est entrée dans l’histoire du club. Avec 198 goals inscrits pour les Blaugrana, elle égale Luis Suarez et monte sur la troisième marche des joueurs les plus prolifiques de l’histoire du club. Le prochain défi de la capitaine de 30 ans sera de rejoindre César Rodriguez sur cette deuxième marche (232 buts). Le record de Messi (672), par contre, n’est pas près d’être battu.

Ce match contre Eibar était aussi l’occasion de faire la fête à Aitana Bonmati mais aussi à ses équipières, la Norvégienne Caroline Graham Hansen et l’Espagnole Salma Paralluelo qui n’étaient autre que ses première et deuxième dauphine au palmarès du Ballon d’Or. En tout, sept joueuses ayant porté haut le bleu et le grenat se retrouve parmi les trente du classement. Affolant !

Mais revenons au palmarès d’Aitana ! au niveau européen, elle fut deux fois finaliste malheureuse de la Ligue des Champions, en 2019 et 2022, mais elle a surtout soulevé la coupe à trois reprises (2021, 2023 et 2024). L’Olympique Lyonnais, son principal rival en Europe, avec Wolfsburg, éprouve de plus en plus de difficultés à rivaliser avec les stars catalanes.

En faveur des belles actions

Si au niveau sportif, Aitana a remporté quasiment tous les trophées collectifs et individuels, c’est aussi au niveau social et politique qu’elle mène des combats. Lors de la finale de la Ligue des Champions 2023, elle arbore un t-shirt « Welcome Refugees », en faveur de l’accueil des réfugiés en Europe.

Lors de son discours du Ballon d’Or 2023, si elle dédicace classiquement cette récompense à ses équipières, à son entraîneur Jonatan Giraldez et au président Joan Laporta, elle ne manque pas de rappeler le combat de ses parents, professeurs de littérature catalane, pour changer la loi sur les noms de famille en Espagne. En 1998, la maman ne pouvait pas donner son nom à l’enfant. Le père a dû renoncer à reconnaître Aitana pour qu’elle puisse porter le nom de Bonmati. Peu après, suite à un reportage de la TV régionale sur la famille Bonmati Conca, et avec l’aide d’autres militants, la loi a changé.

Il n’y a donc pas que pour le beau football qu’Aitana milite.

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